Même pour sa conférence de presse, on ne le voit pas directement. Contrairement à ceux des autres skippers, Boris Herrmann a choisi de répondre aux journalistes derrière un écran, par visioconférence. « Permettre aux médias internationaux de participer » avait officiellement indiqué son équipe.
Cela confirme l’impression de distance avec le skipper. Qui s’était déjà fait remarquer par ses absences au Défi Azimut, mi-septembre, et à la conférence de presse officielle à Paris, le 19 septembre. Depuis l’ouverture du village du Vendée Globe il y a trois semaines, il est invisible, manquant notamment le ouverture officielle, la photo officielle des skippers et le déjeuner officiel avec le président de la Saem Vendée. Ces rendez-vous sont toutefois obligatoires et pourraient lui valoir, au total, une amende cumulée de 30 000 euros.
«Je n’ai pas eu grand chose à faire sur le bateau ces derniers temps»
Mais où était-il passé lorsque des rumeurs de blessure au dos ont fait surface ? “J’étais à Hambourg, chez moi, et je suis arrivé aux Sables-d’Olonne il y a une semaine”, a justifié l’Allemand de 43 ans, ce jeudi 7 novembre, trois jours avant le départ.
Depuis, il venait sur les pontons, mais en dehors des horaires d’ouverture au public. Mercredi, il a fait sa première apparition publique à Port Olonna en fin de journée, montant notamment au mât de son Imoca. Malizia-SeaExplorer. Avait-il raté son bateau ? « Nous sommes l’une des équipes les mieux préparées. Je n’ai pas eu grand-chose à faire sur le bateau ces derniers temps. » Considérant que son Imoca était prêt, il préféra “préparer mentalement”tout en restant “en contact avec son équipe”qui travaille sur le bateau depuis l’ouverture du village.
A LIRE AUSSI. TÉMOIGNAGE. « Tôt ou tard, quelqu’un va se blesser » : les foilers du Vendée Globe, une vie en enfer
«Je me suis préparé, j’ai étudié, il a continué. Je me sens bien. Je vais encore passer du temps avec le bateau aujourd’hui (ce jeudi). Mais aucun skipper ne peut rester trois semaines au village, il y a tellement de monde, on peut devenir fou. A deux semaines de la course, je suis dans un tunnel mental. » D’ailleurs, pour rester dans sa bulle, sa famille ne l’a pas accompagné en France pour ces derniers jours à terre. A une exception près : son petit chien, Liliqui ne le quitte jamais, a été aperçu en sa compagnie sur les pontons.