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Européennes 2024. Jordan Bardella veut « changer les institutions européennes sans les détruire »

Européennes 2024. Jordan Bardella veut « changer les institutions européennes sans les détruire »
Européennes 2024. Jordan Bardella veut « changer les institutions européennes sans les détruire »

La liste du Rassemblement national, qu’il conduisait déjà en 2019, avait déjà terminé en tête du scrutin européen, devant celle de la majorité présidentielle. Marine Le Pen a fait de même en 2014, année qui a vu la liste du Front National surpasser celle de l’UMP. Jordan Bardella estime que le contexte est très différent Cette année. Convaincu que le flux d’idées [qu’il] la porte en France s’implante dans de nombreux pays européens et que des millions de Français ont marre d’Emmanuel Macron il demandera la dissolution de l’Assemblée nationale si sa liste arrive en tête des scrutins ce dimanche 9 juin.

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Quelle est la mesure phare de votre programme ?

Réduisez les factures d’énergie. Bruxelles décide aujourd’hui des règles de fixation des prix de l’énergie au niveau européen, qui lient le prix de l’électricité française à celui du charbon ou du gaz allemand. Je veux sortir de ces règles de tarification de l’énergie au niveau européen, pour que la France puisse trouver un prix français pour l’électricité.

Est-ce ce que propose votre programme, lorsque vous dites vouloir « faire de la France un paradis énergétique » ?

Les atermoiements d’Emmanuel Macron sur le dossier nucléaire, sous l’influence des écologistes, nous ont fait perdre un temps considérable. Cela a mis notre industrie et nos familles françaises en grande difficulté. Si nous voulons réindustrialiser et permettre aux Français de retrouver du pouvoir d’achat, il faut à nouveau faire du nucléaire une priorité stratégique nationale, en réinvestissant massivement dans ce secteur et en faisant du nucléaire l’élément majeur de notre mix énergétique. Cela se traduirait par une réduction mécanique de 30 % des factures d’électricité.

Quels sont les trois principaux sujets de préoccupation dont vous parlent les personnes que vous rencontrez pendant la campagne ?

Le pouvoir d’achat d’abord. Les Français ont le sentiment d’être seuls face au mur de l’inflation sans fin, qu’elle soit alimentaire ou énergétique. Ensuite la question de l’immigration. Des millions de Français ne reconnaissent plus leur pays et ne supportent plus l’impuissance face à une politique migratoire qui déstabilise notre identité, notre sécurité et nos comptes publics. Le troisième sujet dont on nous parle est le ras-le-bol d’Emmanuel Macron, qui a érigé la démesure et la brutalité comme modes de gouvernance. Son attitude et sa politique exaspèrent des millions de personnes. C’est la raison pour laquelle cette élection européenne est aussi un référendum pour ou contre Emmanuel Macron.

Si je gagne les élections européennes dimanche, je demanderai le soir même la dissolution de l’Assemblée nationale.

—Jordan Bardella

Votre parti est arrivé premier en France aux élections européennes de 2014 et 2019, sans exiger la dissolution de l’Assemblée nationale. Pourquoi le faire cette année, comme vous l’avez annoncé ?

Parce que le contexte est très différent. Il s’agit de la seule élection nationale d’ici la présidentielle de 2027, donc de la seule opportunité de sanctionner Emmanuel Macron et d’ouvrir la voie au changement. Nous avons mis les macronistes en minorité à l’Assemblée nationale en juin 2022. J’appelle les Français à faire de même avec l’Europe de Macron le 9 juin. Si je gagne les élections européennes dimanche, j’appellerai à la dissolution de l’Assemblée nationale. le soir même.

Seriez-vous Premier ministre d’un gouvernement de cohabitation ?

C’est une hypothèse. S’il devait y avoir demain une dissolution de l’Assemblée nationale, suivie d’une majorité pour le Rassemblement national, nous prendrons nos responsabilités. Mais ce sera aux Français de décider.

Comment comptez-vous mobiliser vos électeurs le 9 juin ?

