Premier conseil des « nouveaux » ministres vendredi à l’Élysée

La tâche ne s’annonce pas facile pour le chef de l’Etat, qui se retrouve pour la première fois face à un gouvernement composé de personnalités qui n’auraient sans doute jamais imaginé, il y a encore quelques mois, travailler ensemble.

Publié le 01/02/2025 12h40

Temps de lecture : 2min

Les marches de l’Elysée, où se tient le Conseil des ministres. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

Emmanuel Macron se réunira vendredi 3 janvier à l’Élysée devant une sorte de creuset politique inédit sous la Ve République : d’Élisabeth Borne à Bruno Retailleau, en passant par Manuel Valls, Rachida Dati, Éric Lombard, Gérald Darmanin et bien sûr le Premier ministre. Ministre, François Bayrou. On peut parler de retrouvailles matinales du vieux monde réunies autour d’un président censé incarner le renouveau de la politique, mais qui, en plus d’avoir raté son pari de faire de la politique autrement, est fragilisé et démonétisé comme jamais.

Quels sont les leviers que le chef de l’Etat pourrait encore actionner pour tenter de reprendre la main demain devant ses ministres ? Tenir exactement ou presque le même discours que celui prononcé lors de ces vœux mardi, à savoir fixer un cap pour l’année 2025 : celui de la « relance collective », sur laquelle ses ministres devront travailler. Faire également pression sur François Bayrou pour qu’il trouve des compromis avec l’opposition, évitant ainsi une nouvelle censure et tentant de faire enfin adopter un budget pour le pays. Et bien sûr, préciser qu’il peut prendre les commandes depuis l’Élysée à tout moment en proposant par exemple de consulter les Français sur des sujets qu’il estime «déterminants » et qu’il est le seul à pouvoir demander, en tirant l’article 11 de la Constitution, de soumettre un projet de loi à un référendum.

En nommant François Bayrou à Matignon, le président de la République a en tout cas montré qu’il voulait conserver le pouvoir et ne rien lâcher ou presque. Et ce, malgré les gifles électorales reçues par son camp aux élections européennes et lors des législatives anticipées de l’été dernier. Et une dissolution qui lui aura coûté politiquement son deuxième quinquennat, mais dont il reconnaît désormais les effets dévastateurs.

 
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