Le Stade Rochelais Basket respire grâce à son collectif… et Tray Buchanan

Le Stade Rochelais Basket respire grâce à son collectif… et Tray Buchanan
Le Stade Rochelais Basket respire grâce à son collectif… et Tray Buchanan

TRay Buchanan n’est pourtant pas une personnalité dénuée d’émotions. Sympathique, ouvert d’esprit. Pas là, désolé : homme de glace, sors de ce corps. Si son fantôme avait pris possession de tout son être dès le premier tour, le meneur du Stade Rochelais Basket a trouvé le fluide qui fait de lui le meilleur joueur de Pro B. A 15 secondes de la fin et à 70-70, il mettait Rouen Métropole Basket torturer d’un tir à 3 points construit tout seul (73-70), irrationnel comme l’ambiance. La Rochelle mène 1-0 en demi-finale et peut remercier le futur Manceau. Elle peut se remercier elle aussi, ce collectif si solide malgré ses défauts.

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Dès le 16 mai, La Rochelle disputera pour la première fois de son histoire les éliminatoires du deuxième niveau national. En tête à l’issue de la saison régulière 2023-2024, il remontera en Betclic Elite s’il remporte ce « nouveau championnat ». Que la fête commence, vivez-la avec « Sud Ouest »

Parce que les séries éliminatoires ne sont pas simplement un championnat comme les autres, elles sont un sport complètement différent. Le Stade Rochelais Basket, qui n’avait jamais connu de demi-finale de deuxième division, que ce soit sous ce nom ou sous ses anciens noms (Rupella est né en 1932), ne savait pas de quoi il s’agissait. Il en est désormais conscient, après avoir avalé l’Alliance Sport Alsace lors d’un apéritif trop copieux, en trois quarts de finale. Avec Rouen Métropole Basket, promu pas commun, il a vu le niveau de l’adversité prendre l’ascenseur et monter, monter très haut.

Rouen revient de -16

S’en sortir et mener 1-0 est une bouffée d’air en soi, avant d’aller le défier à la Kindarena trois jours plus tard pour le match 2. A quarante minutes d’une finale, on se rend compte ? L’entraîneur Julien Cortey nous l’a dit un soir, après une victoire difficile : « Les gens me disent ‘c’était dur’… Bien sûr que c’est dur, nous ne sommes pas le PSG de Pro B ! » Gagner génère des attentes. Et les Jaune et Noir ont éliminé la saison régulière comme Marquinhos et d’autres en Ligue 1.

Plus le tour final tant attendu approche, plus l’étau se resserre. Il y a peut-être 478 km jusqu’à Rouen mais il n’y a pas un grand écart au sol. Ce RMB, ses t-shirts à la place des débardeurs, ses grandes gueules, ses presses tout terrain, sa douzaine de pros (un fait unique dans la division), son Akaemji Williams, n’est pas une entité à maîtriser ou à dominer facilement. A chaque fois La Rochelle (et ses nombreux blessés, Leray à l’épaule désormais) les a laissés derrière (13-2 d’entrée), y compris sur un +16 (54-38) à un quart d’heure de la fin. Les Normands reviennent.

Cependant, ils n’ont jamais dirigé. C’est la deuxième rencontre consécutive où les Jaune et Noir ne sortent même pas d’un petit départ 2-4 ou 5-6, ils ne laissent rien et ce n’est peut-être pas un hasard. Prêts, ils le sont. Le talent d’un grand homme d’1,87 m fait le reste dans le money time. Bien sûr, le match revanche de mardi sera un autre combat, un autre combat de gladiateurs sans épées et avec une grosse balle orange. Le Stade le met plus souvent dans le cercle que les autres. Personne ne sait jusqu’à quand.

La Rochelle 73 – Rouen 70

Lieu La Rochelle (salle Gaston-Neveur) Spectateurs 1 677 Arbitres MM. Soares, Pierre et Collin Quart de temps 25-16, 14-20, 19-14, 15-20 Mi-temps 39-36
LA ROCHELLE 19/54 aux tirs dt 7/29 à 3 pts, 40 rebonds dt 7 off., 15 passes décisives, 8 interceptions, 4 contres, 13 ballons perdus, 20 fautes, 83 d’évaluation collective.
Les marqueurs. Buchanan (18), Clerc (cap, 6), Löfberg (15), Sanchez (10), Belo (7) puis Ville (3), Leray (6), Tanghe (2), Haidara (6), Diallo (- ), Bourichon (-)
ROUEN 20/65 aux tirs dt 11/36 à 3 pts, 42 rebonds dt 12 off., 13 passes décisives, 6 interceptions, 1 contre, 16 ballons perdus, 26 fautes, 67 d’évaluation collective.
Les marqueurs. Nadolny (4), Granvorka (-), Gourari (cap, 5), Galliou (0), Mambo (4) puis Mensah (5), Brisker (16), Kayouloud (10), Choua (5), Gassaud (5 ), Williams (16), Cauwet (-)

 
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