Depuis le début de « l’ère Dubé » en 2015, Fribourg-Gottéron a remporté un match de barrage au stade des demi-finales. C’était il y a 10 jours, le 1er avril, contre le Lausanne HC. Derrière ce succès étriqué, l’équipe de Christian Dubé s’est inclinée quatre fois de suite contre Lausanne.
La dernière fois que les Dragons ont franchi un pas en demi-finale avant ce camouflet face au LHC ? C’était en 2022, contre les Lions de Zurich. Une série perdue 4-0. Les Dragons ? Balayé! Une toute petite victoire en demi-finale en neuf ans ? C’est misérable. Aucune autre organisation de la Ligue nationale un peu ambitieuse ne tolérerait un tel record.
Le nouveau directeur sportif Gerd Zenhäusern est déjà confronté à la décision la plus difficile de sa « jeune » carrière de manager. Que faire de Christian Dubé? Entraîneur-chef depuis 2019, directeur sportif depuis 2015, Dubé se retrouve pour la première fois privé de son totem d’immunité que lui conférait encore son double statut de directeur sportif et d’entraîneur jusqu’à la fin février dernier.
Cet échec cuisant face à Lausanne marque-t-il une rupture définitive entre l’entraîneur de Fribourg-Gottéron et ses joueurs ? C’est très probable.
Gerd Zenhäusern (et le conseil d’administration) doit maintenant décider. Si le cœur parle, alors il croira certainement que Christian Dubé, dont il est proche et qui est encore sous contrat jusqu’en 2025, mérite une dernière chance pour mener cette équipe au titre de champion de Suisse.
Si la raison reprend le dessus, nul doute que Fribourg-Gottéron devra être entraîné par un autre technicien la saison prochaine, avant que la fenêtre d’opportunités ne se referme brutalement. De grands noms sont sur le marché : Kari Jalonen, double champion de Suisse avec Berne. Jukka Jalonen, triple champion du monde et champion olympique avec la Finlande.
Fribourg-Gottéron et Christian Dubé se retrouvent à la croisée des chemins. Le changement doit se produire maintenant. Sinon, le club fribourgeois continuera, comme chaque année, à vendre beaucoup de fondues et surtout le rêve : celui d’un hypothétique titre de champion de Suisse qui ne se réalise jamais.