En leur disant qu’aujourd’hui nous représentons l’espoir du changement en France. Ce que vivent les Français est la conséquence de choix politiques décidés à Paris et à Bruxelles. Cela n’est pas inévitable. En changeant de politique, nous pouvons changer concrètement leur quotidien.

Je veux passer du libre-échange à ce que j’appelle le « commerce équitable », en interdisant l’importation de produits qui ne répondent pas aux normes imposées à nos agriculteurs et à nos entreprises.

—Jordan Bardella

Quelles sont vos propositions dans la lutte contre le réchauffement climatique ?

Le défi climatique est un défi majeur pour nos sociétés épuisées, et plus encore pour ma génération. Aujourd’hui, un tiers des émissions de carbone de l’Union européenne et 50 % des émissions de CO2 en provenance de France sont liés à nos importations. Par conséquent, si nous voulons poser des gestes concrets pour réduire les émissions, nous devons relocaliser la production de ce que nous consommons dans notre pays et débloquer les contraintes qui pèsent sur notre croissance. J’ai précisément l’ambition de faire de l’Europe non seulement un continent de consommateurs, mais un continent de producteurs et de constructeurs.

Quelle refonte de la politique agricole commune défendez-vous ?

Elle a évolué sous notre influence et celle de nos alliés ces dernières années, depuis que nous avons voté en faveur du principe des aides d’État permettant à chaque pays de déterminer lui-même l’allocation des ressources de la Politique agricole commune (PAC). propre étage. Cela va dans le bon sens et doit continuer à évoluer, notamment en ce qui concerne la répartition entre petites, moyennes et grandes exploitations. Je crois en la puissance agricole française. Je suis favorable à l’exception agricole, c’est-à-dire la possibilité de sortir l’agriculture des accords de libre-échange conventionnels pour négocier des accords commerciaux au cas par cas et faire bénéficier nos agriculteurs dans l’attribution des marchés publics. , notamment les cantines scolaires. C’est la logique du patriotisme économique que je propose.

Vous prônez un moratoire sur les accords de libre-échange et au niveau européen. Pour quelle durée et avec quels objectifs ?

Les accords de libre-échange négociés sans aucune clause de réciprocité placent nos producteurs dans une situation de concurrence déloyale. C’est une cause de désindustrialisation et de délocalisation, alors que les grands espaces économiques qui nous entourent font exactement le contraire, en protégeant leurs emplois, leurs marchés et leurs secteurs. Je veux donc passer du libre-échange à ce que j’appelle le « commerce équitable », en interdisant l’importation de produits qui ne répondent pas aux normes imposées à nos agriculteurs et à nos entreprises.

L’élargissement de l’Union européenne à 37 États serait une catastrophe économique et géopolitique. Au moins trois des pays candidats sont en conflit territorial direct ou indirect avec la Russie.

—Jordan Bardella

Vous demandez le retour des contrôles aux frontières françaises. Allez-vous réinstaller des postes de douane partout ?

Non. Il s’agit d’une présentation caricaturale de mon programme faite par mes adversaires. Les contrôles aléatoires à nos frontières intérieures ne suffisent pas, nous devons aussi protéger l’Europe par le refoulement systématique des bateaux de migrants arrivant sur les côtes européennes. C’est ce que j’appelle la double frontière. Le mandat que nous donnerons à Frontex sera d’accompagner ces bateaux vers leur pays de départ, au lieu de les accueillir et d’assurer la répartition de leurs passagers dans les différents États membres de l’Union, comme le fait aujourd’hui l’agence. aujourd’hui.

Vous ne rétablirez donc pas les contrôles aux frontières intérieures de la France ?

Uniquement aux points de passage des clandestins, parfaitement identifiés : autour du Perthus, à la frontière avec l’Espagne, ou à Menton, à la frontière avec l’Italie. Je souhaiterais également que la libre circulation dans l’espace Schengen soit réservée aux seuls ressortissants des États membres. Une personne de nationalité syrienne ou libyenne qui obtient un permis de séjour en Italie peut désormais légalement voyager et séjourner chez nous. Avec moi, cette personne sera considérée comme illégale en France et expulsable.

