Le Brésil a arraché le nul (3-3) mardi contre l’Espagne au bout du temps additionnel sur un penalty de Paqueta, lors d’une rencontre amicale de lutte contre le racisme où le prodige du FC Barcelone Lamine Yamal a éclipsé la star du Real Vinicius Junior.
Le milieu offensif de West Ham a égalisé à la 96e minute sur un penalty bêtement concédé par Dani Carvajal, alors que la Roja pensait gagner dans ce match de gala organisé en réponse aux insultes racistes subies par l’attaquant brésilien du Real Madrid Vinicius Junior depuis son arrivée en Espagne. en 2018.
Personnage central de cette partie, l’attaquant de 23 ans, qui a fondu en larmes lundi en conférence de presse en évoquant son combat contre les discriminations raciales, ne passait pas une grande soirée et était souvent éteint par Carvajal, son coéquipier dans un club, ou encore par le rock franco-espagnol Robin Le Normand.
Et c’est finalement le jeune Lamine Yamal, 16 ans, qui a joué le rôle du artificier en chef, martyrisant la défense de la Seleção.
Insaisissable sur son aile droite, le Barcelonais a d’abord fait danser le pauvre Wendell dans la surface et a obtenu un penalty, transformé en force par son capitaine Rodri (12e, 1-0) pour ouvrir le score.
Bien en place, la Roja a complètement étouffé une sélection brésilienne en plein doute mais toujours pleine de talent, à l’image du trio offensif Vinicius-Rodrygo-Raphinha, bien contenu par la défense ibérique.
Jusqu’à doubler la mise avec un enchaînement de grande classe du milieu offensif de Leipzig Dani Olmo, bien servi par Yamal dans la surface et qui a rattrapé le Parisien Lucas Beraldo avant de finir du gauche (36e, 2-0).
Le match en main, la Roja s’est fait surprendre et son gardien Unai Simon a involontairement relancé les Brésiliens en offrant le ballon du 2-1 à Rodrygo, qui a réussi son lob (40e) dans son jardin.
Porté par ses nouveaux arrivants, le Brésil est bien entré dans le deuxième acte et a été récompensé dès la 50e minute, la jeune pépite du Real Endrick, 17 ans, inscrivant un premier but au Bernabéu d’une volée du gauche sur corner (50, 2- 2).
La deuxième réalisation en deux matches pour l’espoir auriverde, qui n’a pas encore joué un seul match sous le maillot merengue.
Le gardien brésilien Bento a ensuite écœuré les attaquants espagnols, détournant notamment plusieurs tentatives d’Olmo, avant de s’incliner une seconde fois sur penalty face à Rodri à quelques minutes du terme (87e, 3-2) suite à un nouveau travail de Yamal sur le côté droit.
Décisif sur les trois buts de son équipe, le feu follet catalan s’est fait ovationner par l’enceinte ennemie, qui a fini par se faire refroidir par l’ancien Lyonnais Paqueta au bout du temps additionnel (90e+6, 3-3), sur le troisième penalty. Du jeu.
Un scénario frustrant mais peu de nature à désorienter la Roja, qui a livré un match convaincant malgré des erreurs individuelles qui lui ont coûté cher, à trois mois de l’Euro-2024 où elle figurera en outsider.
