XV de – Liste des 42 joueurs « premium », XV titulaire… Les consignes de Fabien Galthié

XV de – Liste des 42 joueurs « premium », XV titulaire… Les consignes de Fabien Galthié
XV de France – Liste des 42 joueurs « premium », XV titulaire… Les consignes de Fabien Galthié

Le staff des Bleus annoncera en début de semaine prochaine la liste des 42 joueurs du XV de retenus pour préparer la tournée de novembre, selon une méthodologie précise et éprouvée depuis la prise de fonction de Fabien Galthié après le Mondial 2019. Quant à ses compositions d’équipe. Voici les grandes lignes.

Avant chaque rassemblement du XV de France, c’est toujours l’excitation qui prédomine lorsque Fabien Galthié communique sa fameuse liste de joueurs retenus. Ceci est forcément décortiqué, débattu et critiqué… Parfois même par plusieurs millions d’« éleveurs ». Il en va de même pour les compositions des équipes des Bleus, lorsque le staff rend son verdict officiel, généralement quarante-huit heures avant les matches. Mais comment Galthié et ses adjoints construisent-ils leur groupe et leur XV de départ ? Depuis la prise de fonction de l’ancien demi de mêlée après la Coupe du monde 2019, la méthodologie s’est certes affinée, avec le temps et les contraintes, mais elle suit une logique précise.

Une vingtaine de joueurs « premium »

Déjà, le technicien a toujours clamé et défendu sa volonté de s’appuyer sur des listes de 42 hommes pour bénéficier d’un confort de travail efficace. Et optimal selon lui. L’idée ? C’est, entre blessures ou joueurs à prendre en charge, avoir l’assurance de réaliser des oppositions à quinze contre quinze du côté de Marcoussis, lors des séances de haute intensité chères à Galthié. C’est pourquoi, malgré une réduction à 34 éléments lors du Tournoi des 6 Nations 2024 Après d’âpres négociations avec la LNR et les clubs, il s’est battu pour revenir à la situation initiale. Et il a obtenu gain de cause pour préparer la prochaine tournée de novembre. Mardi prochain, 42 noms seront annoncés, parmi lesquels de nombreux joueurs considérés comme « premium ».

En clair, l’été dernier, la direction française a dressé une liste d’une vingtaine de joueurs « premium » (Wardi, Baille, Mauvaka, Marchand, Atonio, Flament, Meafou, R. Taofifenua, Cros, Alldritt, Ollivon, Jelonch, Dupont, Le Garrec, Ntamack, Jalibert, Fickou, Moefana, Penaud et Ramos). Outre l’octroi de « crédits de plafond salarial », ces derniers bénéficient d’un statut particulier et d’un aménagement en termes d’encadrement tout au long de la saison. Notamment, comme l’a déjà expliqué Fabien Galthié, ils seront dispensés de la tournée estivale en Nouvelle-Zélande en 2025. Hors forfaits, ils sont assurés d’être présents à l’automne mais le statut peut changer et, en fonction des performances, le la liste sera modifiée à la fin du Tournoi 2025.

Une liste de 42 mise à jour chaque lundi

Pour le reste, le groupe des Bleus est construit selon un modèle éprouvé depuis près de cinq ans. A chaque fois, les collaborateurs établissent un classement (de un à cinq), qui évolue très régulièrement. Ce qui leur permet aujourd’hui de suivre de près plus de soixante-dix joueurs de Top et Pro D2 (l’expérience a montré que le sélectionneur ne s’interdit pas de piocher dans l’antichambre de l’élite). Par exemple, pour les plus gros fournisseurs, seize à dix-sept personnes toulousaines et treize ou quatorze personnes bordelaises. ont actuellement été identifiés par le cadre bleu. Puis, à mesure que les fenêtres internationales approchent, comme Galthié l’a détaillé à de nombreuses reprises, la méthodologie entre dans une nouvelle étape.

A savoir que, chaque lundi, les membres de la « garde rapprochée » dressent chacun leur propre liste de 42, avant de les constituer. Il s’agit de Fabien Galthié, William Servat, Patrick Arlettaz, Laurent Sempéré, Shaun Edwards, ainsi que du directeur de la performance Nicolas Jeanjean, dont l’avis est évidemment important au vu des données physiques fournies par les clubs. Pour se situer dans le contexte actuel, c’est lors de son séminaire à Pau dans la semaine du 23 au 28 septembre que le staff français a dressé sa première liste de 42. Qui, suite aux performances du week-end et aux blessures bien sûr, a évolué chaque lundi. depuis.

Quelques secrets sur la composition

L’autre constante chez Fabien Galthié, c’est qu’il connaît très tôt la composition de son équipe. Une volonté de sa part de travailler sur les certitudes et d’accélérer les benchmarks collectifs. Ainsi, dans le jeu des chasubles des titulaires et des remplaçants, le futur XV de départ est généralement aligné dès le premier entraînement à haute intensité du rassemblement. Parfois même plus de deux semaines avant la réunion. Ce fut le cas l’été dernier, lorsque le XV de départ a été défini le 25 juin à Marcoussis, sous l’œil des journalistes sur place, tandis que le premier match test avait lieu en Argentine… le 6 juillet.

Même lors d’une compétition comme le Tournoi des 6 Nations, où les matchs s’enchaînent, la logique est la même, dans le sens où les joueurs connaissent la composition dès le début de la semaine. Mais il faut aussi reconnaître que Galthié a aussi su appliquer quelques rebondissements et s’écarter de son plan d’action lorsqu’il en ressentait le besoin. Ainsi, en octobre 2020, Arthur Retière devait débuter sur l’aile face à l’Irlande, comme cela avait été décidé en interne. Mais l’intéressé a finalement perdu des points lors d’un entraînement décisif et a provoqué le remplacement de l’habituel trois-quarts centre Gaël Fickou, en raison de ses difficultés sous les ballons hauts.

L’influence des « finishers »

Au-delà, et même si sa méthode a presque toujours été respectée, laissant à la presse et donc au grand public la possibilité de découvrir rapidement l’équipe qui sera alignée, le staff français avait opéré un virage aussi radical que temporaire au milieu. du Tournoi 2024. Après le nul à domicile contre l’Italie, suite à la déroute face à l’Irlande et à la victoire in extremis en Ecosse, les entraîneurs français ont choisi de sortir les joueurs de leur confort en brouillant les lignes mardi et en mélangeant les formations, avec pour consigne : il faut le prouver pendant la séance pour obtenir le maillot de départ. Cela a alors permis de rebattre les cartes et de relancer l’émulation au sein du groupe. Cela n’a cependant pas changé les convictions de Galthié, ce contexte ayant été jugé « exceptionnel » à l’époque.

Enfin, lors de son premier mandat, l’entraîneur considérait aussi que son équipe était trop fragile dans la dernière ligne droite d’un match et que la grande majorité des défaites intervenaient dans les dernières minutes. Il s’était donc donné pour priorité de renforcer son banc, et la responsabilisation de ses remplaçants, annonçant même que le coaching débuterait par les fameux « finishers » au moment de signer une composition. Ce qui avait, de fait, parfois accentué les discussions autour du banc en 6-2 (six avants et deux trois-quarts) ou en 5-3, et élevé des garçons comme Peato Mauvaka ou Romain Taofifenua, dont l’influence était jugée cruciale lorsqu’ils est entré dans le jeu.

 
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