Fabrice Courcier (entraîneur du STB Le Havre) : « Je félicite toute mon équipe, les garçons ont été courageux. Durant ces 10 jours, nous avons travaillé sur un plan de jeu, une tactique que nous souhaitions mettre en place. Nous avions envie de bousculer cette équipe de Caen qui nous avait elle-même bousculé lors des matches précédents. On savait que psychologiquement, ce n’est pas facile quand on a l’opportunité de s’élever et qu’on échoue. Ce n’est pas facile de rebondir. On voulait les étouffer, pas leur donner un jeu rapide, casser leur tempo sur le demi-terrain.
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J’avais une équipe qui défendait à cinq, voire à onze, car tous les joueurs qui participaient apportaient quelque chose. Au-delà de la défense qui a été excellente, on a une division en attaque, des leaders qui ont répondu présent. J’ai trouvé les choix que nous avons pu faire intéressants et enrichissants.
Or, dans ce métier, il y a une chose qui est importante, c’est l’humilité. C’est un match, la qualification pour les playoffs se gagne sur une série. La pression va certainement changer. Nous n’avons rien à perdre, tout à gagner. La SRC est vouée à gagner. Ils ont gagné 16 matches sur 18 à domicile, ils auront un Palais des Sports plein, ce sera difficile d’y gagner.
Je remercie et félicite toutes les personnes qui sont venues nous soutenir ce soir. Comme c’est amusant de jouer dans une ambiance comme celle-là. L’énergie venait du terrain mais elle descendait aussi des tribunes et cela nous a galvanisés. C’était une belle soirée.
Ce soir, nous avons gagné le match le plus important de la saison contre Caen. Le jeu 2 sera complètement différent. Il y a de la valeur dans cette équipe. Ils ne se sont pas retrouvés en position de monter pour rien. Je sais que les supporters caennais seront présents, que Pierre (Salzmann-Crochet) va enflammer la salle. Nous y irons sereinement, sans poser de questions, en essayant encore une fois de rentrer dans leur tête.
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On va en profiter car on n’était pas favoris du match. Jouer un match comme ça, on ne l’avait pas fait depuis le début de la saison. C’est notre 37ème match et c’est la première fois qu’on est si généreux, si intenses, qu’on s’amuse autant ensemble. Mon objectif est d’allier le plaisir de faire les choses avec la victoire. Le coach que je suis ne peut qu’être satisfait.
Je savais où je voulais les emmener pour titiller le potentiel de Caen. On connaissait les défauts qui nous avaient fait perdre quelques matches. Nous savions pourquoi et comment nous pouvions échouer. Il y a eu une prise de conscience. Nous avons des joueurs expérimentés. On sait que les séries éliminatoires sont une nouvelle compétition. Au tableau, je leur ai écrit aucune pression car nous ne sommes pas favoris, sans doute parce que nous avons bien travaillé, par contre beaucoup d’envie et de fierté d’être là et de le faire ensemble. Il n’est plus question de statistiques après 36 matches. La cerise sur le gâteau, c’est la possibilité d’aller loin. Et cela demande des sacrifices.
J’avais le sentiment que cette équipe de Caen avait un coup sur la tête par rapport aux deux derniers matches. Que même s’il y avait eu une pause de 10 jours, nous serions capables de jouer quelque chose si nous parvenions à les faire douter. Ils étaient à deux matches de pouvoir monter et maintenant, s’ils veulent rejoindre la Pro B, ils doivent y aller jusqu’au 12 juin. Nous sommes fin avril, c’est encore long. Je pense qu’ils ont été surpris ce soir car on était très loin de cette intensité lors des quatre confrontations précédentes.
Valentin Bigote ? J’ai toujours dit que c’était une chance de l’avoir. C’est un joueur exceptionnel dans la division. Quand il a cette implication défensive, il devient un joueur majeur. Je ne peux pas le publier, il a tellement d’impact. C’est le leader dont nous avons besoin. »
