tout ce qu’on ne voit pas à l’antenne lors de la retransmission de Roland-Garros

tout ce qu’on ne voit pas à l’antenne lors de la retransmission de Roland-Garros
tout ce qu’on ne voit pas à l’antenne lors de la retransmission de Roland-Garros

Alors que les 10 meilleurs hommes et femmes continuent de s’affronter sur la terre battue de Roland-Garros lors de cette édition 2024, des images fortes se succèdent sur nos écrans. Si la première semaine du tournoi a été marquée par l’élimination de Rafael Nadal dès le premier tour face à Alexander Zverev, la seconde a été marquée par les matches prolongés de Novak Djokovic, qui se sont finalement soldés par une blessure et un forfait pour l’avenir. Voilà pour ce que vous voyez chaque jour à la télévision. Mais qu’en est-il de ce que vous ne pouvez pas voir ? Invitée à suivre les équipes de France Télévisions en journée, puis celles de Prime Vidéo le soir, Télé-Loisirs vous raconte tout ce que les écrans ne montrent pas.

France Télévisions : une direction à l’oeil sur tous les courts de Roland-Garros

Dans les allées de Roland-Garros, face au mythique court central Philippe Chatrier, pris en sandwich entre deux courts numérotés, se trouve l’entrée de la « zone média ». Interdite au public, sa visite nécessite l’une des précieuses accréditations délivrées péniblement par la Fédération française de tennis. Derrière les jolies décorations vertes et ocres, une rangée de préfabriqués, bien loin du glamour légendaire associé au tournoi, s’entassent en coulisses. Des chaînes de télévision du monde entier y ont élu domicile pour la quinzaine. Mais dire que France Télévisions règne en maître est un euphémisme. Producteurs, journalistes, communicants et techniciens du service public semblent avoir élu domicile dans ces petites tours éphémères de 4 étages. Tout le monde est occupé, grouille, jette des informations et des instructions. Mais, rapidement, notre guide nous emmène en contrebas, dans un camion où l’ambiance est explosive, où le calme et le silence sont rois. Voici la gestion : à l’intérieur, une dizaine de directeurs de production et réalisateurs font face à une centaine d’écrans. Ils reçoivent des images de tous les courts où se déroulent les matchs, captées par les caméras et cameramen du prestataire FFT, qui transmettent ensuite les images en direct à tous les diffuseurs. En étudiant les joueurs sous tous les angles, ils décident comment alterner les plans et quelles infographies afficher à l’écran au bon moment pour le spectateur.

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France Télévisions et France TV Slash : des décors pour tous les goûts

Sur la route de Chatrier, nous croisons brièvement Nelson Monfort. L’éminent journaliste qui travaille à France Télévisions depuis 1987 nous confie qu’il aime Roland-Garros parce que «même si on ne le voit pas cette année, ce tournoi reste quand même synonyme de lancement de l’été !» Lui qui arpente ces chemins depuis plus de 35 ans nous révèle que contrairement à la plupart de ses confrères, son lieu de prédilection est et restera le court Simonne-Mathieu. Moins connu et moins prestigieux que les mastodontes de Lenglen et Chatrier, »elle est pleine de charme car isolée au milieu des jardins d’Auteuil. On croirait qu’il a été creusé dans le sol, c’est tout à fait l’esprit de Roland et de la terre battue.« Nelson Monfort part affronter sa foule d’admirateurs, nous remontons dans les couloirs du court central qui desservent les différents plateaux de tournage et les cabines des commentateurs.

