La Gambardella, rarement gage de réussite pour les finalistes…

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La Gambardella, rarement gage de réussite pour les finalistes…

Le cursus d’un jeune footballeur peut s’articuler autour de deux étapes charnières : d’abord celle de l’entrée sur le grand terrain vers 13 ans, déjà difficile à digérer pour certains profils, puis celle de se confronter à de vrais adultes, généralement vers 18 ans dans le équipe réserve, et qui laisse bien des rêveurs sur le bord de la route. Vous avez peut-être vous-même prédit des merveilles pour un ancien international français chez les jeunes, facile en Championnats Nationaux U17, peut-être même surclassé, mais finalement rattrapé par la réalité et les exigences du football des anciens. Des survivants existent, comme Jonathan Clauss, qui n’a pas été retenu par Strasbourg à 18 ans et est devenu international français 11 ans plus tard, mais ils sont rares.

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En inspectant les feuilles de match des dernières finales de Coupe Gambardella, on se rend compte que les coups du sort sont bien plus nombreux que les coups de génie. Depuis 2016 et le sacre de l’AS Monaco par Kylian Mbappé face à Lens (3-0), 110 joueurs ont débuté au Stade de France (il n’y a pas eu d’édition en 2020 et 2021 pour cause de COVID). Dans ce contingent, plus de 30 sont aujourd’hui sans club ou ont arrêté de jouer au football, et autant évoluent désormais en National 2, National 3, ou même parfois dans des catégories régionales, poussés par d’autres motivations. Pour les plus belles trajectoires de ces dernières années, on peut cependant citer les noms de Boubacar Kamara, Wesley Fofana, Bryan Mbeumo, Bafoudé Diakité, Amine Adli ou encore Manu Koné, mais il faut le dire : ils se font plus rares.

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Saint-Étienne, le grand vide

Du côté des Verts, vainqueurs de l’épreuve en 2019 face au TFC d’Amine Adli, on prédisait à l’époque un avenir doré à Charles Abi, Marvin Tshibuabua ou encore le capitaine Kenny Rocha Dos Santos. Le premier a été perdu en Suisse, le deuxième évolue en deuxième division belge, tandis que le dernier, lancé professionnellement à l’âge de 16 ans, s’est exilé à Chypre. Bilal Benkhedim, ancien international français de la jeunesse et buteur de cette finale, est au placard à Laussane Ouchy. Quant à Stefan Bajic, gardien prometteur à l’époque et lancé professionnellement l’année qui a suivi ce sacre, il est aujourd’hui remplaçant de Bristol, en Championship. Cette saison, l’ancien espoir international français n’a participé qu’à un seul match de CUP.

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Néanmoins, une belle réussite peut être soulignée dans cette équipe stéphanoise, et elle est à mettre au crédit de Wesley Fofana, devenu le défenseur le plus cher de la planète après son transfert de Leicester à Chelsea en 2022 (82,5 millions d’euros). ‘euros plus 6 bonus). Toulouse, battu par l’ASSE en finale de la Gambardella, a en revanche connu un bon cru avec sa génération 2000/2001. Depuis 2016, aucun finaliste ne peut se vanter d’avoir sorti autant de grands noms : Bafoudé Diakité est titulaire au LOSC et aux portes des Bleus, Amine Adli évolue à Leverkusen et est international marocain, Manu Koné devrait s’envoler vers un top club européen. bientôt, tandis qu’Anthony Roualt, Nathan N’Goumou, Moussa Diarra ou Killian Corredor, poursuivent leur progression à différentes échelles.

Kamara représente l’OM, ​​El Arouch au fond du seau

En remontant à 2017, millésime qui nous a offert un duel entre l’OM de Boubacar Kamara et le Montpellier de Nicolas Cozza (Montpellier gagné aux tirs au but), on se rend compte que de nombreux finalistes sont devenus distancés. -pour le compte. 5 ex-Marseillais sont aujourd’hui sans club, comme Rocchia ou Chabrolle, tandis que d’autres évoluent en quatrième ou cinquième division. Outre Kamara, les succès sont Lucas Perrin ou encore Yusuf Sari, devenu international turc. Chez les Héraultais, Cozza et Bertaud ont su s’imposer en Ligue 1, mais les autres, comme l’ancien espoir Yanis Ammour, stagnent dans les divisions inférieures. Même son de cloche chez les Tourangeaux, finalistes battus face aux Troyes de Bryan Mbeumo et Yehvann Diouf en 2019. Hormis Grégoire Coudert, doublure de Marco Bizot à Brest, et Sambou Sissoko, passé par Reims et aujourd’hui en Ukraine, les 9 autres titulaires du titre les temps sont aujourd’hui sans club ni amateurs.

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L’OL, vainqueur de l’épreuve en 2022, n’a laissé sa chance qu’au jeune défenseur Mamadou Sarr, utilisé 7 minutes en Ligue 1 cette saison, puis prêté au club satellite de l’Eagle Football, Molenbeek. Appelé à devenir le nouveau chouchou du public rhodanien, le major de promotion Mohamed El Arouch a traversé des épreuves très douloureuses ces derniers mois. Le jeune Lyonnais a vécu une période de dépression et tente de se remettre sur pied avec le soutien de Pierre Sage, entre autres. Le gardien Mathieu Patouillet pourrait être à nouveau prêté, avant peut-être de revenir un jour à l’OL. Parmi les Caennais de 2022, Tidiam Gomis et Norman Bassette ont encore tout à prouver, mais semblent avoir le bagage pour réussir. En revanche, on donnera un peu plus de temps aux Monégasques et aux Clermontois, finalistes l’an dernier et encore en période d’apprentissage. Mais ils sont prévenus : il faudra du courage pour défier les statistiques et poursuivre la carrière dont ils rêvent. Identique pour Enzo Sternal, Darryl Bakola et Yanis Sellami, absents pour la finale d’aujourd’hui en raison de l’Euro U17, mais à qui l’on souhaite la même réussite, voire meilleure, que leur prédécesseur Boubacar Kamara.

Pub. LE 25/05/2024 14h16
Mise à jour 25/05/2024 14h23

 
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