Comment les guerres affecteront l’arrivée des athlètes lors des Jeux olympiques de 2024

Comment les guerres affecteront l’arrivée des athlètes lors des Jeux olympiques de 2024
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Les athlètes issus des pays touchés par la guerre auront connu une préparation pour les Jeux olympiques pour le moins perturbée avant leur arrivée à Paris.

Ukrainiens et Israéliens resteront au village olympique, comme tous les participants.

Les athlètes russes et biélorusses ne pourront participer à la compétition que sous bannière neutre.

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Jeux Olympiques de Paris 2024

Pour eux, les Jeux Olympiques de Paris seront une pause dans un quotidien rythmé par la guerre. Des athlètes issus de pays touchés par des conflits seront présents à la prestigieuse compétition à Paris cet été (26 juillet – 12 août). Mais, pour beaucoup, la préparation des JO a été perturbée par les bombardements, le manque de moyens ou encore la perte d’un proche au front. A Paris, leur arrivée est attendue comme celles des participants venus d’autres pays du monde… mais sera aussi bien plus scrutée que celle des sportifs traditionnels.

Ukraine-Russie, le difficile compromis du CIO

La guerre entre l’Ukraine et la Russie aura des conséquences sur l’arrivée des athlètes à Paris l’été prochain. Le Comité international olympique (CIO) a dû prendre des mesures pour sanctionner la Russie, dont l’armée a envahi illégalement le territoire ukrainien en février 2022. Une attaque qui a poussé l’instance olympique à exclure une participation officielle du pays aux prochains JO. “Les athlètes qui soutiennent activement la guerre ne seront pas autorisés à participer ou à concourir», précisait également le CIO dans un communiqué mi-décembre.

Des règles qui s’appliquent également aux athlètes biélorusses, dont le régime soutient sans relâche l’invasion de l’Ukraine par Moscou. Un petit nombre de Russes et de Biélorusses pourront toujours participer aux Jeux, à condition qu’ils acceptent de concourir sous bannière neutre. Au total, “il ne peut y en avoir plus de 40« Des athlètes russes présents lors de la compétition, assurait en mars John Coates, le vice-président du CIO, au quotidien australien. Le télégraphe du jour. Ils ne pourront pas non plus défiler lors de la cérémonie d’ouverture.

Pour les Ukrainiens, cette présence russe, même réduite, ne reste pas acceptable. La cohabitation pendant la compétition semble difficile. “Je suis triste parce que je n’imagine pas rencontrer des Russes au village olympique, déplorait en décembre Viktoriia Tkachuk, spécialiste ukrainienne du 400 m haies et rejointe par Le Parisien. J’espérais que le CIO nous soutiendrait… Mon frère est en première ligne pour protéger notre pays, comment lui dire ça ?« La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a quant à elle indiqué il y a quelques jours que »Athlètes russes et biélorusses” n’étaient pas “accueillir» dans la capitale française.

Israël-Hamas, la sécurité à assurer

Les derniers mois précédant ces 33e Jeux olympiques ont également été perturbés pour les athlètes israéliens et palestiniens, après les attaques du Hamas le 7 octobre sur le sol hébreu. Israël, qui a lancé une guerre meurtrière dans la bande de Gaza pour «annihiler» Le mouvement islamiste palestinien promet cependant que ses athlètes seront présents lors des prochains JO au même titre que n’importe quel autre sportif. Ils resteront au village olympique… mais sous étroite surveillance – d’autant plus après l’attaque iranienne samedi soir contre le pays.

Les souvenirs de l’attentat terroriste qui a tué onze participants israéliens lors des Jeux Olympiques de Munich (Allemagne) en 1972 sont encore frais dans toutes les mémoires. Certains services de sécurité étrangers pourront bénéficier de dérogations au port d’armes pendant la compétition, a informé le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, mi-mars. “Certainement pas», ni, pour le CIO, d’imposer des sanctions à Israël pour ses opérations à Gaza, comme le réclament notamment une trentaine de députés écologistes et insoumis. “Le drapeau israélien sera là, les athlètes seront là», a insisté le président de la République, Emmanuel Macron, sur RMC lundi.

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Concernant les athlètes palestiniens, une petite délégation devrait également être présente à Paris. Certains athlètes de Gaza tentent toujours d’y participer, malgré la guerre qui a détruit une grande partie de leur région d’origine. “Pendant 40 jours, nous avons tout fait pour que notre champion d’haltérophilie, Mohammed Hamada, et son entraîneur, qui est aussi son frère, puissent quitter Gaza», raconte Nader Jayousi, le président du Comité olympique palestinien, à France 24. L’athlète a finalement réussi, mais son état de forme reste loin d’être idéal. “La famine a commencé à Gaza et il a perdu une quinzaine de kilos, poursuit le leader. Ce qui est énorme pour un haltérophile…


Théodore AZOUZE

 
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