Top 14 – Teddy Baubigny, David Ribbans, Setareki Tuicuvu… Ces facteurs X qui ont fait revivre Toulon

Top 14 – Teddy Baubigny, David Ribbans, Setareki Tuicuvu… Ces facteurs X qui ont fait revivre Toulon
Top 14 – Teddy Baubigny, David Ribbans, Setareki Tuicuvu… Ces facteurs X qui ont fait revivre Toulon

De retour en phase finale, une première depuis 2018, les Varois ont construit leur saison autour de recrues à l’influence positive et de cadres ayant maintenu un très haut niveau de jeu.

Dans le grand jeu, les grands joueurs. Samedi soir, 2220 jours après l’incroyable élimination en barrage contre le Lyon de Pierre Mignoni (19-19 AD, mais le LOU était passé grâce au nombre d’essais inscrits), Mayol s’apprête à accueillir La Rochelle pour le retour des siens. en phase finale du Top 14. Dans une enceinte qui s’annonce volcanique, où les près de 300 supporters des Maritimes devraient avoir du mal à se faire entendre, Toulon compte sur ses hommes forts de la phase régulière pour retrouver le Stade toulousain en le dernier carré.

Baubigny, capitaine flamme

En l’absence de ses dirigeants partis disputer la Coupe du monde, Pierre Mignoni a surpris tout le monde en nommant l’ex-Racingman comme capitaine de Toulon. Et malgré le retour des Mondialistes, l’intéressé a été confirmé à ce poste, preuve s’il en était que l’entraîneur varois n’a jamais regretté son choix. Pour sa deuxième saison avec les Rouge et Noir, et malgré des blessures à la main qui ont ralenti sa progression, le talonneur s’est montré très visible dans les bases de son poste (mêlée et touche). Il a également nagé comme un poisson dans l’eau dans le système recherché par Andrea Masi. L’Italien apprécie la qualité individuelle du natif de Meaux, et il n’est pas rare de le voir servi à la base du losange (structure préférentielle du jeu varois). Depuis cette position, il peut, au dernier moment, jouer son duel, servir un partenaire à l’intérieur ou à l’extérieur, ou encore trouver son ouvreur d’une passe habile dans son dos. Il a déjà disputé 19 apparitions toutes compétitions confondues, pour 18 titularisations. Un incontournable parmi les incontournables.

Ribbans, l’héritier sud-africain

Il est le pouls des attaquants varois et le chef de combat. Arrivé lors de la dernière intersaison en provenance de Northampton, l’international anglais, né et élevé dans le rugby sud-africain, a rapidement fait frissonner Mayol comme ses nombreux compatriotes avant lui (Melville, Botha, Rossouw, Smith…). Sur le stand Delangre, les Fadas du RCT arborent également un étendard qui parle de lui-même : « God Save Ribbans ». Il n’a pas raté un seul match depuis 12e jour. Un joueur fiable par excellence, capable de tout faire sur un terrain de rugby : être dur avec l’homme, sauter en touche et faire vivre le ballon. Une recrue cinq étoiles et le parfait pendant de Brian Alainu’uese !

David Ribbans est l’un des meilleurs rookies de la saison en Top 14.

Serin, la tête pensante

Il n’est plus le chat noir qu’il a longtemps cru être. Pour la première fois de sa carrière, l’international français va goûter au plaisir de la phase finale. Il est loin d’être étranger à cette qualification. Blessé depuis trois mois et demi à l’épaule, le demi de mêlée a terriblement manqué à son équipe, qui commençait à patauger sans lui (10 défaites en 13 matches toutes compétitions confondues).

Snous sommes retournés au pré et avons ramené la lumière. On ne compte plus les matchs où il a été décisif cette saison avec Toulon : Bayonne avec la tentative de victoire juste après avoir été évincé du groupe France en allant à la Coupe du Monde, Clermont avec une passe au pied décisive pour Wainiqolo, Lyon récemment avec deux caviars pour Villière et Wainiqolo… La liste n’est pas exhaustive ! En 17 feuilles de match cette saison, il a gagné 12 fois.

