Si l’ancien président franchit pour la deuxième fois le seuil de la Maison Blanche, fini l’amateurisme et l’improvisation, son prochain mandat sera bien préparé.
Donald Trump n’a pas changé. Quatre années au pouvoir ne l’avaient pas normalisé en tant que président ; trois ans et demi de traversée du désert rythmée par des procédures judiciaires ne l’ont pas rendu modeste. Au contraire : sa campagne tourne plus que jamais autour de sa seule personne, il n’accepte les règles que lorsqu’elles jouent en sa faveur, institutionnalise plus que jamais le mensonge comme une « réalité alternative », ne reconnaît aucune faute, aucun échec et bien sûr ne accepter toute punition comme légitime. Il dresse ainsi le portrait paradoxal du « vainqueur » martyrisé, de la victime triomphante que rien ne peut arrêter.
Défiant la loi des probabilités, l’ancien président, quasiment exilé en Floride après son coup d’État manqué contre l’élection de 2020, domine une nouvelle fois la droite américaine sans partage. Sa résistance à toute épreuve – procès, primaires, scandales, faillites – renforce son aura et ses chances de franchir pour la deuxième fois le seuil de la Maison Blanche en janvier prochain.
Fini l’amateurisme, place à la revanche
Philippe Gélie
Si ça arrive…
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