Kaylia Nemour n’aura pas l’occasion de défendre son titre, acquis en 2023. La Fédération algérienne – à laquelle la gymnaste d’Avoine-Beaumont est liée depuis le conflit ouvert entre le club et la Fédération française – s’est en effet retirée de la compétition, prévu à Marrakech du 30 avril au 7 mai.
Aucune explication détaillée n’a été donnée, mais cette défection d’une équipe algérienne vers une compétition disputée au Maroc n’est pas une première (les deux matches de football de la Coupe CAF entre le RS Berkane et l’USM Algérie n’ont pas eu lieu), la faute à des différends géopolitiques entre les deux pays voisins du Maghreb.
«Nous avons immédiatement repensé notre programme»
S’il ne commente pas cette décision, Marc Chirilcenco, l’entraîneur de Kaylia Nemour, reconnaît que “ça perturbe la préparation” du gymnaste, qui vient de remporter une Coupe du monde très réussie à Doha et se prépare pour les JO de Paris. Mais il tempère : « On va rebondir, ce n’est pas grave. Cela nous laisse quinze jours supplémentaires de travail de formation. Nous avons immédiatement repensé notre programme. »
Ainsi, Kaylia Nemour et lui partiront à Rimini en Italie, pour un mini-stage mais aussi pour “observer la concurrence” aux Championnats d’Europe (2 au 5 mai). Ensuite, l’Avoinaise pourrait participer à la Coupe du monde à Varna (Bulgarie), du 25 au 28 mai. «On n’avait pas forcément prévu de le faire, mais on verra si c’est nécessaire»indique son entraîneur.
Un stage chez Simone Biles ?
Marc Chirilcenco réfléchit également à organiser un stage à Houston, aux États-Unis, aux côtés de la légende américaine Simone Biles et de la n°1 française Mélanie de Jesus dos Santos. « Kaylia a besoin de motivation, de challenge, et passer huit à dix jours avec ces deux championnes, je pense que ça peut la booster. »
Enfin, avant les Jeux Olympiques de Paris, Nemour devrait également participer au Trophée RomGym, en Roumanie, « une compétition internationale qui se déroule sur le même équipement que celui des Jeux Olympiques ».