Nous pénétrons dans la célèbre « terrasse » de France Télévisions, offrant une vue plongeante sur le court central. Ce qui apparaît immense à l’écran ressemble plutôt à un décor miniature où Laurent Luyat joue face à Justine Henin. Derrière les deux caméramans qui filment les stars à l’antenne, une petite régie et une petite équipe d’HMC (Habillage Maquillage Coiffure) s’affairent. C’est ici que défilent les champions après leurs victoires ou leurs défaites. Et, grande première pour cette édition 2024, France Télévisions a installé un deuxième studio, à l’étage supérieur. On y retrouve l’équipe d’un nouveau spectacle intitulé Jeux, sets et Slash, présenté par les streamers Rivenzi et PoneeeyClub. Diffusée chaque soir en direct sur la chaîne France TV Slash Twitch, l’émission commente les matchs dans une ambiance beaucoup plus amateur, comme à la maison, entre deux parties de ping-pong, comme un dimanche en famille. Dans cette petite cabane, l’ambiance est bon enfant. On a à peine envie de s’installer pour y aller aussi, avec notre commentaire totalement subjectif, alors qu’il faut déjà repartir, à la rencontre des équipes de Prime Video.

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Le grand crossover France Télévisions et Prime Video

Il est 17h30 et la bataille entre les deux grands diffuseurs français de la compétition est sur le point de commencer. Si Prime Video diffuse une partie du tournoi depuis trois ans, la répartition est plus simple cette année : France Télévisions diffuse les séances de jour et Prime Vidéo celles du soir sur le court Philippe Chatrier. La plateforme de streaming passe à l’antenne à partir de 19h30, avec une émission qui décrypte les enjeux du match à suivre. Deux heures avant, nous avons rejoint cette nouvelle équipe, nous étant habillés et maquillés dans une grande loge commune. Thibault Le Rol, journaliste et chef d’orchestre (qui anime également les soirées football de Ligue 1), prépare consciencieusement ses dossiers, notant les victoires et les défaites de la journée, ainsi que quelques statistiques bienvenues pour le téléspectateur. Idem pour Tatiana Golovin, l’ancienne championne plus que ponctuelle et déjà préparée, qui se plonge dans les informations de dernière minute. De son côté, Marion Bartoli, qui commentera le match de ce soir, se maquille. Celle qui a remporté Wimbledon en 2013 partage sa petite anecdote : semblant disposer d’informateurs bien informés au sein des locaux, elle débriefe le match en retard de la veille en informant ses camarades de la réticence de certains joueurs concernant les séances nocturnes. C’est le moment qu’a choisi le bavard Fred Verdier, commentateur culturel à la mémoire tennistique impressionnante, pour venir créer une ambiance joyeuse.

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Une soirée décontractée sur Prime Video

Une fois tout ce beau monde habillé et prêt à en découdre, nous rejoignons Fabrice Santoro sur le premier plateau de l’émission. En effet, Prime Video passe d’abord à l’antenne sur une petite plateforme située au milieu des allées pour annoncer les festivités. Les badauds se pressent derrière le cordon pour faire des ébats devant la caméra ou demander un selfie à Fabrice Santoro. Calme et extraverti, l’ancien champion de France répond toujours avec classe et plaisir. S’il pleut à verse sur le chapiteau, il est déjà temps de passer à l’antenne. Thibault Le Rol donne ensuite la parole à ses consultants pendant une demi-heure.

L’ambiance est détendue et plus festive que sur France Télévisions. C’est les séances de nuit, c’est la soirée, c’est la fête», entend-on dire. Réglée comme sur des roulettes, l’équipe composée de ses quatre têtes d’affiche et de deux cameramen, micros à la main, quitte le petit plateau et tente de se frayer un chemin dans les allées pour rejoindre l’entrée du Chatrier, toujours en direct. Les curieux bloquent le passage et la traversée est mouvementée, surtout qu’on se retrouve en même temps John McEnroe faire le même exercice pour une chaîne étrangère. Enfin, c’est mission accomplie. Cinq minutes plus tard, après avoir monté les escaliers quatre à quatre et à un rythme soutenu, tout le monde est installé sur le court central, dans une scène positionnée à l’image de celle des concurrents de France Télévisions. Le spectacle est enfin lancé, que le match commence.

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