(Washington) Le président américain Joe Biden a rendu publique lundi sa déclaration d’impôts, une tradition américaine de transparence au sommet de l’Etat, qui avait été momentanément interrompue sous son prédécesseur à la Maison Blanche, le magnat milliardaire Donald Trump.
Coutume annuelle, cette pratique non obligatoire est censée entretenir la confiance des citoyens envers leurs dirigeants politiques. D’autres personnalités politiques s’y engagent ainsi que des candidats aux élections locales et nationales.
Selon leur déclaration, les Biden ont empoché 619 976 dollars en 2023, dont la majeure partie provenait du salaire de 400 000 dollars du président et de la rémunération de 85 985 dollars de son épouse Jill Biden pour son travail d’enseignante en Virginie, près de la capitale Washington.
Ces revenus sont en hausse par rapport aux années précédentes : près de 580 000 $ en 2022 et environ 610 000 en 2021.
“Le président Biden estime que tous les locataires du Bureau ovale doivent être ouverts et honnêtes avec le peuple américain”, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué. “La longue tradition de publication annuelle des déclarations de revenus des présidents doit se poursuivre sans interruption”, a-t-elle ajouté, une référence à peine voilée à l’ère Trump.
Car cette année, la publication de la déclaration du couple Biden intervient quelques mois avant l’élection présidentielle de novembre qui oppose l’actuel président démocrate au républicain Donald Trump.
Célèbre homme d’affaires et médiatique avant de devenir l’idole de la droite américaine, Donald Trump a choisi de ne pas suivre la tradition de transparence entretenue par d’autres présidents, démocrates comme républicains.
Candidat puis président entre 2017 et 2021, il a refusé de rendre publique sa déclaration d’impôts.
Mais plusieurs de ses déclarations ont finalement été rendues publiques après une bataille menée par les démocrates au Congrès. Et il s’est avéré que, pendant plusieurs années, Donald Trump n’avait pratiquement pas payé d’impôt sur le revenu, en raison de ses pertes commerciales.
