Les dirigeants du RC Vannes n’ont pas attendu ce week-end et le premier titre de champion de France du club pour espérer la saison prochaine. Le jour de la demi-finale contre Béziers, ils ont soumis deux projets financiers à la DNACG (Direction Nationale de l’Assistance et du Contrôle de Gestion, l’autorité de régulation du rugby) : un budget pour la Pro D2 consolidé à 14 M€ et un autre pour le Top. 14. « Nous pourrons bâtir un budget minimum de 20 M€ en cas d’adhésion », a expliqué la semaine dernière le président Olivier Cloarec, assurant que les principaux partenaires du RCV, tous bretons, étaient prêts à suivre. Dans l’ordre d’importance actuel, il s’agit du géant de l’agroalimentaire Eureden (cette saison via sa marque D’Aucy), du groupe avicole LDC (SBV, Poule et Toque, mais aussi Maître Coq et Le Gaulois), de la banque Arkéa, le Finistère regroupe les groupes Le Saint (Armor Fruit) et Sill (Le Gall, Malo), le transporteur Stef, dont le siège est à Séné, et l’entreprise de travail temporaire Interaction.
Quatre poids lourds bretons dans le viseur
« Notre projet est de faire venir dans le capital du club ceux qui n’y sont pas encore, explique Olivier Cloarec. Après, on verra quelle sera la réaction du tissu économique breton en cas de hausse. Je pense que nous pourrions avoir de belles surprises. Selon nos informations, le RC Vannes discute déjà depuis plusieurs mois avec au moins quatre poids lourds bretons : l’entreprise d’emploi Samsic, sponsor maillot principal du Stade Rennais ; le géant de la viande Bigard, dont le siège est à Quimperlé (29) et qui sponsorise déjà plusieurs équipes de Pro D2 et de Top 14 ; le leader français du recyclage Paprec, déjà très présent dans la voile ; le groupe agroalimentaire Le Duff (Bridor, Brioche Dorée). L’enjeu : convaincre ces grandes entreprises de s’engager sur trois saisons, à hauteur de 500 000 € par an, pour accompagner le club dans son développement.
