Pedro Acosta a réalisé ce dimanche son meilleur résultat en MotoGP, à savoir la deuxième place du GP des Amériques. Mais le rookie a surtout fait le show, une fois de plus, de quoi convaincre les tout derniers d’oser encore faire la fine bouche sur le talent de ce jeune homme de 19 ans, totalement décomplexé lorsqu’il tacle Marc Márquez, Pecco Bagnaia et consorts.
« Une des courses les plus drôles de ma vie, même si je n’ai pas gagné ! C’est le résumé qu’en a tiré le pilote Tech3, lui qui n’a retenu aucune attaque pour prendre une place ou la défendre, et savouré avec délectation les combats de cette course spectaculaire.
Ce Grand Prix n’était que son troisième dans la catégorie, et pourtant il a occupé la tête à deux reprises. On a même cru un instant qu’il allait pouvoir décrocher une première victoire qui aurait été historique compte tenu de son jeune âge.
Si cela lui a finalement échappé, c’est un Pedro Acosta ravi qui a fait le point sur sa course pour le site officiel du MotoGP. Lui qui a souligné samedi qu’il n’aime pas perdre et que sa quatrième place au sprint l’a quelque peu agacé, cette fois il est certain qu’il n’avait tout simplement pas ce qu’il fallait pour battre Maverick Viñales.
Pedro, cette deuxième place est ton meilleur résultat à ce jour et tu as même mené la course. Quel effet cela a-t-il sur vous ?
Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je me suis amusé ! Je n’ai pas pris autant de plaisir depuis le Moto3, avec autant de dépassements, de glissades, beaucoup de touches. C’était une super course… Jusqu’à ce que Maverick me dépasse comme une fusée !
En tout cas, je suis vraiment content de la façon dont s’est déroulé le week-end et de la manière dont l’équipe a travaillé. Ce matin, nous avons essayé le pneu arrière tendre et nous n’en étions pas vraiment sûrs, hier les tendres n’étaient pas très bons. Et quand je vois à quel point ces gars croient en moi, peut-être même plus que moi, c’était vraiment génial. Je suis très reconnaissant de faire partie de cette équipe, de travailler avec ces gens formidables, et très reconnaissant envers Pierer Mobility car ils poussent comme des fous pour m’aider. Je suis plus qu’heureux de faire partie de cette famille.
Pedro Acosta a passé six tours en tête à Austin.
Photo par : Rob Gray / Polarity Photo
C’était la première fois que vous meniez une course MotoGP : était-ce difficile de contrôler vos émotions ?
Oh, c’était plus ou moins comme d’habitude mais j’essayais de me contrôler pour ne pas détruire les pneus parce qu’hier [samedi]J’étais un peu en difficulté quand Jorge [Martín] m’a dépassé. J’ai juste essayé de ne pas surchauffer l’arrière, de ne rien faire de fou, sinon tout ce que vous faites au début, vous le payez à la fin. J’ai donc essayé de rester calme et de ne rien faire de fou.
Au 11ème tour, Marc Márquez vous a rattrapé et vous a dépassé, puis il est tombé devant vous. Qu’as-tu vu?
Le dépassement qu’il a fait était génial. Je pense qu’il est tombé parce qu’à cet endroit, à l’intérieur, on voit des traces d’humidité et c’était assez à gauche. En tout cas, c’était super de se battre avec les gars, et aussi avec Marc car j’ai beaucoup appris de lui. Il a beaucoup de talent donc je suis plus qu’heureux de me battre avec lui.
VIDÉO – Résumé du Grand Prix des Amériques
Maverick Viñales a montré un rythme très élevé, mais l’écart entre vous est réduit à neuf dixièmes. Pensiez-vous avoir une chance de l’attraper ?
Mec, j’ai essayé tout ce que je pouvais! Maverick avait quelque chose en plus ce week-end, rien à dire. Je suis super content pour lui car on s’entraîne parfois ensemble à Barcelone et c’est un travailleur acharné et un gars super sympa. Il a vécu des moments difficiles ces dernières années. Je suis super heureux pour lui et sa famille.
Quand as-tu réalisé que tu ne gagnerais pas ?
Personne au monde ne pourrait l’attraper aujourd’hui ! Il suffit de regarder le rythme qu’il avait. Au sprint aussi, quand j’ai vu le rythme qu’il avait, ça venait d’une autre planète. Aujourd’hui c’était difficile mais j’ai essayé ! Quand il m’a dépassé, j’ai essayé de le bloquer et tout, mais c’était vraiment difficile ! Et puis, j’ai essayé de freiner très fort au virage 12, mais c’était impossible de revenir. Ce n’était pas ma journée.
