AA / Paris / Ümit Dönmez
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a révélé dans un entretien à la presse française que six à huit athlètes palestiniens sont attendus aux Jeux olympiques (JO) de Paris. Certains d’entre eux seront invités par le CIO même s’ils ne se qualifient pas.
Thomas Bach a rappelé que les qualifications pour les Jeux de Paris, qui débutent le 26 juillet, se poursuivent pour de nombreux sports.
Il a cependant fait une déclaration importante concernant les athlètes palestiniens. “Nous avons pris un engagement clair selon lequel, même si aucun athlète palestinien ne se qualifie sur le terrain… alors le Comité national olympique de Palestine bénéficiera d’invitations, tout comme les autres comités nationaux olympiques qui n’ont pas d’athlètes qualifiés”, a-t-il déclaré du CIO. siège social à Lausanne, Suisse.
Il s’attend à ce que la délégation palestinienne compte « six à huit » membres. Bach a également souligné que le CIO avait « soutenu les athlètes de plusieurs manières dès le premier jour du conflit » à Gaza, leur permettant de participer aux qualifications et de poursuivre leur entraînement.
Au cours de l’interview, Bach a également rejeté les suggestions selon lesquelles le CIO aurait traité différemment la Russie et Israël. Pour rappel, la Russie a été suspendue de nombreuses compétitions sportives internationales après son « opération spéciale » en Ukraine et ses athlètes ont été interdits de concourir sous le drapeau national aux JO de Paris 2024. Ils doivent également n’avoir jamais soutenu publiquement la guerre contre l’Ukraine et ne pas être employés par l’armée ou les services de sécurité.
« La situation entre Israël et la Palestine est complètement différente », a déclaré Bach. Il a insisté sur le fait qu’il avait été impartial dans ses déclarations publiques concernant l’Ukraine, l’attaque du Hamas contre Israël et les « conséquences horribles » de la guerre à Gaza. “Dès le premier jour, nous avons exprimé notre horreur, d’abord le 7 octobre, puis face à la guerre et à ses horribles conséquences”, a-t-il conclu, notant la cohérence du CIO sur ces deux conflits.
Pour rappel, Israël poursuit, depuis octobre 2023, ses bombardements aveugles sur la bande de Gaza, alors que l’attention internationale s’est récemment portée sur le conflit entre Tel-Aviv et Téhéran.
Depuis plus de six mois, Israël mène une guerre dévastatrice dans l’enclave palestinienne, qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, outre une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures.
En raison de la guerre et des restrictions israéliennes, la population gazaouie, en particulier celle des districts de Gaza et du nord de l’enclave palestinienne, est au bord de la famine, tandis qu’une grave pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant frappe ce territoire suite à la siège total imposé par Israël.
Le conflit a provoqué le déplacement d’environ deux millions de Palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza, soumise au blocus israélien depuis 17 ans.
Pour rappel, pour la première fois depuis sa création en 1948, l’État d’Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, pour son offensive meurtrière contre Bande de Gaza. Un arrêt rendu le 26 janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir les actes susceptibles d’être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de Gaza.
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