Toujours aussi incorrigibles, les Lions risquent l’élimination

Décidément, les joueurs de Dragan Andrejevic ont l’art de se tirer une balle dans le pied dans ces demi-finales des barrages de la Swiss Basketball League. Samedi dernier, pendant Acte I, ils avaient largement compromis leurs chances de créer la surprise en concédant 15 points en début de match. Ce mardi, ils ont à peine fait « mieux » après quelques minutes (1-15).

Condamnés une nouvelle fois au rôle de chasseur, ils ne sont pas parvenus à mettre la peau de leurs adversaires, qui n’ont eu aucun mal à jouer sur le velours tout au long des débats. A la mi-temps, les Fribourgeois avaient déjà plié l’affaire (48-25). Et encore : si Eric Nottage (21 points) n’avait pas manqué deux de ses trois lancers francs en toute fin de deuxième quart-temps, l’addition aurait atteint la barre symbolique et presque irréelle des 50 points.

Bateau ivre

La seconde période n’a pas été de tout repos pour les Lions, même s’ils ont quelque peu retrouvé leur sang-froid lors du troisième quart-temps (23-27). Tout le contraire des Fribourgeois qui ont eu le mérite de ne jamais baisser leur intensité.

Cela dit, on pourrait se demander si le club au bout du lac ne s’apparente pas désormais à un bateau ivre. Dragan Andrejevic a-t-il toujours les deux mains sur la barre ? On peut en douter. Des rumeurs persistantes font état d’une atmosphère interne en plein déclin. Les joueurs ne s’y retrouvent plus, aussi bien lors des séances vidéo que pour le reste.

Un choix incroyable d’entraîneurs

Ce mardi, sur le parquet, les Genevois semblaient impuissants sur le front de l’attaque. Sans parler des choix quelque peu surprenants faits par leur coach. N’aurait-il pas été préférable, par exemple, de placer Boris Mbala et Paul Gravet dans le cinq de départ ? Ils connaissent la salle Saint-Léonard par cœur. A la 16e minute, Maden Armus a commis une troisième faute qui aurait dû le mettre momentanément sur le banc de touche. A la place, c’est Paul Gravet qui s’est rendu sur le banc. Quatre minutes plus tard, le Serbe était (bien sûr) sanctionné d’une quatrième faute. Privés de leur tour de contrôle (2,08 m), les Lions avaient une raison de plus pour ne pas croire au miracle.

Pourtant, les ouailles de Dragan Andrejevic sont dos au mur. Une troisième défaite consécutive samedi prochain à Pommier les laisserait définitivement sur le bord de la route. Tout ce qu’ils ont à faire, c’est de faire preuve de fierté.

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