Florencia Guiñazú, footballeuse argentine, tuée par son ex-conjoint – Libération

Florencia Guiñazú, footballeuse argentine, tuée par son ex-conjoint – Libération
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La joueuse du club de l’Atlético Argentino de Mendoza a été étranglée à son domicile par son ancien partenaire, alors que son fils de 7 ans se trouvait dans sa chambre. Le meurtrier s’est suicidé.

Il n’est pas courant de voir le monde du football argentin utiliser des slogans féministes. Ils étaient pourtant unanimes ce lundi, après l’annonce du décès de Florencia Guiñazú, 30 ans, tuée par son compagnon qui l’a étranglée ce week-end. « Ni una menos » (« Pas un de moins »), “Arrêtez de nous tuer”écrit sur Instagram le Club Atlético Argentino de Mendoza, reprenant le mantra des féministes argentines, dont la force militante s’est répandue dans tout le sous-continent depuis 2015. On y voit la joueuse professionnelle, toute en tenue et tout souriante.

La tragédie, malheureusement courante en Argentine, s’est produite samedi à l’aube, à Guaymallén, dans la province de Mendoza, à l’ouest de l’Argentine. C’est ici que vit la footballeuse, également mannequin et tatoueuse, séparée de son compagnon depuis plusieurs mois. Ce ne sont pas les bruits de disputes, vers 5 heures du matin, qui alertent les voisins. Mais un message, découvert bien plus tard, inscrit sur l’une des fenêtres de la maison : “Appelez à l’aide, les enfants sont seuls.”

Vers 16 heures, l’un d’eux décide de frapper à la porte. C’est le fils de sept ans qui ouvre la porte ; L’autre fille de Florencia Guiñazú est alors chez ses grands-parents. Lorsqu’on lui demande où sont ses parents, il répond qu’il ne sait pas, que la porte de la chambre principale est fermée de l’intérieur et que personne ne répond, qu’il a passé une bonne partie de la journée sur sa console. Jeux. Le voisin appelle la police qui décide de forcer la porte de la chambre pour découvrir la scène du crime : Florencia Guiñazú est allongée par terre dans une mare de sang, visiblement battue. Des bleus sur le cou indiquant un étranglement. La police judiciaire constatera immédiatement le décès par asphyxie. Son compagnon est dans le placard, il s’est pendu avec un câble. C’est lui qui a écrit le message sur la fenêtre avant de se suicider.

Symbole d’un mal qui ronge l’Argentine

Florencia Guiñazú rejoint la longue liste des féminicides qui ensanglantent l’Argentine. Le dernier rapport de l’Observatoire argentin sur la violence de genre Maintenant, si notre vendredi on en compte 49 pour les seuls mois de janvier et février de cette année, soit une femme tuée toutes les 29 heures. C’est plus qu’en 2023 à la même période, année déjà record avec 308 féminicides contre 249 en 2022.

Pourtant, la trentenaire fait partie des rares femmes qui ont osé dénoncer des violences sexistes à la police. C’est le 25 novembre dernier qu’elle a demandé un arrêté d’expulsion contre son compagnon qui refusait de quitter le domicile familial. Selon un journal local, El Sol, une première violente altercation aurait eu lieu à l’époque : un voisin l’avait retrouvée dans la rue, en état de choc, après que le père de ses enfants l’avait frappée et enfermée dans la salle de bain. Les autorités n’ont alors pas porté plainte contre le père de ses enfants, faute de preuves. «Ils formaient un couple avec une relation très ouverte. Mais les disputes ont été constantes ces derniers temps.a déclaré une Source proche du dossier au journal argentin.

Au-delà de son club et de la fédération argentine de football, la mort de Florencia Guiñazú a eu d’autant plus d’impact que la jeune femme était très suivie sur les réseaux sociaux. Les organisations féministes, également très populaires en Argentine, y ont immédiatement vu un symbole du mal qui ronge le pays au moment où leur combat est de plus en plus critiqué, notamment par l’actuel président argentin d’extrême droite, Javier. Milei.

 
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