« Ma plus grande réussite a été de devenir médecin »

« Ma plus grande réussite a été de devenir médecin »
« Ma plus grande réussite a été de devenir médecin »

Joueur de football reconnu des Chiefs de Kansas City, le Dr Laurent Duvernay-Tardif est originaire de la municipalité de Saint-Jean-Baptiste et a grandi à Saint-Hilaire. Après huit années à l’Université McGill et son repêchage de la NFL le 29 mai 2018, il a réalisé le plus grand accomplissement personnel de sa vie : il est devenu diplômé en médecine de l’Université McGill.

Il a rencontré sa future partenaire, Florence, pour la première fois à l’Université McGill, alors qu’elle étudiait les arts et lui, la médecine. La persévérance et la détermination de Florence leur ont permis de réussir dans leur domaine. Ils avaient des horaires et des parcours différents, mais ils ont combiné leurs efforts pour assurer le succès. Aujourd’hui, elle est commissaire d’exposition et auteure indépendante d’art contemporain. Laurent s’estime chanceux de pouvoir compter sur elle dans sa vie.

Pourquoi devenir médecin ? Est-ce plus important pour vous que de gagner un Super Bowl ?

Régulièrement, je croise des gens qui m’arrêtent pour me féliciter d’avoir remporté un Super Bowl, me rappelant que c’est la plus grande réussite de ma vie. Ils sont consternés quand je leur dis que ce n’est pas le cas.

Ils ne sont pas les seuls à être consternés.

Ne vous méprenez pas, je n’essaie pas de dénigrer une victoire au Super Bowl plutôt que de devenir médecin. Gagner le Super Bowl est un effort collectif et d’équipe, alors que devenir médecin est un effort individuel de ma part que personne ne peut m’enlever.

Vous avez grandi à Saint-Hilaire.

Mes parents, Guylaine et François, possédaient un verger devenu vignoble. Mon père est un fonceur qui m’a appris que si j’avais un projet, il ne fallait pas hésiter à le réaliser. Tandis que ma mère est la rassembleuse de la famille et de l’entreprise familiale avec les salariés.

Qu’est-ce qui vous a inspiré à jouer du piano et du violon ?

Chaque année, je devais changer de sport car mes parents voulaient que je découvre d’autres disciplines. Pour découvrir d’autres horizons, j’ai appris à jouer du piano au primaire et du violon au collège.

Un événement sportif a mis fin à votre carrière musicale.

Les quatre cordes du violon, G, D, A et E, m’ont permis d’être imaginative, car encore une fois, c’était un effort individuel. Malheureusement, je me suis gravement blessé à un doigt en jouant au football, ce qui a mis fin à ma carrière de musicien.

Vous n’avez que 11 ans lorsque la famille part pour un voyage d’un an en voilier.

Mes parents ont encore une fois souligné l’importance de faire des projets. Nous avons quitté Montréal en direction de Miami, puis vers notre destination finale aux Bahamas sur un voilier de 30 pieds.

Vos parents et trois jeunes enfants partent à la conquête d’îles inconnues.

Il faut rappeler qu’il fallait avoir des réservoirs d’eau et de la nourriture à bord du voilier, sans oublier qu’il y avait trois enfants du voyage, dont mes sœurs, Delphine et Marilou, qui n’avaient que huit mois.

Vous avez entrepris un deuxième voyage d’un an sur un voilier.

J’ai beaucoup apprécié ce voyage, car j’avais 15 ans et j’avais des responsabilités à bord du voilier. Nous avions chacun des quarts de navigation de quatre ou six heures.

Vous avez piloté le voilier sur l’océan.

Parfois, je devais piloter le voilier dans des eaux océaniques agitées, car souvent nous restions en mer pendant trois jours sans jamais retourner sur une île. Régler les voiles d’un voilier la nuit était tout un défi. La leçon que j’en ai tirée est qu’il ne faut jamais craindre l’océan, mais toujours respecter la puissance de sa nature.

Comment vos parents étaient-ils impliqués dans vos activités scolaires ?

A bord du voilier, nos parents nous ont appris nos matières scolaires. Nous mouillons régulièrement le bateau à proximité d’une île habitée. Je ne maîtrisais pas leur langue, mais j’ai appris leur culture et à les respecter.

Quand vous êtes rentré chez vous un an plus tard, vous avez beaucoup fait du vélo.

Chaque matin, à vélo, je devais parcourir une distance de 25 km pour me rendre à l’école. Après l’école, encore une bonne distance à parcourir pour mes entraînements de football à Beloeil. À la fin de la journée, j’étais tellement épuisé que mes parents sont venus me chercher et nous avons accroché mon vélo sur un porte-vélos.

Quel a été ton premier métier?

Je travaillais à l’accueil du verger de mes parents. J’ai appris à tailler les arbres tout comme les étudiants du cégep où mon père enseignait. J’essayais de suivre les exploits des étudiants, car c’était l’examen final de leur session. J’ai également travaillé dans le vignoble et la boulangerie de mes parents. Aujourd’hui, je suis propriétaire de l’entreprise familiale qui compte quatre boulangeries Le pain dans les voiles.

Étiez-vous un étudiant studieux ?

Pas du tout, les professeurs m’avaient même classé comme un enfant agité qui dérangeait les autres camarades de classe. J’avais trop d’énergie et j’ai retrouvé mon calme en jouant au football.

Vous faisiez partie de l’équipe de football du Collège André-Grasset.

L’entraîneur Tony Iadeluca m’a fait confiance et c’est grâce à lui que j’ai décidé de jouer au football et surtout de terminer mes études. Aujourd’hui encore, je communique régulièrement avec lui.

Avez-vous pensé à arrêter de jouer au football ?

Après avoir été accepté en médecine à l’Université McGill, j’ai décidé d’arrêter de jouer au football et de me concentrer sur mes études. Quelle erreur monumentale !

Pourquoi était-ce une erreur monumentale ?

Mes résultats scolaires ont chuté de façon spectaculaire. Les études commençaient à être un fardeau. Je suis retourné voir l’entraîneur de l’équipe, Sony Wolf, pour pouvoir rejoindre l’équipe. C’était le début de ma carrière en médecine et non dans la NFL.

 
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