Malgré des fuites médiatiques lors de l’installation de la statue de Just Fontaine, vendredi dernier, il y avait foule, deux jours plus tard, ce dimanche 6 octobre 2024, autour du stade Auguste-Delaune de Reims, pour l’inauguration de l’ouvrage. Une heure avant le coup d’envoi du match entre les clubs de Reims et Montpellier, les invités, notamment sa veuve Arlette, ont rendu hommage au buteur d’exception arrivé en 1956 au Stade de Reims pour devenir l’une des plus grandes légendes de le club champenois et même l’équipe de France de football. Il est décédé le 1er mars 2023, à l’âge de 89 ans.
« Une figure éternelle du Stade de Reims et de l’équipe de France », a même souligné le président du club rémois, Jean-Pierre Caillot, en honorant celui qui, en six saisons, a accumulé les buts (145 en 152 matches) et titres (trois championnats, une Coupe de France et deux titres de meilleur buteur). Fontaine est surtout connu pour avoir réussi l’exploit de marquer 13 buts lors de la Coupe du monde 1958 en Suède, dont un quadruple lors du match pour la troisième place contre l’Allemagne (6-3). Un record inégalé et sans aucun doute imbattable.
« Il a été la première icône populaire du football français. Juste Fontaine c’est Reims, et Reims c’est Juste Fontaine », s’est enthousiasmé le maire (Horizons), Arnaud Robinet, dont la commune a pris en charge le coût de ce projet, soit 200 000 euros pour la sculpture en bronze et 70 000 euros d’aménagements. Elle a également pu compter sur une campagne de sponsoring efficace qui a permis de récolter 50 000 euros, dont une partie a été versée par les clubs de Reims et de Toulouse (Haute-Garonne), ville où repose le défunt footballeur.
Il y a six ans, c’était le Britannique Carl Payne qui sculptait un bronze de Raymond Kopa, l’autre légende de la statuette à proximité du stade Auguste-Delaune. Pour celui de Just Fontaine, érigé à deux pas de celui de son ancien coéquipier, c’est l’artiste franco-péruvien Juan Carlos Carillo, basé à Châlons (Marne), qui a œuvré. Il a décidé de représenter un Fontaine s’apprêtant à tirer un ballon, qui « sourit car il partage avec nous sa victoire », comme l’explique le créateur de ce bronze de 300 kg et 1,62 m. « Reims avait déjà l’emblématique Smiling Angel, il nous fallait aussi le sourire de Just Fontaine. » Il y avait aussi des sourires sur les visages des supporters, deux heures plus tard, lorsque le Stade de Reims leur offrait une victoire spectaculaire, 4 à 2, contre Montpellier.
