Le Français de 22 ans a été condamné en janvier 2024 aux États-Unis à trois ans de prison, après avoir plaidé coupable de fraude informatique et d’usurpation d’identité aggravée. Il a été libéré de prison après une réduction de peine.
Le hacker français de 22 ans Sébastien Raoult est revenu sur le sol français en décembre dernier, après avoir passé deux ans et demi en prison au Maroc, puis aux Etats-Unis. Il a été reconnu coupable de fraude informatique et d’usurpation d’identité aggravée. Ce dimanche 5 janvier, il se confie au Parisien sur ces années de bataille judiciaire.
“Je suis heureux de retrouver ma famille”, souffle-t-il, se disant “soulagé”.
“Aux Etats-Unis, j’avais une épée de Damoclès sur la tête, je risquais 116 ans de prison”, se souvient-il.
Fraude informatique et usurpation d’identité
Alors qu’il risquait de passer toute sa vie derrière les barreaux, Sébastien Raoult a été condamné en janvier 2024 aux États-Unis à trois ans de prison, après avoir plaidé coupable de fraude informatique et d’usurpation d’identité. identité aggravée. Il doit également rembourser cinq millions de dollars pour les pertes causées aux entreprises victimes.
Le jeune hacker a été arrêté à Rabat, au Maroc, après une demande du FBI américain. Il a d’abord passé huit mois dans les prisons marocaines, avant d’être extradé outre-Atlantique.
Après deux ans et demi de prison, le jeune Français a été libéré avec une réduction de peine. “Le juge américain a bien compris que Sébastien Raoult n’était pas le méchant hacker tel que présenté initialement”, a déclaré son avocat, Philippe Ohayon, à l’Agence - en décembre dernier.
“Pas de mauvaises intentions”
Sébastien Raoult affirme avoir piraté par imprudence plutôt que par volonté de nuire.
“Je n’ai pas de mauvaises intentions, je suis capable d’être une bonne personne”, affirme-t-il.
«J’étais jeune au moment des événements, stupide et stupide. Cela m’a permis de mûrir et de grandir », assure le jeune Vosgien.
“J’ai vu des gens que je ne veux pas devenir.”
Son séjour en prison a été une période que Sébastien Raoult n’oubliera jamais même s’il assure que sa nationalité le protégeait de certaines rivalités entre détenus et lui permettait de “s’intégrer rapidement”.
“Je n’ai jamais eu peur de la violence”, affirme-t-il. “Même si les policiers américains jouent dur, j’ai toujours su bien m’entourer.”
Malgré tout, il avoue avoir été confronté à des personnalités au lourd passé. « J’ai vu des gens que je ne voulais pas devenir », dit-il, déterminé à ne pas retourner derrière les barreaux.
Mis en examen dans une autre affaire
Toutefois, Sébastien Raoult n’est pas encore à l’abri. En décembre, dès son arrivée à l’aéroport de Roissy, le jeune hacker est interpellé et mis en examen pour des atteintes à un système de traitement automatisé de données.
Les enquêtes menées par la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) concernent « la vente en 2021-2022 d’un logiciel permettant de scanner les vulnérabilités des serveurs de messagerie (SMTP) de la société Amazon Web Service (AWS) puis de prendre frauduleusement contrôle », selon le procureur de la République.
Aujourd’hui, Sébastien Raoult est conscient de l’inquiétude qu’il a fait savoir à ses proches durant ses années de prison. « Ils ont souffert avec moi, ils ont pu imaginer le pire et ils se sont beaucoup battus pour moi », concède le jeune homme.