Lettre du 19 avril | 24 heures – .

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CFF, justice, vie et mort, football

Publié aujourd’hui à 7h21

Vie et mort

En matière de dictature, sommes-nous vraiment meilleurs que Poutine ?

En Suisse, les conducteurs sont jetés en prison pour excès de vitesse sans accident ni mise en danger. Durant l’hystérie du Covid, des policiers se sont rendus dans des appartements privés et ont volé des centaines de francs aux occupants dénoncés par leurs voisins (nostalgiques de l’URSS) pour avoir été plus de cinq autour de la table.

Récemment, « 24 Heures » nous apprenait que le Parlement entendait gérer le moment et la manière dont chacun meurt. Ma vie et ma mort m’appartiennent et personne d’autre que moi-même ou le destin n’a le droit de décider comment et quand je mourrai. Au temps du Covid, on a sacrifié une génération de travailleurs pour prolonger l’agonie de quelques personnes âgées qui avaient déjà un pied dans la tombe. Nous les avons sauvés du Covid, mais nous les avons tués par le harcèlement (isolement, masque, vaccin, etc.). Les gens bien-pensants semblent toujours vouloir « sauver » des vies. Quelle grandeur d’âme… Mais combien se soucient de la qualité des vies « sauvées » ? À 67 ans, mon avenir est derrière moi et, selon au moins cinq anciens conseillers fédéraux, je ne suis qu’un déchet de la société. J’ai signé Exit, et si après quarante-sept ans de vie avec ma femme elle décède et que je décide de la suivre, je refuse que les politiques m’imposent une prolongation stérile, et m’obligent à continuer malgré moi pour coûter des fortunes à la société ou traumatiser un conducteur de train innocent.

De toute évidence, nous ne savons pas où s’arrêtera la soif de contrôle absolu de chaque individu de nos politiciens. En une semaine, nous sommes passés de la démocratie à la dictature, et depuis quatre ans, nous travaillons dur pour la pérenniser. J’ai peur.

François Junod, Forel

CFF

Concerne l’article «Retardé, le projet Rasude à 400 millions attend un avis de Berne» (« 24 heures » du 4 avril).

CFF Immobilier et Mobimo réalisent un programme immobilier « La Rasude », à côté de la gare de Lausanne, qui représente la surface bâtie du bâtiment hospitalier du CHUV (75 000 m2). Deux tours de quinze et douze étages seront construites qui défigureront le paysage en terrasses lausannois.

Pour avoir un avant-goût du style architectural, il suffit de visiter les dernières créations de CFF Immobilier. Le gouvernement fédéral reproduit les mêmes immeubles, que ce soit à Genève (Pont-Rouge), Malley, Morges ou Renens, Zurich, etc. Le critère est la rentabilité au m2. Et c’est énorme puisque le terrain a été donné aux CFF par la Confédération. Avec un bénéfice annuel de 280 millions et 1200 collaborateurs, CFF Immobilier est devenu en quelques années l’un des plus grands promoteurs immobiliers de Suisse.

Ces bâtiments uniformes peuvent s’insérer dans une zone industrielle mais au centre d’une zone urbaine, comme à Lausanne, ils dénaturent le patrimoine bâti. Cependant, rien n’oblige les collectivités locales à accepter ces projets immobiliers génériques à haut rendement. L’exemple de la SNCF en France montre que d’anciennes friches ferroviaires au centre des villes pourraient être utilisées pour créer de véritables quartiers avec des jardins en pleine terre et des bâtiments adaptés au changement climatique. Pour Lausanne, ce sera la dernière opportunité.

Dans l’article précité, le responsable du projet « La Rasude » prévoit une fin des travaux en 2032, soit six ans avant la fin du chantier de la gare. Cela donne une idée des priorités des CFF.

Silvia Egger, présidente de l’association PeriRasude, Lausanne

Justice

La Cour européenne des droits de l’homme a donc condamné la Suisse pour ne pas en faire assez pour défendre le droit à la santé des personnes âgées. Même si cette décision a un impact mondial, rien ne changera dans l’immédiat… Cela n’empêchera par exemple pas le canton du Jura de reporter certaines mesures climatiques, faute de moyens financiers.

Et dans les mesures à prendre, il n’y a pas de curseur qui indiquera « insuffisant », « peut faire mieux », ou « suffisant », et pour certains ce sera toujours insuffisant ! Parmi les réactions des partis, l’UDC crie à l’ingérence et réclame la sortie de la Suisse du Conseil de l’Europe, dont dépend la CEDH.

Il ne faut pas considérer cela comme un simple coup de gueule mais comme un avertissement, car la CEDH prend des décisions dogmatiques dénuées de tout réalisme et j’en cite l’exemple suivant pour preuve. La Suisse a refusé le regroupement familial aux personnes sollicitant une aide sociale ; en 2023, la CEDH a condamné notre pays, déclarant que les critères autorisant le regroupement familial étaient trop stricts.

Et je trouve cette décision scandaleuse. Il y a des gens qui ont été persécutés et nous les avons accueillis. Ils sont assistés sociaux, donc à notre charge, ce qui veut dire que nous les soutenons. Et ils réclament le regroupement familial sans savoir si les nouveaux arrivants seront un jour financièrement indépendants ou s’ils finiront leur vie en Suisse comme retraités !

Que ce soit dans le cadre de la Cour européenne des droits de l’homme, ou le cas échéant de l’Union européenne, la Suisse a tout à perdre face à des juges étrangers qui détiennent le pouvoir suprême.

François Brélaz, Cheseaux-sur-Lausanne

Football

J’ai lu avec étonnement les positions prises par des lecteurs et de nombreux dirigeants de clubs de football concernant l’annulation de matches au cours d’un récent week-end, suite à l’agression d’un jeune arbitre par le père d’un joueur.

Pour ma part, je salue cette décision qui a le mérite de sensibiliser tous les supporters, parents et joueurs de ce canton à une situation tout à fait scandaleuse.

Je ne suis pas un fan de football, mais je pense que dans un tel cas, l’arbitre doit arrêter le match avec autorité et déclarer perdante l’équipe dans laquelle joue le fils du parent incriminé, sans perdre de caution. de plainte pénale. Les arbitres ne sont pas des punching-balls…

Le sport est bon pour l’épanouissement de nos jeunes mais que pensent-ils du comportement violent de ce parent ?

Outre les gestes techniques enseignés aux juniors, n’ayons pas peur de leur inculquer des valeurs morales.

Michel Reichard, Lausanne

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