l’incendie du squat « Chili » aurait pu être intentionnel

Les fumerolles qui s’échappaient encore ce lundi matin de l’amas de tôles carbonisées témoignent de l’ampleur des dégâts. l’incendie qui a ravagé le quartier Chili » à Kourou dans la nuit de dimanche à lundi.

Selon une première évaluation, les dégâts sont importants mais il est impossible de compter le nombre de maisons parties en fumée. Sur le plan humain, il n’y aurait pas de victimes. D’autre part, une trentaine de familles seraient concernées.
Bien que l’on ne connaisse pas encore officiellement ses origines, certains témoignages recueillis sur place suggèrent que l’incendie a été déclenché délibérément par une ou plusieurs personnes suite au meurtre d’un jeune homme de 24 ans, samedi 13 avril.

Les faits se sont produits vers 4 heures du matin, devant le Cosmo, une discothèque de Kourou. Lors d’une rixe dont la cause est inconnue, un jeune homme de 24 ans a été touché à la gorge avec une arme blanche.
Transporté à l’hôpital de Kourou, il a néanmoins succombé à ses blessures.
Suivant ceci, la brigade de recherche de Kourou a ouvert une enquêtesoutenu dans sa démarche par toutes les unités de gendarmerie de la compagnie de Kourou ainsi que toutes les forces de l’ordre de Guyane.

L’enquête a rapidement conduit à l’identification et à l’arrestation “ au moment de la flagrance » d’un suspect ce dimanche 14 avril. Ce dernier, âgé d’une vingtaine d’années et habitant de Kourou, a été placé en garde à vue. Selon nos informations, l’homme a tenté de fuir vers le Brésil après l’homicide qui a provoqué de vives tensions dans la cité spatiale. Une tension née sans doute de la colère des proches de la victime.
Certaines voix parlent d’une probable chasse à l’homme lancée par des amis du jeune homme décédé juste après les faits. Ils auraient commencé par mettre le feu au véhicule du suspect hier dimanche avant de se rendre dans le district du Chili pour y mettre le feu. Sur place, des témoins affirment que les individus ont allumé le feu puis ont tiré à plusieurs reprises afin d’empêcher les gens d’éteindre les flammes. Ils ont ensuite pris la fuite.