« à l’intérieur de sa veste, il avait toujours à droite la sourate Yassin et à gauche une xassida de Serigne Touba » (Mounirou Sy)

Le professeur Mounirou Sy est visiblement très affecté par le décès de l’ancien Premier ministre Mahammed BA Dionne. Celui en charge de la coordination de la coalition Dionne 2024 s’est dit surpris par la nouvelle car « même si nous étions inquiets à son départ, son état s’est beaucoup amélioré et nous nous sentions bien jusqu’à hier. Mais aujourd’hui, son état de santé s’est soudainement dégradé. Et Dieu a fait ce qu’il a fait et nous l’acceptons », a déclaré le professeur Sy.

A propos de l’homme, il retiendra qu’il fut « l’orfèvre de la coalition Dionne 2024. » Un homme affable, gentil, sensible aux préoccupations de ses concitoyens et qui avait une conscience claire des enjeux et des défis de l’heure. ”

D’un point de vue humain, « je n’ai jamais vu une ressource humaine aussi disponible que Boun A. Dionne. Infatigable pour la République, il a tout donné pour son pays et je crois que cela l’a rendu encore plus malade. Il était constamment au service de son pays.

Mounirou Sy a rappelé que lors de la mise en place de sa coalition, il l’avait contacté dès le début pour assurer la coordination. Avant de rappeler que M. Dionne lui avait dit qu’il recherchait « des gens justes pour un Sénégal juste, prospère et réconcilié ».

D’un point de vue religieux, Mounirou Sy se souvient « d’un fervent croyant qui disait souvent que je ne fais partie d’aucun lobby, d’aucune loge, ma seule référence est Mohamed (Psl). Quand on regarde à l’intérieur de sa veste ou de tout autre boubou, il avait toujours à droite la sourate Yassin et à gauche une xassida de Serigne Touba. C’était l’une des personnes les plus ignorées de la République. »

Rappelant ses derniers instants au Sénégal, le professeur Mounirou Sy dira que l’ancien Premier ministre était certes malade, « mais il était pire des attentats, des calomnies, annoncé mort, parfois dans le coma. Le Sénégal a perdu un grand fils, un grand martyr, qui avait le Sénégal en lui et qui a tout donné à son pays jusqu’à sa mort. Mais osons espérer que son homonyme l’accueille au Paradis, car il est décédé un vendredi, la dernière semaine du mois de Ramadan… »