Quand le LOSC jouait la Ligue des Champions au Stade de – C1

Quand le LOSC jouait la Ligue des Champions au Stade de – C1
Quand le LOSC jouait la Ligue des Champions au Stade de France – C1

→ Corentin, président des Dogues du Vieux-Lille, 17 ans à l’époque : « La fierté de représenter Lille »

Il faut remettre les choses dans leur contexte. Aujourd’hui, avec le stade dont nous disposons, nous préférons jouer à domicile plutôt qu’au Stade de . A ce moment-là, nous n’étions pas du tout dans notre stade. Il était en construction, il y avait des problèmes à gauche et à droite. (Le stade « Grimonprez-Jooris II » ne verra finalement jamais le jour, NDLR.) C’était quand même exceptionnel pour nous d’aller au Stade de France, c’était une chance. Cela n’arrive pas tous les jours pour un club. C’était une découverte avec des étoiles plein les yeux, nous y étions en touristes, c’était vraiment extrêmement familial. Il est évidemment toujours plus facile de jouer à domicile, devant ses supporters ; là, en effet, ce sont les deux équipes qui s’éloignent. L’ambiance est complètement différente, c’est plutôt une ambiance voyage. Il y avait la fierté de représenter Lille, c’était la récompense d’avoir suivi aveuglément le LOSC pendant plus de dix ans, car on a eu très longtemps une équipe de merde.

C’est extrêmement compliqué, en termes d’organisation, de pouvoir coordonner un stand au Stade de France.

Ce qui est compliqué, c’est que cela nécessite de prendre un jour de congé. De nombreux parents ont pris la décision d’emmener leurs enfants malgré le fait qu’il y avait une école, car ils considéraient cet événement comme exceptionnel. C’est extrêmement compliqué, en termes d’organisation, de pouvoir coordonner un stand au Stade de France. Vous devez laisser votre marque. Ce stade et la façon dont il est construit ne se prête pas forcément à une grande ambiance. L’année suivante, on jouait la C1 à Bollaert, et rien que d’y penser me serre le cœur.


→ Arnaud, supporter lillois expatrié à Brive, 31 ans à l’époque : « Tu es déboussolé en arrivant au Stade de France »

J’ai de la famille à Lille, mais j’habite en Corrèze. J’ai toujours suivi le LOSC, nous avons beaucoup voyagé avec mon père, comme Bordeaux, Toulouse, Saint-Étienne ou Lyon. Pour aller au Stade de France, c’était ma grand-mère à Lille qui devait récupérer les billets, c’était un gâchis impossible. Voir le Stade de France aux couleurs du LOSC, c’était assez étrange. L’ambiance montait crescendo de match en match, le temps pour le peuple et le kop de prendre leurs marques. Manchester, c’était l’euphorie, mais l’apothéose, c’était le troisième match, c’était superbe, même si c’était 0-0. En plus, c’était Benfica, et il y a une grosse communauté portugaise à Paris. Le stade était plein. Entre le premier et le dernier match, l’ambiance n’avait rien à voir. Y aller de jour, si ça avait été Lille, ça n’aurait pas été possible. J’avais des cousins ​​à Paris, nous nous sommes rencontrés sur la place. Vous êtes désorienté en arrivant au Stade de France. Passer de Francis-Le Blé à ça, ce sera pareil. Ça avait été bien fait, il y avait les écrans, on avait notre hymne, notre speaker qui créait une ambiance enflammée. Après, on rentrait à trois ou quatre heures du matin, c’était épique. Il reste gravé.


→ Clément, abonné au LOSC depuis 2002-2003, 9 ans à l’époque : « Ma mère ne voulait pas que je manque les cours »

Ma mère ne voulait pas que je manque les cours, alors je n’ai pu participer qu’à un des trois jeux. J’étais content car à 9 ans, on n’a pas l’occasion de jouer dans beaucoup de stades, c’était magique d’aller jouer dans le plus grand de France, c’est une expérience inoubliable de pouvoir y voir son club. J’étais comme un fou. Le Stade, on se disait encore que c’était un stade provisoire, on n’y était pas vraiment attaché. En plus, à l’époque, on avait battu le record d’affluence pour un club français en Ligue des Champions. (une première fois avec 66 000 personnes contre Manchester, puis une deuxième fois avec 76 000 contre Benfica, NDLR)quand on avait peur qu’il n’y ait pas assez de monde. Pour Brest, il y a aussi la distance qui joue, beaucoup plus de personnes ne pourraient pas se déplacer, notamment les vrais supporters, les vétérans.


→ Théo, supporter lillois, 9 ans et expatrié à Montpellier à l’époque : « Ça aurait été moins problématique à Bollaert »

Toute mon enfance, je n’ai vu Lille que sur la route, lorsqu’il jouait dans le Sud. Le souvenir que j’ai, c’est quand on arrive en voiture et qu’on voit le Stade de France orné des armoiries du LOSC tout autour, d’ailleurs on l’avait pris en photo avec l’appareil jetable. Il y avait une grande fierté. Le Stade de France était le seul moyen de ne pas jouer pour un club rival. On a l’impression d’être arrivé très très haut, sur le toit du pays. A l’époque, tu t’étais dit que tu n’aurais peut-être plus jamais l’occasion de jouer au Stade de France. Il faudrait aller en finale de la Coupe de France, et encore, tu n’aurais pas tout le pays avec toi. Milenko Acimovič était mon héros. Le fait que la victoire contre Manchester United ait eu lieu au Stade de France a contribué à cet incroyable souvenir. Cela aurait été un coup moins dur pour Bollaert. En 2008, il y a eu un nouveau match du LOSC au Stade de France, contre Lyon, et nous y sommes allés aussi. Lille et Brest sont des parcours assez similaires, car quelques années avant, on était encore en Ligue 2, et on s’y retrouvait. Brest est le petit club que tout le monde aime.

Matías Fernández-Pardo donne sa préférence à une sélection

 
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