La première édition du World Pizza Trophy multicatégories s’est tenue à Menton les 5 et 6 novembre. Un festival de saveurs et de créativité culinaire organisé par un pizzaiolo aux nombreux titres. Le rêve d’un passionné. Focus sur un art culinaire importé d’Italie qui fera saliver même les plus gourmands.
Les essentiels du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve la meilleure actualité régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en contact avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Les incontournables du jour : notre sélection exclusive ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Ces 5 et 6 novembre, au Palais de l’Europe à Menton, la pizza était reine, avec un concours pour élire la meilleure création. Les pizzaïolos du Monde entier se sont affrontés pendant deux jours dans plus de douze catégories, au total plus de 180 pizzas ont été présentées.
Il y pensait depuis longtemps. Un concours autour de sa passion, la pizza. Ici, chez lui à Menton. Laurent Raimondo a découvert les poêles pour la première fois il y a 24 ans à Monaco. Dix-sept ans plus tard, il est sacré « champion du monde de la pizza » lors de la Pizza World Cup, devant 130 concurrents. Le Mentonnais est un habitué des compétitions régionales, nationales et internationales, il en a plus d’une cinquantaine à son actif !
C’est un art. Tout se fait à la main sans rouleau, c’est au toucher. Cependant, lorsque nous parlons de pizzaïolos, nous ne sommes pas considérés comme de vrais professionnels.
Laurent Raimondo, champion de la Coupe du Monde de Pizza 2017à France 3 Côte d’Azur
Après beaucoup de stress et de persévérance, Laurent Raimondo a pu voir son projet aboutir. Le Palais de l’Europe se transforme en palais gourmand. Six fours sont installés dans la grande pièce. Pour cette première édition, plus d’une cinquantaine de candidats sont en compétition. Certains concourent pour la première fois ; ils viennent de plusieurs régions de France, d’Italie, de Suisse ou de Belgique.
Chaque jury est composé d’un chef, d’un pizzaiolo primé, d’un juge de four et d’un invité non professionnel. Parmi eux, quelques personnalités connues et reconnues pour leur talent, leur parcours : Gilles Brunner, ancien chef du Palais Princier de Monaco et Christian Garcia, l’actuel chef, Marius Dufay, pâtissier du Mirazur ; Alfredo Folliero, président d’une association italienne de pizzaïolos, etc.
Les concurrents tentent de rivaliser de créativité, à l’image de Quentin Sauret, pizzaïolo au Puy-en-Velay, en Auvergne. Il explique la particularité de sa pizza : « J’avais envie de revisiter la truffade, plat emblématique de l’Auvergne. C’est la truffade « italo-vergante » avec de la guanciale, de la viande de porc séchée, une spécialité italienne, la tomme du Cantal de chez nous et la patate douce qui est de saison.
Il faut essayer de surprendre les membres du jury, apporter des saveurs nouvelles. Je pense qu’il ne faut pas se lancer dans trop de choses exotiques si on ne les maîtrise pas.
Quentin Sauret, pizzaiolo au Puy-en-Velayà France 3 Côte d’Azur
Mais de son côté, au sein du jury, Pascal Poupon se montre sceptique. Il est restaurateur à Chalon-sur-Saône et « Champion du monde de la pizza » en 2013. Selon lui, cette pizza manque de « du peps » « La patate douce a-t-elle raison d’être dans la Calzone ? Je ne sais pas. Avec les produits auvergnats, il manque quelque chose.
Ici, il n’y a pas d’ingrédients prescrits, mais il est préférable qu’ils soient de saison. Jimmy Pestel a proposé une pizza avec tartare de saumon, butternut, fenouil, grenade et kumquat infusé et noix de macadamia torréfiées. Ainsi que les salicornes qui viennent du Cotentin en Normandie.
La différence se fait d’abord avec la pâte, il faut un empâtement naturel, avec du levain bio (..?) et un ensemble d’ingrédients qui se marient bien ensemble.
Jimmy Pestel, pizzaiolo au Havreà France 3 Côte d’Azur
Les tests sont répartis en douze catégories. De quoi donner le vertige ! La Napolitaine, la Calzone, la Classique, la Pizza Dessert, la Pala et la Due. Mais aussi la Focaccia, la Pasta, la Teglia, un Speed test avec le Piu Veloce, le plus large, et le Freestyle.
La « pizza freestyle » est également appelée Acrobatic Pizza. C’est elle dont les cuisiniers font tournoyer la pâte avant de la remplir. Cette technique est apparue dans les années 1980. La valse imposée à la pâte serait une manière d’aérer la pâte et de la dilater par la force centrifuge. Mais il semble surtout capter l’attention des clients.
Au total, 180 pizzas auront été scrutées, décortiquées, évaluées par des papilles expertes et défendues par leurs créateurs. Les notes sont calculées sur un total de 250 points : 100 points pour le goût, 100 points pour la cuisine et 50 points pour la présentation.
Le concours était ouvert au public qui pouvait apprécier les réalisations. Si vous l’avez manqué, il ne vous reste plus qu’à attendre la deuxième édition du World Pizza Trophy multicatégories. Son organisateur vous donne rendez-vous dans un an.