Comment garder David Hubert à bord et prendre le moins de risques possible ? C’est la question à laquelle réfléchissent désormais les dirigeants d’Anderlecht. Jesper Fredberg et Wouter Vandenhaute se rendent compte qu’ils devront peut-être emprunter un chemin différent.
Garder David Hubert au club est important pour la direction. Le rétrograder en U18 alors qu’il a réussi à goûter au grand bain n’est pas l’option prioritaire. Un rôle comme T2 ou T3 en équipe première est tout aussi délicat. Car au-delà de son ressenti personnel, comment réagira un nouvel entraîneur s’il sait qu’il compte dans son staff un jeune entraîneur ambitieux, soutenu à la fois par les supporters et la direction ?
Le dilemme de Jesper Fredberg
La solution la plus simple est de conserver Hubert, qui a convaincu ces dernières semaines dans ce rôle d’entraîneur-chef. Mais que se passera-t-il si soudainement les résultats ne suivent pas ? Il sera alors à son tour sur la sellette. Même si Hubert en est conscient : « Je suis dans le football depuis assez longtemps, c’est la réalité » a-t-il déclaré hier.
L’entraîneur de 36 ans saisirait l’opportunité de rester entraîneur-chef à deux mains. Cela sera décidé cette semaine. Wouter Vandenhautele président qui a décidé de lui donner une chance après le limogeage de Riemer est également favorable à cette idée.
Mais c’est Jesper Fredberg qui devrait en théorie prendre la décision. Il est le directeur technique et cela relève de sa compétence. Cependant, le Danois est également confronté à un dilemme. Il était prévu qu’il recrute un entraîneur de renom, mais d’après ce que l’on comprend, il n’y a actuellement aucun candidat sérieux.
Les ressources limitées jouent bien sûr un rôle. On n’attire pas un grand nom avec juste « un projet ». Il faut aussi y mettre les moyens. De l’argent que Fredberg préférerait dépenser en renforts en janvier. Mais sa réputation est aussi en jeu.
Une solution intermédiaire ?
Au vu des circonstances, il semblerait qu’Anderlecht envisage de placer un homme d’expérience aux côtés de David Hubert. Quelqu’un qui n’a plus d’ambitions de coach principal, mais qui fait office de mentor, de conseiller.
Un coach (voire ex-coach ?) qui connaît les ficelles du métier et qui peut apporter son soutien à Hubert en cas de besoin. Car ce dernier n’a pas encore ressenti de réelle pression en tant qu’intérimaire. Cela finira par arriver, c’est inévitable Anderlecht. Cependant, personne n’est venu à la défense de Brian Riemer lors de son départ. Un tel profil s’impose chez les Mauves : Riemer cherchait déjà la perle rare.
Il n’est pas encore certain que ce plan réussira. Mais c’est une idée sérieusement réfléchie. La situation devrait être plus claire en fin de semaine.
