Lors de chaque match de Top 14, L’Indépendant propose ses favoris et coups de coeur. Après la victoire contre Bordeaux (37-30), retour sur la performance des sang et or.
Nous avons aimé
L’envie constante de jouer
C’est la marque de fabrique de cette équipe. Elle joue sans fin. C’était le cas lorsqu’elle se battait pour le maintien et il n’y avait aucune raison de ne pas continuer maintenant qu’elle est assurée de rester en Top 14. En tout cas, les rares fois cette saison où l’USAP a voulu jouer différemment, elle l’a eu. pieds mouillés. Alors quand après dix premières minutes délicates, privés de ballons et souffrant dans leur camp, pourtant avec le vent dans le dos, les Catalans ont relevé la tête, ce n’est pas en envoyant de grosses pompes dans le terrain adverse, mais en reprenant les bases du jeu. leur jeu : combat au sol, mouvement, vitesse, jeu après contact et une part d’irrationalité. L’USAP est capable, comme très peu d’équipes dans ce championnat, de gérer son élan. Ces périodes durant lesquelles une équipe a le dessus et l’adversaire doit être poussé vers le bas. Samedi, cela s’est traduit par quatre essais en 18 minutes en première mi-temps… Rien que ça…
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L’élimination de la troisième ligne
Les joueurs changent, la performance demeure. Samedi, il manquait Jacobus Van Tonder et Patrick Sobela, titulaires habituels du troisième ligne catalan. Kélian Galletier, toujours très bon quand il joue, n’était pas dans le groupe. Et pourtant, le troisième trio était exceptionnel. Avec un massacre défensif et une présence offensive à tout moment. Joaquín Oviedo a fait ce qu’il sait faire : énorme en défense, vif en attaque. Et en prime, il a marqué, ce qui n’est pas forcément fréquent chez lui. A ses côtés, Alan Brazo, co-meilleur plaqueur catalan avec son coéquipier argentin (13 ans) était à la hauteur. Indispensable sur la ligne de touche et partout en défense. Le troisième larron, Lucas Bachelier, moins utilisé cette saison et qui disputait son premier match de Top 14 à domicile de l’année, a également eu un rôle crucial. Placé à l’arrière de la touche, il a joué les tours de contrôle et s’est chargé de recevoir les ballons lors des deux premières tentatives sur pénaltouche. Infatigable en défense, il a apporté de nombreux soutiens dans les mêlées. Preuve une nouvelle fois que quelle que soit sa composition, la troisième ligne catalane est toujours là.
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Vitesse Crossdale
Nous ne l’avions pas revu depuis la réception à Castres. Ali Crossdale a connu une seconde partie de saison compliquée en raison de blessures. Il n’a disputé que six matches en 2024. Mais lorsqu’il est sur le terrain, il apporte un plus au jeu de l’USAP. Sa rapidité est un atout exceptionnel. Que ce soit pour mettre la pression sur les receveurs adverses sur des ballons hauts, ou dans le jeu. Contre Bordeaux, celui qui est sans doute, en vitesse pure, l’un des plus rapides du championnat, a mis à deux reprises Damian Penaud, pourtant réputé aussi pour sa vitesse, sur ses talons. En première mi-temps, il a pris près de 15 mètres à l’international tricolore pour récupérer un ballon dégagé aux 22 mètres catalans par De la Fuente. Parti des 10 m, l’ailier anglais sauve la touche d’un magnifique intérieur du pied dans les 40 m bordelais, puis récupère le ballon pour l’aplatir. Une action de grande classe qu’il a failli réitérer en seconde période sur un dégagement, cette fois, de Lucas Dubois. Une nouvelle fois, Penaud se retrouve dépassé.
Nous n’avons pas aimé
L’absence de bonus
Honnêtement, c’est bien parce qu’il faut en mettre un… Vu le scénario du premier semestre, l’USAP aurait pu envisager de prendre un bonus. Mais c’était évidemment très compliqué face à une équipe bordelaise qui joue le titre. Les Catalans n’ont absolument rien à se reprocher à ce niveau. Mais ce point pourrait coûter cher dans la course au Top 8 (ou Top 6).
