Ce samedi, le Hamas a diffusé une vidéo montrant deux otages israéliens vivants. Keith Siegel, 64 ans, et Omri Miran, 47 ans, ont été kidnappés lors de l’attaque terroriste du 7 octobre. Pour David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Iris et spécialiste des conflits, la date de publication de ces vidéos ne doit rien au hasard.
Trois jours après avoir diffusé la preuve de la vie de Hersh Goldberg-Polin, un jeune otage israélien de 23 ans, le Hamas récidive. Ce samedi, le mouvement terroriste a publié une vidéo montrant deux otages israéliens vivants, Keith Siegel, 64 ans, et Omri Miran, 47 ans. Une séquence qui se déroule sur fond de négociations, sous médiation qatarie et égyptienne, en vue d’une trêve en les combats dans la bande de Gaza associés à la libération d’un certain nombre d’otages.
Mais surtout, ces vidéos s’inscrivent dans « une stratégie de communication », estime David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Iris et spécialiste des conflits. “En ce moment, c’est la fête juive de Pâque, entre le 22 et le 30 avril. C’est donc un moment très sensible”, poursuit l’expert. Dans la vidéo, Omri Miran dit qu’il espère retrouver sa famille pour le Jour de l’Indépendance d’Israël, le 14 mai.
Pression psychologique sur les familles mais aussi sur le gouvernement
Pour David Rigoulet-Roze, le Hamas utilise ici une « stratégie de pression psychologique » sur les familles, mais pas seulement. « Le Hamas agit en sachant que cette pression aura des répercussions sur le gouvernement. Dans la vidéo, l’otage évoque le fait que le gouvernement israélien, et particulièrement Benjamin Netanyahu, aurait abandonné les otages”, souligne-t-il.
Le Forum des familles d’otages a réagi à la publication de cette vidéo, affirmant que « cette preuve de la vie de Keith Siegel et Omri Miran montre clairement que le gouvernement israélien doit faire tout son possible pour conclure un accord pour le retour de tous les otages avant le Jour de l’Indépendance.
