audience fluviale au tribunal de Dax

audience fluviale au tribunal de Dax
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Quelque 90 cambriolages en six mois, dans des communes des Landes et des départements limitrophes. C’est ce qui est reproché à cinq Géorgiens convoqués devant le tribunal judiciaire de Dax lors d’une « audience extraordinaire » tenue tout au long de la journée du lundi 29 avril 2024.

Seuls deux d’entre eux ont été sortis de leurs cellules, où ils se trouvaient en détention provisoire depuis leur arrestation en mars 2023. Le troisième, soigné pour un cancer et hospitalisé, pourrait être jugé le 3 juin, les magistrats ayant choisi de « séparer ». les procédures”. Leurs deux autres complices restent recherchés et des mandats d’arrêt ont été déposés contre eux.

ont été identifiés comme les auteurs d’une série de vols et autres tentatives, grâce à l’enquête des gendarmes de la Brigade de Recherches de Dax menée à partir d’octobre 2022. Leurs investigations, depuis une plaque d’immatriculation repérée sur une Mercedes jusqu’aux études téléphoniques, ont eu les a emmenés en Gironde, Mérignac et Bordeaux, où résident les accusés.

« Voleur dans la loi »

“Ce n’est pas parce que nous avons un tatouage que nous faisons partie d’une mafia”, s’insurge Teimuraz Tsibadze. Autant que l’autre prévenu, Abesalomi Vashakidze, le Géorgien refuse d’être pris pour “un membre de “Vory v Zakone”, un voleur. dans la loi ». L’hypothèse vient de la magistrate chargée de l’instruction de cette affaire, Aurore Chauprade.

« Il existe une manière courante d’opérer ces cambriolages. Maisons individuelles, quartiers résidentiels, une perquisition avant d’agir en l’absence des occupants, le bris du tonneau et une fouille complète et sans cérémonie”, souligne-t-elle. Toutefois, la qualification de « bande organisée » n’a pas été retenue pour les prévenus.

« Les noms des communes ne me disent rien. Nous n’allions pas voler, mais manger et boire.

« Nous comprenons peu les liens qui existent entre nous », reconnaît Aurore Chauprade. Le pivot de cette équipe semble être l’accusé hospitalisé : « 354 objets volés » ont été placés sous scellés lors de la perquisition de son domicile bordelais, rue Judaaïque. Il s’agit d’un « ami d’enfance » des deux prévenus. Ils ne se connaissaient pas avant la ; ils lui servaient de chauffeur. «Nous venons de l’emmener à une adresse qu’il nous a donnée. »

A chaque question posée, les deux Géorgiens, aidés d’un traducteur, donnent une réponse laconique. « Quand quelqu’un me donne un objet, je ne vais pas chercher à savoir s’il a été volé », murmure l’un d’eux. L’autre n’aurait « jamais vu » les voitures utilisées lors des pillages. Dans la salle, une vingtaine de victimes ont pris place. Il n’y a aucune exaspération devant tant d’explications farfelues.

Incohérences

Agé de 41 ans, Teimuraz Tsibadze nie une partie des 20 faits de complicité de vol aggravé recensés dans la procédure. Même chose pour Abesalomi Vashakidze, accusé de 32 implication dans des cambriolages : « Les noms des municipalités ne me disent rien. Nous n’allions pas voler, mais manger et boire. »

« Voyage » après voyage, l’instruction d’Aurore Chauprade n’oublie aucun détail, aucun bien volé : vêtements, bijoux de famille, outils, etc. Chaque incohérence des prévenus est relevée. De nombreuses contradictions apparaissent entre leurs déclarations et les éléments de l’enquête : « Alors que vous habitez en Gironde, vous vous promenez où, comme par hasard, on constate alors une série de cambriolages. »

« En droit pénal général, auteur et complice encourent la même sanction. Leur degré de responsabilité est le même », rappelle Anne Kayanakis en introduction de ses réquisitions. Le ministère public n’aime pas le jeu de dupes auquel les prévenus se livrent depuis le matin. «Quand nous sommes face à un tribunal, nous n’allons pas nous vanter et dire que nous faisons partie d’une grande organisation criminelle comme les Voleurs de la Loi», lance-t-elle au premier. La salve vers le second arrive sans tarder. « Il nous a dit de remercier la France, où il est venu se faire soigner. Mais il est ingrat, avec ses précautions le jour et ses cambriolages la nuit et le week-end. »

Le groupe

« La coloration du dossier », avec ces évocations des mafias géorgiennes et l’action d’une « équipe », déplaît aux avocats de la défense, Me Arnaud Bayle et Lucie Chimits : « Ni la bande organisée ni l’association de malfaiteurs n’ont été retenues. Ce n’est pas une équipe mais des individus qu’il faut juger. »

C’est pourquoi les magistrats ne rendront pas leur délibéré avant 21h45, soit plus de douze heures après le début de l’audience. L’indemnisation à verser à chaque victime est chiffrée. Les huit délits d’Abesalomi Vashakidze sont passibles de six ans de prison. Conducteur dont l’ADN n’a pas été retrouvé sur le moindre vol commis sur trois voyages, Teimuraz Tsibadze a été condamné à quatre ans de prison. La peine est la même pour ses deux compatriotes toujours recherchés.

 
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