Fainga’anuku, la boule de destruction massive

Mignoni et l’organisation varoise avaient demandé patience et indulgence pour le All Black, arrivé auréolé d’un titre avec les Crusaders et du statut de vice-champion du monde. Avant lui, de nombreuses grandes stars de l’hémisphère sud ont connu des échecs en Top 14. Cela n’a pas été le cas du jeune homme (24 ans). Timoreux et mal à l’aise sur l’aile, poste où il évolue depuis son passage chez les professionnels, le natif de Nuku’alofa (Tonga) s’épanouit depuis son repositionnement au centre du terrain. Sa puissance dans la zone d’ouverture est une bénédiction pour son équipe.

A ce jour, il existe peu d’équivalent en Top 14 à ce poste de n°13, alors que ce profil massif est habituellement davantage utilisé comme premier centre (Ahki, Danty…). Il n’est d’ailleurs pas rare de le voir se frotter aux attaquants pour finaliser les tirs. Paris et Bordeaux-Bègles peuvent en témoigner. Bernard Lemaître l’a présenté comme un « vainqueur du match », et le président ne doit pas regretter son investissement. Le Néo-Zélandais a brillé lors des grands événements. On pense notamment à son doublé décisif au Vélodrome contre le Stade Toulousain (20-19), alors que son équipe était en difficulté et réduite à 14 membres. Il reste sur cinq buts lors de ses quatre dernières rencontres. Sur l’ensemble de l’année, il a inscrit neuf essais en 15 matches, faisant de lui le meilleur buteur de son équipe. La machine à marquer est bien lancée.

Leicester Fainga’anuku n’a cessé de se renforcer cette saison.

Tuicuvu, la surprise du chef

Et dire qu’il n’était initialement venu que pour un rôle de joker lors de la Coupe du monde ! Un an plus tard, le Fidjien prolonge son contrat jusqu’en 2025 et son statut prend une tournure inattendue : il est l’homme le plus utilisé par Pierre Mignoni avec 1 614 minutes jouées en 27 apparitions. Dans une ligne trois-quarts composée de stars, l’ex-Briviste brille par sa polyvalence. Premier ou deuxième centre, sur l’aile droite ou à gauche, « l’homme discret qui se transforme en lion sur le terrain », selon Baubigny, est toujours efficace et décisif (6 essais). Il est l’un des premiers noms à figurer sur la feuille de match.

Jaminet, tireur d’élite mais pas que

De retour chez lui auprès des siens et de son club formateur, le natif de Hyères retrouve le rugby à l’ombre des cocotiers blancs. Immédiatement mis en confiance par le staff varois, qui lui a remis les clés du camion floqué du muguet, le vainqueur du Grand Chelem 2022 n’a pas eu le temps de s’adapter. Il a toujours été décisif dans son rôle de buteur, sauf samedi dernier face à Paris. Face à La Rochelle, qu’il avait crucifié à Mayol près de la sirène (25-23), il sera une nouvelle fois responsable du but devant Biggar, et même Garbisi : “Nous avons beaucoup de bons joueurs dans ce domaine”, a réagi l’Italien, “et nous devons utiliser les meilleures armes. Pour les tirs au but, nous avons juste avec nous le meilleur buteur du monde. Le haut niveau est aussi simple que cela : il faut utiliser le meilleur. Mon cas, qui s’en soucie ? Je le dis honnêtement. Je suis un joueur d’équipe et je veux gagner. me fait gagner mais surtout fait gagner l’équipe Et s’il faut le faire 5000 fois, faisons-le 5000 fois ! Le haut niveau est compliqué, et il faut maîtriser les choses qu’on a. le meilleur au monde, alors il prend le départ. C’est simple, pensons à l’équipe.

Pour mémoire, lors d’un entraînement venteux, l’arrière a impressionné tout le monde en réussissant un penalty… de 80 mètres. Une arme puissante à l’heure des matches de playoffs, qui ne doit pas se limiter à ce seul fait. Au fil des matches, le petit frère de Kylian a retrouvé du peps, par rapport à son année toulousaine, ballon en main (quatre essais en 15 matches, déjà plus que sous le maillot du Stade). Comme par hasard, l’ancien joueur de Perpignan, épanoui en dehors des terrains, est aussi enfin épargné par les blessures qui ont gâché sa dernière année. Jusqu’à présent, son retour a été une merveilleuse réussite.

 
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