Phénoménal en Premier League avec Arsenal, Thierry Henry aurait mérité de remporter le Ballon d’Or en 2003 et 2004. Arsène Wenger a donné une explication angoissante quelques années plus tard.
Avant Franck Ribéry en 2013 (3e derrière Cristiano Ronaldo et Lionel Messi) ou Antoine Griezmann en 2018 (battu devant Luka Modric), Thierry Henry a également manqué de peu d’inscrire son nom au palmarès du Ballon d’Or. L’attaquant vedette d’Arsenal a été exceptionnel en Premier League, affolant complètement les buteurs au début des années 2000, mais les représentants de la Serie A l’ont devancé : Pavel Nedved en 2003, Andriy Shevchenko en 2004 ou encore Fabio Cannavaro en 2006.
Thierry Henry sait qu’il a été tout près de rejoindre l’élite française du Ballon d’Or (avec Raymond Kopa, Michel Platini, Jean-Pierre Papin, Zinédine Zidane et Karim Benzema). « Oui, ça lui a fait mal. Premièrement, il savait qu’il le méritait lui-même, et je pense à 100% qu’il le méritait aussi. Le fait qu’il n’ait pas gagné était injustifié.expliquait Arsène Wenger en 2012 sur le siteArsenal.com. Avant de lancer :
« À l’époque, c’était encore le Ballon d’Or France Football, alors peut-être qu’ils ont été un peu plus durs avec les joueurs français que avec les autres ! »
Thierry Henry battu de peu
La théorie du complot lancée par Arsène Wenger il y a 10 ans est scandaleuse. France Football n’avait probablement aucun intérêt à ne pas remporter un titre de champion du monde 98. Mais surtout, le journal n’a jamais décerné lui-même le Ballon d’Or. Des journalistes étrangers constituent le jury du prix individuel depuis la première édition en 1959 (remportée par l’Anglais Stanley Matthews). Et dans les années 2000, une cinquantaine de journalistes européens donnaient leur top 5 pour élire le joueur de l’année. Les commentaires de Wenger sont inacceptables.
Thierry Henry n’a pas eu de chance, c’est tout. Au cours de la saison 2002-03, il a terminé avec un record PL de 24 buts et 20 passes décisives (32 buts et 28 passes décisives au total), mais Arsenal n’a pas remporté le titre. Pavel Nedved, la star de la Juventus, qui a brillé Ligue des Champions contre le Barça et le Real, puis a obtenu plus de voix. L’année suivante, malgré la saison des Invincibles d’Arsenal avec 30 buts de « TH14 », Andriy Shevchenko est sacré. L’AC Milan a remporté la Serie A, considérée à l’époque comme le meilleur championnat d’Europe, avec un « Sheva » de 24 buts.
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