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Les beaux jours approchent et le SDIS47 prépare la saison estivale. Le département aux 72 000 hectares de forêts anticipe d’éventuels incendies de forêt.
Les images terrifient les Français chaque année en prime time. Les incendies de forêt se multiplient d’année en année, causant toujours plus de dégâts. L’année dernière, 400 900 hectares ont brûlé au 26 août 2023. Une moyenne supérieure à la période 2006-2022.
Le SDIS47 (Service Départemental d’Incendie et de Secours) le sait bien et a déjà entamé sa préparation pour la saison estivale. Avec en ligne de mire un parc de machines neuf et remis à neuf. « Dès cet été, 4 machines viendront s’ajouter à la flotte et deux l’année prochaine. Nous avons des machines qui ont 31 ans. Nous remplacerons les anciens véhicules avec un programme qui s’étend sur 8 ans », explique le Colonel. Tournay, commandant. Plusieurs véhicules tout terrain viendront également renforcer la flotte.
Au total, 12 millions d’euros investis pour plus de 300 machines sont disponibles et 90 dédiées aux feux de forêt. Ce système est en partie subventionné par l’État. « Nous sommes équipés et entraînés pour cela », tempère le colonel.
Formation et simulation
Au centre de Foulayronnes, les pompiers ont déjà commencé leur formation. «En mai, nous recevons un simulateur de feux de forêt sur lequel nous pouvons pratiquer et répéter la chaîne de commandement», ajoute le colonel.
Depuis le 1er avril, une vidéosurveillance est installée dans la forêt de Gascogne. Un dispositif en partenariat avec les Landes. Il permet de surveiller la forêt et d’être opérationnel le plus rapidement possible en cas d’incendie. Courant mai et juin, les pompiers s’entraîneront sur le terrain, dernière phase de préparation. “Nous allons organiser des manœuvres sur le terrain, en conditions réelles.” Le Lot-et-Garonne compte 72 000 hectares de forêts : 60 000 pour la Gascogne et 12 000 pour le Fumélois.
Un territoire propice aux départs de feux ?
« Nous avons un vrai risque d’incendie dans le département, nous en sommes régulièrement concernés. Nous sommes formés pour cela, nous devons encore gagner en expérience. Il faut toujours faire preuve d’humilité face aux incendies de forêt», rappelle le colonel.
Les pluies tombées abondamment ces derniers mois pourraient jouer un double rôle. « La pluie est intéressante, elle va nous permettre de recharger les points d’eau que nous pourrons aspirer si besoin. En revanche, si le printemps est très ensoleillé, cela accélérera la croissance de la plante, la rendant beaucoup plus dense. Si la sécheresse est présente dès la fin du printemps et se poursuit tout au long de l’été, la végétation luxuriante qui s’est développée va devenir sèche », souligne le colonel Tournay. Laissant ainsi un fort potentiel de départ. De plus, le SDIS47 n’est pas à l’abri des incivilités, comme jeter une cigarette dans la nature, qui pourrait provoquer des incendies.
