Après s’être penchée sur la gestion du club de rugby de Montpellier, la cour régionale des comptes s’intéresse désormais à gestion du club ASBHle club de Béziers. Dans un rapport d’une cinquantaine de pages, elle scrute les finances du club et surtout le mode de gestion. Elle dénonce un financement public excessif, il faut dire que le club appartient en grande partie à la ville de Béziers.
En effet en 2021, alors que les finances du club sont au plus mal et que l’ASBH est menacée de rétrogradation administrative, Robert Ménard, décide d’acheter le club. Le seul moyen selon le maire de Béziers de contrôler l’utilisation des deniers publics. Un rachat qui devait être temporaire jusqu’à ce que de nouveaux repreneurs soient trouvés. Quatre ans plus tard, on attend toujours l’arrivée d’un groupe d’investisseurs.
La Cour des comptes s’interroge sur l’utilisation des dernières informations publiquesplus de sept millions d’euros, dont 4,8 provenant de la seule ville de Béziers pour financer le club professionnel et l’association en charge des amateurs. Sans compter les subventions exceptionnelles pour maintenir les équilibres financiers. Pour la ville de Béziers, qui finance également le fonctionnement du stade Raoul Barrière, la restauration de la pelouse a coûté un million d’euros par exemple.
Les plafonds réglementaires régissant l’allocation des fonds publics n’ont pas été dépassésmais la Cour des comptes a du mal à comprendre où se situe l’intérêt général dans tous ces financements. Ce à quoi Robert Ménard répond que le club a des missions de formation et d’insertion des jeunes, d’ailleurs l’ASBH a joué la montée en top 14 l’an dernier, les résultats sportifs sont donc là. Enfin, le maire souligne que l’engagement de la ville en faveur du rugby n’affecte en rien le soutien aux autres sports : le volley-ball, la gymnastique ou le baseball par exemple.
