Décès d’un prêtre missionnaire canadien-français accusé d’agression sexuelle sur des Inuits

Décès d’un prêtre missionnaire canadien-français accusé d’agression sexuelle sur des Inuits
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Le prêtre franco-canadien Joannes Rivoire, accusé d’agression sexuelle sur un jeune Inuit dans le Grand Nord canadien dans les années 1960 et 1970 et réclamé depuis des années par la justice canadienne, est décédé en France, a annoncé vendredi sa congrégation.

Celui qui était perçu, notamment au Canada, comme le symbole de l’impunité des agresseurs sexuels au sein de l’Église catholique, “est décédé jeudi après une longue maladie”, a indiqué le père Ken Thorson des Oblats de Marie Immaculée (OMI), dans un communiqué transmis à l’AFP.

Le nonagénaire, qui habitait près de Lyon, je n’ai finalement jamais été inquiet malgré plusieurs demandes d’extradition du Canada.

« Nous comprenons que cette nouvelle sera difficile, en particulier pour les survivants et leurs familles qui ont plaidé pour qu’il soit traduit en justice au Canada », a poursuivi Ken Thorson. Le curé Joannes Rivoire conteste toujours les accusations.

Pourquoi la France ne l’a-t-elle pas extradé ?

Le père Rivoire, qui a vécu parmi les Inuits pendant plus de trois décennies, enseignait le catéchisme et le français, disait la messe et présidait aux funérailles. En 1993, il a soudainement quitté le Canada lorsque les deux premières plaintes ont été déposées. UN premier mandat d’arrêt est délivré par le Canada en 1998. Mais aucune suite n’est donnée et il est levé en 2017.

Mais en 2022, une nouvelle plainte est déposée – au Canada, il n’y a pas de délai de prescription pour les crimes sexuels – et Ottawa émet un nouveau mandat d’arrêt, donnant un nouvel espoir pour les victimes.

Mais, en octobre 2022, la France a demande d’extradition rejetée au Canada, expliquant qu’il s’agissait d’un cas complexe et qu’il n’extrade pas ses citoyens. Une décision très mal comprise au Canada.

Fondée en 1816, la congrégation des Oblats de Marie Immaculée (OMI) s’est implantée dans le Grand Nord canadien au début du XXe siècle. A l’époque, elle y construisait des hôpitaux et gérait pensionnats pour enfants autochtones, qui y subira souvent des abus. Le pontife demandera lui-même pardon aux victimes, pour les violences perpétrées dans les internats locaux où 4 000 et 6 000 enfants sont morts maladie, malnutrition ou négligence.

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