Tout juste vainqueur du Derby face à l’ASSE, l’Olympique Lyonnais n’est pas forcément à envier. Certes, classés 5èmes, les hommes de Pierre Sage réalisent un bon premier tiers de championnat. Toutefois, ces résultats sportifs pourraient être bien peu face à une autre menace, bien plus inquiétante…
Parfois, c’est lorsqu’on se croit loin de la falaise qu’on est au plus près du précipice ! Si d’un point de vue sportif, l’OL débute la saison à l’opposé, administrativement ça se passe beaucoup moins bien.
L’Olympique Lyonnais traverse une période critique. La cause ? Une situation financière plus qu’inquiétante. La dette du club, désormais supérieure à 500 millions d’euros, s’ajoute à une masse salariale élevée, alors que dans le même temps, les droits télévisuels sont en forte baisse. Le récent rapport financier, clos le 30 juin 2024, révèle des chiffres alarmants. « Les commissaires aux comptes ont considéré que les travaux d’audit effectués sur les hypothèses structurantes ne leur ont pas permis de se prononcer sur le caractère raisonnable des différentes hypothèses, ni par conséquent sur le bien-fondé de la continuité d’exploitation. »
«On confie les clubs à des managers catastrophiques»
Les solutions ? Il y en a quatre : “apports de 75 millions d’ici au 31 décembre en fonds propres, vente des actions Crystal Palace, introduction à la Bourse de New York avec son apport de 100 millions d’euros et finalisation des transferts de joueurs.”
Des engagements auxquels Steve Savidan, consultant de l’émission « Rothen s’igname » ne croit pas : «C’est catastrophique. Moi, honnêtement, j’ai lu les articles. S’ils parlent de 200 millions d’euros, c’est-à-dire en cash… Et c’est là que j’ai du mal à comprendre. La DNCG prend des garanties en disant : « Oui, mais on va ramener ça, on met ça plus ou moins de côté. » Donc ce ne sont pas des comptes séquestres, mais il y a des actifs, on dit qu’ils rapporteront de l’argent. Non, mais dans quelle économie vivons-nous ?
C’est pour cela que tout s’effondre : on confie les clubs à des dirigeants catastrophiques, qui n’apportent que de soi-disant garanties. Je pense à Lopez. Regardez encore ce qui lui arrive : son club est en difficulté, il va encore chuter. Je le dis honnêtement : j’ai de grandes craintes.
Oui, de grosses craintes pour l’OL, financièrement. Quand je regarde les joueurs actifs… Trouvez-moi un joueur dans l’équipe aujourd’hui. Allez, trois ou quatre pour atteindre 100 millions d’euros. Mais vous n’en trouvez pas ! Trois ou quatre joueurs entre 30 et 40 millions d’euros n’existent plus dans cet effectif.
La DNCG va-t-elle sonner la fin de la récréation ?
C’est très simple : ils n’ont aucun actif. Ils ont des dettes qui augmentent mois après mois, année après année. J’irai même plus loin : si l’OL ne rapporte pas 200 millions d’euros, soit d’ici vendredi, expliquez-moi comment, le lundi suivant, le club est toujours en Ligue 1 ?
À un moment donné, il faut vraiment se poser des questions. La gestion des clubs, la gestion de notre Ligue… Comment est-il possible de continuer à vivre au-dessus de nos moyens comme ça, avec autant de dettes ? Je parle de l’OL, mais regardez les Girondins de Bordeaux : ils se sont fait beaucoup de dégâts. Aujourd’hui, plus d’un club sur trois est dans une situation critique. »
Ce vendredi, à 11 heures, l’OL s’est présenté devant la DNCG, instance redoutée des clubs professionnels. Ce « grand oral » devait décider de l’avenir immédiat du club. Textor a-t-il convaincu en présentant des preuves concrètes de son engagement à éviter des sanctions telles que le contrôle des dépenses ou la rétrogradation protectrice ? Cette rencontre pourrait marquer un tournant dans sa quête de survie économique et sportive. La DNCG a rendu son verdict…
L’OL est interdit de recruter cet hiver et voit sa masse salariale régulée. Mais pour frapper encore plus fort, la DNCG a annoncé la rétrogradation conservatoire du club lyonnais…
Par ailleurs, Le Havre, concurrent de l’ASSE, voit également sa masse salariale régulée tout en ayant interdiction de dépenser sur le marché des transferts !