La justice espagnole poursuit ses procédures autour des conditions d’attribution de la Super Coupe d’Espagne à l’Arabie Saoudite et d’éventuels malversations commises par Luis Rubiales en relation avec Gerard Piqué. L’ancien défenseur et aujourd’hui patron de la société Kosmos a vu un juge enquêter sur 89 comptes bancaires et 27 sociétés lui appartenant.
De retour en Espagne depuis la République Dominicaine, Luis Rubiales a été arrêté par la police à l’aéroport, arrêté et interrogé dans le cadre de l’affaire dite “Brody” concernant un possible détournement de fonds dans les conditions d’attribution de la Super Coupe d’Espagne à l’Arabie Saoudite pour un délai de six ans (prolongé ensuite à dix ans) en 2019. Depuis le début de la procédure, le rôle d’intermédiaire joué par la société Kosmos de Gerard Piqué est également dans le viseur de la justice espagnole.
Si l’ancien footballeur n’a pas fait l’objet d’une garde à vue, contrairement à l’ancien président de la Fédération espagnole (RFEF) et à plusieurs de ses proches, un juge a instruit 89 comptes et 27 sociétés affiliées à Gerard Piqué selon les informations révélées ce vendredi par le journal catalan. La Vanguardia.
Le groupe Kosmos toucherait environ quatre millions d’euros par an grâce à son rôle d’intermédiaire entre la RFEF et l’Arabie Saoudite après l’accord sur la Super Coupe d’Espagne. L’enquête judiciaire cherche à savoir si cette sélection de l’hôte saoudien est entachée de corruption ou de conflit d’intérêts de la part de certains dirigeants du football espagnol et si Gerard Pique a joué un rôle illégal.
Le juge madrilène (tribunal de Majadahonda) au cœur de cette affaire a ainsi demandé à connaître tous les mouvements financiers sur les comptes bancaires et les entreprises où apparaît le nom de Gerard Piqué comme propriétaire ou bénéficiaire. Il a même étendu sa démarche à Andorre, où le champion du monde 2010 dispose de plusieurs atouts dont le club du FC Andorre. La justice cherche notamment à connaître la destination des quatre millions d’euros perçus par Kosmos pour son rôle dans l’attribution de la Super Coupe d’Espagne à l’Arabie Saoudite.
Toutefois, selon le journal La Vanguardia, les services de l’UCO (la police espagnole en charge du crime organisé) ont constaté que « la grande majorité » des fonds reçus par Kosmos avaient été transférés à des filiales du groupe. Pour l’instant, selon le quotidien catalan, aucun des versements effectués par Kosmos n’était destiné à un dirigeant de la RFEF. Ce qui explique en partie pourquoi Gérard Piqué n’a pas été arrêté dans cette affaire Brody. Pour l’instant, aucune preuve ne semble l’incriminer directement.