Pourquoi êtes-vous opposé à tout élargissement de l’Union européenne ?

Le projet d’Emmanuel Macron, que je combats lors de cette élection, est le projet d’élargir l’Union européenne à 37 États. Ce serait une catastrophe économique, puisqu’on veut faire venir des pays jusqu’à dix fois plus pauvres que la France, et géopolitique. Au moins trois des pays candidats, à savoir l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, sont en conflit territorial direct ou indirect avec la Russie. L’intégration de la Turquie, dont la candidature est encore à l’étude, créerait une frontière de l’Union européenne avec l’Irak. Je le refuse.

Il y a fort à parier que les équilibres actuels des groupes évoluent sensiblement. Le courant d’idées que je porte en France s’impose dans de nombreux pays européens.

—Jordan Bardella

Transformer la Commission européenne en un « secrétariat du Conseil européen », comme vous le proposez, reviendrait-il à en faire une administration sous tutelle, sans autonomie ni aucun pouvoir d’initiative ?

C’est ça. Elle serait chargée de mettre en œuvre les décisions prises par les chefs d’État. Je confierais l’initiative législative au seul Conseil européen. Au fil du temps, l’Union européenne s’est appropriée des pouvoirs qui n’ont été validés par aucun traité, encore moins par référendum. La Commission est devenue une organisation technocratique éloignée des citoyens, qui ne peut pas continuer à imposer aux peuples européens des décisions contraires à leurs intérêts. Je veux changer le fonctionnement des institutions européennes sans les détruire. Cela est possible grâce à l’arrivée au pouvoir dans de nombreux États membres de partis qui partagent nos idées.

Avec qui siégerez-vous au nouveau Parlement européen ? Après la rupture avec les Allemands de l’AFD, un rapprochement est-il possible avec les conservateurs du groupe ECR, où siègent les Italiens de Georgia Meloni et le député de la Reconquête Nicolas Bay ?

Non, mais il y a fort à parier que les équilibres actuels des groupes évoluent sensiblement. LLe Rassemblement national pourrait disposer de la plus grande délégation nationale au sein du Parlement européen, et être en mesure de former un groupe plus nombreux que celui des macronistes. Ce qui est clair, c’est que le courant d’idées que je porte en France s’impose dans de nombreux pays européens.

Il faut protéger la France de l’idéologie du Hamas, importée sur notre sol par l’extrême gauche, notamment via les déclarations incendiaires de la France insoumise.

—Jordan Bardella

Quelle est votre position concernant l’Ukraine ?

Notre position n’a pas changé : soutenir l’Ukraine et éviter l’escalade avec la Russie qui, je le rappelle, est une puissance nucléaire. Soutenir l’Ukraine, c’est fournir aux Ukrainiens ce dont ils ont besoin pour tenir le front, des munitions, du matériel antichar et anti-drone, et certainement pas des troupes comme le propose Emmanuel Macron. Même le président Zelensky ne le demande pas.

Et sur le conflit israélo-palestinien ? Demandez-vous la reconnaissance d’un État palestinien par la France ?

Nous avons toujours été favorables à la création de deux États, ce qui est la position historique de la France. Cela dit, reconnaître aujourd’hui un État palestinien reviendrait à légitimer le Hamas, l’organisation terroriste islamiste qui a commis des pogroms le 7 octobre et prône l’anéantissement de l’État israélien. Il faut veiller à ce que la France soit protégée de ce conflit et de l’idéologie du Hamas, importée sur notre sol par l’extrême gauche, notamment via les déclarations incendiaires de la France insoumise.

Chaque jour, Ouest de la France a donné la parole à l’une des têtes de liste des partis représentés au Parlement. La série se termine demain avec Valérie Hayer (Renaissance). Retrouvez ces interviews sur Ouest-France.fr

 
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