un voyage footballistique de la Grèce à Angers Sco

un voyage footballistique de la Grèce à Angers Sco
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Désormais titulaire à Angers Sco, Florent Hanin (34 ans) a connu une carrière pleine d’inattendus en Europe. Formé au Havre, il quitte la Normandie en 2011 pour tenter sa chance à l’étranger, jouant au total neuf clubs jusqu’à son retour en , en 2020, au Paris FC. Portugal, Norvège, Grèce… L’arrière gauche revient sur son incroyable parcours, parsemé de nombreuses anecdotes.

Vous souvenez-vous de la première demande que vous avez reçue pour aller jouer à l’étranger ?

Oui. J’étais jeune, au centre de formation du Havre dès l’âge de 12 ans jusqu’au contrat pro, et si on m’avait proposé d’y faire toute ma carrière, j’aurais signé à deux mains. En 2011, sans avoir joué professionnellement, mon contrat a pris fin. Je me retrouve alors dans la période la plus dure de ma carrière, à seulement 21 ans : le chômage et les stages UNFP. Personne ne m’a expliqué comment ça se passait à ce moment-là… Un mois après mon départ, j’ai même rejoué contre le HAC en amical avec l’UNFP. Mon cœur me faisait mal. Après le premier cours, je me suis retrouvé à m’entraîner seul à la maison. Lors de la seconde, à Clairefontaine, mon agent m’a dit qu’il avait reçu un appel d’un club de D2 portugaise, Leixões, pour que j’aille faire un essai.

Quelle est votre réaction ?

Je n’ai rien d’autre alors je dis oui. Il y a un peu d’appréhension car je pars vraiment vers l’inconnu avec la langue, je ne parle pas bien le portugais et pas l’anglais. Et aussi de l’excitation, car c’est probablement ma dernière chance, donc je dois tout donner. J’ai des billets d’avion pour le lendemain. Mais le taxi que j’avais réservé la veille ne se présente pas à 10 heures, comme prévu. Le gars a eu un . Un autre est mis à ma disposition qui arrive à 11h. Mon vol est à 12h30. Nous allons Clairefontaine – Orly en 20 minutes, à 180 km/h sur autoroute. C’était absurde. N’ayant jamais quitté Le Havre, je suis stressé. Quand j’arrive à l’embarquement, les portes se ferment, un peu comme dans les films. J’ai réussi à prendre l’avion, mais j’ai trouvé à l’aéroport de Porto un agent qui travaille avec le mien et qui parle français à contrecœur. Il m’explique un peu le club que je ne connais évidemment pas et m’emmène rejoindre l’équipe en stage. A l’hôtel, nous sommes trois par chambre, je suis avec deux Portugais. C’est dur… Heureusement, ils sont gentils : il y a une console de jeux, on commence à jouer.

Avant, que signifiait pour vous être à l’étranger ?

Rien du tout. Je ne pense même pas avoir quitté la France, même en vacances. C’est une des premières fois que je prends l’avion. Alors arrivant à l’aéroport à la dernière minute, je ne sais pas où aller. Je demande même au chauffeur de taxi ce que je dois faire.

Et d’un point de vue sportif, comment ça se passe ?

Le test se passe bien et je signe. Je gagne rapidement ma place. Sauf qu’à partir de décembre, nous ne sommes plus payés… Alors qu’on a l’habitude en France d’être payés tous les 5 du mois, et que maintenant cela fait quatre mois qu’on n’a rien reçu, on se pose des questions. On m’a prévenu qu’il pourrait y avoir un retard. Mais désormais, quatre mois, ce n’est plus un délai, c’est un non-sens. Je suis jeune, je n’ai pas d’économies et je suis fauché. Je vais voir le directeur pour me plaindre. Le lendemain, il m’a sorti une enveloppe de 150 €. Je lui dis de les garder. Heureusement, mon agent de l’époque m’a prêté de l’argent en attendant de recevoir mon salaire. D’ailleurs, je n’ai pas tout compris.

“A 22 ans, un peu mulet, je refuse de jouer”

C’est une première expérience mitigée, mais vous restez quand même au Portugal…

A la fin de la saison (2011-2012), je me suis dit : « Je ne jouerai plus jamais ici. » Je veux quitter le Portugal. Mais pendant mes vacances au Havre, mon agent m’a rappelé et m’a proposé… Braga, qui, un an plus tôt, avait perdu la finale de la Europa contre Porto (1-0). OK, je vais peut-être y réfléchir (des rires). D’autant qu’on m’assure qu’il n’y aura pas de retard de salaire et que c’est pour jouer en premier. Je signe pour quatre ans, en remplacement du latéral gauche titulaire, Ismaïly (actuellement à ), tandis qu’Elderson Echiéjilé (joué par Rennes et Monaco) doit partir. Mais il ne part pas. Alors je demande un prêt. Olhanense, dirigé par Sergio Conceiçao, est intéressé. Tout est mis en place, mais juste avant de partir, le président de Braga appelle mon agent pour lui dire que l’arrière gauche de la réserve (D2) est blessé et que je le remplace. A 22 ans, un peu mulet, je refuse de jouer. Ils sont en colère contre moi, je suis en colère contre eux, donc en janvier (2013), je suis parti en prêt, à Moreirenses (D1). Pendant six mois, ça s’est très bien passé, même si on était derniers : j’ai beaucoup joué. Notamment un match contre Braga, nous avons fait 2-2, un résultat qui leur a fait perdre le titre. A la fin du match, le président me demande si je veux revenir jouer la Ligue des Champions. Super, je rentre à la maison. Elderson et Ismaïly doivent…

 
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