Trump au tribunal, Biden en cuisine, une étrange campagne a commencé

Trump au tribunal, Biden en cuisine, une étrange campagne a commencé
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A chacune de ses rencontres avec la justice, America assiste au grand bal des limousines du septuagénaire sortant d’une de ses luxueuses résidences. Puis son arrivée au tribunal, le poing levé. Et son public, le visage fermé. Une attention médiatique vertigineuse que le milliardaire a su capter.

Trump joue le rôle de la victime

Ce sont aussi des occasions pour le tempétueux septuagénaire de se lancer dans de grandes tirades, où il impute tous ses maux et ceux du monde à Joe Biden et à « sa bande de voyous marxistes ». Cette tribune aura d’autant plus de résonance avec le lancement de son premier procès pénal, le 15 avril, à New York.

« Il aime pouvoir jouer le rôle de la victime, ce qu’il peut faire en étant devant les tribunaux », analyse Todd Belt, professeur à l’université George Washington. Mais cette stratégie a un coût : Donald Trump fait face à des frais juridiques astronomiques qu’il finance, en partie, avec les fonds de sa campagne. “Cela l’empêche également d’organiser ses grands rassemblements avec ses partisans” à travers le pays, souligne-t-il.

Depuis que son duel avec Joe Biden a été officialisé, Donald Trump n’a tenu qu’un seul de ses meetings emblématiques, dans l’Ohio. Dans l’un de ses numéros préférés, le showman se moque de l’âge de son rival – même si seulement quatre ans les séparent – ​​et incarne un Joe Biden hagard, désemparé, incapable de quitter la scène. Pour le plus grand plaisir de ses fans, avec la fameuse casquette rouge.

Biden en petit groupe

Pour Joe Biden, la stratégie de campagne est « sur mesure » : pour un candidat de 81 ans, pas forcément très charismatique, qui doit gérer son effort jusqu’en novembre. Le démocrate laboure les « swing states », les États décisifs : en quelques semaines il était dans le Michigan ; Wisconsin, Arizona, Nevada, Caroline du Nord, Pennsylvanie…

Un rythme soutenu que son équipe de campagne contraste avec les déplacements plus rares de Trump, qualifié sur X/Twitter de « Low Energy Don » ou de « Don raplapla ». Une forme de retour à l’expéditeur, puisque le milliardaire a donné à son rival le surnom de « Sleepy Joe ». Le président ne tient pas de grands rassemblements, mais de petites réunions.

Le démocrate, orateur travailleur, dont l’entourage veut éviter les faux pas, au propre comme au figuré, visite les petites entreprises – chez un barbier à clientèle afro-américaine, dans un restaurant mexicain. Il discutera « autour de la table de la cuisine » avec des familles bourgeoises – loin des journalistes. Son équipe de campagne diffuse alors des vidéos flatteuses.

Joe Biden, assis devant un hamburger et un milkshake, parle de dette étudiante. Ou bien il réconforte un enfant qui bégaie, comme il le faisait dans sa jeunesse. Le président évite les interviews avec la presse nationale, préférant les courtes interviews aux médias locaux ou communautaires, et ne donne pas beaucoup de conférences de presse.

Biden monte dans les sondages

«Une partie du succès politique (de Joe Biden) réside dans sa capacité à établir des contacts humains. Et c’est différent des rassemblements géants de Trump», déclare Ben Wikler, président du Parti démocrate du Wisconsin.

Avec ses caisses bien remplies, l’équipe démocrate multiplie les spots télévisés et mise sur une approche ciblée. Cette stratégie sera-t-elle la bonne ? Si Joe Biden veut vraiment rassurer les électeurs sur son âge, il lui faudra se lancer dans l’arène médiatique.

 
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