Menacé par le changement climatique, le ski mondial cherche des réponses auprès de la science

Menacé par le changement climatique, le ski mondial cherche des réponses auprès de la science
Menacé par le changement climatique, le ski mondial cherche des réponses auprès de la science

Le changement climatique constitue « une menace existentielle » pour les sports d’hiver. Pour y remédier, l’instance dirigeante mondiale du ski s’est associée à l’organisation météorologique des Nations Unies pour bénéficier de son expertise.

Les stations de ski du monde entier sont de plus en plus confrontées aux réalités du réchauffement climatique, de son manque de neige, de ses saisons plus courtes et de ses répercussions économiques sur les régions qui dépendent du tourisme hivernal.

L’année dernière, une étude menée par des scientifiques français et autrichiens a révélé que s’il y avait un réchauffement de 2 à 4 degrés, 53 à 98 % des 2 234 stations de ski examinées courraient un risque très élevé de pénurie de neige. En Suisse, les glaciers ont déjà perdu près de 60% de leur volume depuis 1850.

La Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS) espère donc que sa coopération avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM), annoncée jeudi, l’aidera à donner un avenir aux sports d’hiver. “La crise climatique ne se limite évidemment pas à la FIS, ni au sport d’ailleurs : elle place l’humanité à la croisée des chemins, ni plus ni moins”, souligne le président de la FIS, Johan Eliasch, dans un communiqué.

Menace existentielle

Mais « en termes simples, il est vrai que le changement climatique constitue une menace existentielle pour le ski et le snowboard », dit-il. “Nous manquerions à notre devoir en ne faisant pas tout notre possible” pour prendre en compte les enseignements de la science et les “analyses objectives”, explique celui pour qui les questions de protection de l’environnement ne sont pas une découverte.

Le changement climatique pose un sérieux défi au ski, qui utilise déjà presque systématiquement de la neige artificielle pour la plupart des courses de la Coupe du monde, des championnats du monde et des Jeux olympiques. Au cours de la saison 2023/24, la FIS a organisé 616 courses de Coupe du monde dans toutes les disciplines, sur 166 sites. Pas moins de 26 courses ont été annulées pour des raisons liées aux conditions météorologiques.

Quels bénéfices concrets pour cette collaboration ?

La collaboration avec l’organisation météorologique des Nations Unies vise principalement à échanger des connaissances pour mieux comprendre l’impact du changement climatique et à optimiser l’utilisation des outils de prévision pour une gestion plus efficace de la neige. Même si elle ne peut pas résoudre le problème seule, elle pourrait en atténuer les conséquences.

On constate aussi qu’après l’engagement actif d’athlètes comme le Suisse Daniel Yule dans la sensibilisation aux enjeux climatiques, la FIS commence à prendre ses responsabilités. Il propose désormais une feuille de route interne pour un écosystème de sports de neige plus durable et inclusif.

>> Regardez l’interview de Daniel Yule sur le changement climatique dans l’émission Mise au Point :

Daniel Yule : un skieur engagé pour le climat / Focus / 7 min. / 5 mars 2023

Sujet radio : Patrick Délétroz

Adaptation web : agences/Miroslav Mares

 
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