Victor Lafay, héros du dernier Tour, blessé et à l’arrêt

Victor Lafay, héros du dernier Tour, blessé et à l’arrêt
Victor Lafay, héros du dernier Tour, blessé et à l’arrêt

Il est arrivé ce dimanche matin de Thônes pour la dernière étape du Critérium du Dauphiné, en tenue de course, au pied du bus Decathlon-AG2R. Et c’est déjà un petit événement dans la vie de l’équipe et celle de Victor Lafay. Il y a près d’un an, le Savoyard se révélait au grand public en remportant la deuxième étape du Tour de France.

Pourtant, depuis cet exploit, Lafay a quasiment disparu des radars du cyclisme professionnel. On a reparlé de lui pour son transfert de Cofidis vers Décathlon-AG2R. Mais son bilan sportif est désespérément plat : zéro course disputée à cause d’un problème au genou qui lui plombe le moral depuis cinq mois.

Celui qui fut la tête de pont du recrutement Decathlon-AG2R ne disputera évidemment pas le prochain Tour de France (29 juin-21 juillet). S’il ne veut pas trop s’engager dans son programme, son équipe réfléchit à le faire revenir sur le Tour de l’Ain, puis sur le Tour de Burgos en vue de lui faire disputer le Tour d’Espagne au fin de saison. Et pour éviter une année blanche.

Quel est ce problème au genou qui vous empêche de courir depuis cinq mois ?

Victor Lafay. C’est ce qu’on appelle un problème fémoro-patellaire. (médicalement, ce syndrome est la cause la plus fréquente de douleurs au genou chez les adolescents). En gros, la rotule frotte sur le fémur. Cela a commencé lors d’une sortie d’entraînement à cause d’un vêtement un peu trop serré. Et ça a été le déclencheur. Au début, nous pensions tous qu’il s’agissait d’une simple tendinite et pensions qu’un peu de repos suffirait à régler le problème. Mais en fait, j’avais toujours mal. Nous avons donc cherché les causes.

Le diagnostic a-t-il été posé rapidement ?

Non, nous avons pensé que c’était une bursite (inflammation d’une poche de liquide dans le genou). Mais ce n’était pas ça. Et là, on a commencé à multiplier les examens pour trouver. J’ai notamment passé trois IRM et tomodensitogrammes. Nous avons aussi essayé de voir si je n’avais pas une jambe plus courte que l’autre. Je pense avoir vu près d’une dizaine de spécialistes : un chiropracteur, un ostéopathe, un podologue, etc.…

“J’ai arrêté au bout de dix minutes parce que la douleur était très forte”

Dans quel état moral étiez-vous ?

Eh bien, j’avais les couilles (sourit). Les courses commençaient et je ne pouvais rien faire. Je me suis posé plein de questions comme quand vais-je recourir ? Ou Pourrai-je participer au Tour ? À un moment donné, je me suis demandé si je pourrais à nouveau faire du vélo un jour. Il faut comprendre que lorsque j’ai voulu reprendre l’entraînement, j’ai arrêté au bout de dix minutes tellement la douleur était forte. Évidemment, cela affecte le moral.

Votre formation, compte tenu de l’investissement financier, vous a-t-elle mis sous pression ?

Non. Et c’est là que les dirigeants ont été formidables. J’ai senti leur confiance et ils m’ont dit que la priorité était de me soigner et non de précipiter mon rétablissement. Ma chance, c’est que l’équipe est très performante depuis le début de la saison. Cela m’a enlevé un peu de pression et m’a permis de rester calme et de relativiser mes problèmes.

Aujourd’hui, voyez-vous le bout du tunnel ?

Je l’espère. Ça va beaucoup mieux. Mais je reste prudent. Il y a un mois, je n’avais pas encore retouché mon vélo. J’ai une idée de programme de récupération mais je ne vais pas très loin. Mais clairement, l’idée est de disputer la Vuelta pour sauver ma saison. J’ai signé dans cette équipe avec beaucoup d’ambitions. Et je veux les retrouver.

 
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