Par Aline Chatel
Publié le
5 avril 24 à 8h52
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C’est une situation paradoxale. Dernier de Proligue, Caen Handball devrait trembler pour son avenir. Au lieu de cela, il a « construit une équipe pour briller en Proligue la saison prochaine », selon son président Thomas Lamora, et ne montre aucune inquiétude quant à la division dans laquelle il jouera. Les difficultés financières de tous lui permettent d’avoir la quasi-certitude d’être repêché à la fin de l’exercice en cours s’il venait à conserver la seule place de relégable.
Pas de démobilisation
Concrètement, Caen n’a rien à perdre. « C’est une très bonne chose pour le club, observe Sébastien Quintallet. N’y a-t-il pas cependant un risque de mobilisation réduite compte tenu de ces circonstances? C’est ce que poursuit l’entraîneur caennais sans ses paroles.
Concernant ce que nous obtenons, cela ne doit pas éliminer les enjeux. L’enjeu, pour nous, est sportif. C’est une affaire d’hommes, une affaire de groupe. Des entraîneurs aux joueurs, le classement final restera, même s’il aura plus ou moins de conséquences. C’est notre fierté d’accomplir quelque chose ensemble et de réussir. Si nous ne réussissons pas, ce sera un échec, ou une très mauvaise saison.
La situation administrative ne doit pas gêner la performance. « La pression fait partie du résultat. Nous jouons sous pression et nous sommes capables de réaliser quelque chose sous pression. C’est aussi ça le sport. Nous aimons ça. » Cela tombe bien puisque trois matchs de la plus haute importance s’annoncent.
Trois matchs cruciaux en une semaine
Ce vendredi 5 avril 2024, Le Caen Handball accueille Valence, onzième du classement, battu à domicile par Cournon lors de son dernier match (29-31). Les Valentinois ont remporté deux fois plus de matches que les Caennais cette saison (huit contre quatre) et affichent une défense solide. Mais ils semblent à la portée des Vikings, comme Billère doit être le mardi 9 avril 2024, toujours au Palais des Sports. Puis, vendredi 12 avril 2024, Caen ira à Angers, son principal adversaire dans la lutte pour la survie. Le SCO compte un point d’avance au classement.
C’est la semaine la plus importante de la saison, c’est sûr. Dans une saison qui n’est pas très brillante, c’est bien de jouer avec cette pression, de pouvoir se sortir de cette situation et de pouvoir aussi connaître une grande joie. Cela peut aussi être un très bon moment à vivre, lorsque vous êtes en dessous depuis un moment et que vous parvenez à revenir devant.
Caen ne connaîtra pas la joie des séries éliminatoires disputées la saison dernière, mais il pourrait y avoir une libération profonde dans les semaines à venir. « Si nous réalisons une très bonne fin de saison, ce qui est vraiment possible, nous pouvons être fiers d’avoir relevé la tête. Cela aura été beaucoup d’efforts. »
«Laisser une image positive du groupe»
Pour cela, il faudra livrer un tout autre match que celui disputé devant Besançon, jeudi 21 mars 2024, où Caen avait été une faiblesse affolante dans la circulation du ballon. Ses 23 revirements ont précipité sa défaite 30-36.
Une erreur technique stupide, ça va arriver. L’essentiel est de ne pas les enchaîner. Il va falloir garder la lucidité. Il nous reste sept matchs, cela fait un quart de saison. Durant cette période, on peut… effacer, ou montrer de bonnes choses. Notre objectif est de très bien finir et de laisser une image positive de ce groupe.
Une histoire va bientôt se terminer au Caen Handball, où les départs seront nombreux. Les Vikings, qui ont la chance de jouer devant le filet, ont une tâche à accomplir avant de clôturer une saison extrêmement décevante.
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