Jocelyne Wildenstein, la « femme chat », nous a quitté…

Jocelyne Wildenstein, la « femme chat », nous a quitté…
Jocelyne Wildenstein, la « femme chat », nous a quitté…

Jocelyne Périsset, son nom de jeune fille, aurait pu être, à ses débuts, un personnage de Gérard de Villiers, dans les aventures du prince Malko Linge, plus connu sous le sigle SAS. Née à Lausanne le 7 septembre 1945, de parents commerçants, elle rejoint très tôt la haute société en épousant, en 1963, le producteur Cyrille Piguet, dont le nom n’a pas fait date dans le septième art.

Puis l’irrésistible ascension, lorsqu’il est invité à bord du jet privé d’Adnan Khashoggi, d’un autre personnage digne d’un SAS : au siècle dernier, l’homme est considéré comme le plus riche du monde, sachant qu’il est à l’époque. impossible de signer un quelconque contrat en Arabie Saoudite sans passer par ses « services ». Dans la foulée, Jocelyne Périsset est donc créditée d’avoir eu une liaison avec ce sulfureux personnage d’origine turco-syrienne dont le fils, Jamal Khashoggi, a fini assassiné dans les locaux de l’ambassade saoudienne à Istanbul le 2 octobre 2018, provoquant la crise. diplomatique comme nous le savons. Du SAS, on vous le dit.

Séquence Sergio Gobbi

En 1977, Jocelyne Périsset rencontre un temps Sergio Gobbi, un autre producteur et cinéaste au parcours incroyable. On lui doit ainsi l’une des histoires les plus immortelles du cinéma français : La nuit du risque(1986). C’est le premier – et fortuitement le dernier – film pro-chiraquien depuis Georges Méliès. Dialogue avec Claude Baignères, pourtant excellent critique de cinéma du Figaroon y voit Stéphane Ferrara, inimitable boxeur recyclé en garde du corps de Robert-André Vivien (ici dans son propre rôle), un des vieux grognements du RPR, qui parvient à déjouer une sorte de complot social-communiste.

A highly recommendable film for fans of deviant cinema; this, especially since Bernard Pons, Jacques Toubon, Michèle Alliot-Marie, Charles Pasqua, Dick Rivers, Philippe Séguin and Jacques Chirac stand out with furtive appearances.

Pour mieux miauler son amour ?

Mais revenons à notre propos ; ou plutôt à nos chats. En effet, Jocelyne Périsset est devenue Jocelyne Wildenstein le 30 avril 1978, à Las Vegas, après qu’Alec Wildenstein lui ait fait sa déclaration dans la célèbre brasserie parisienne… Au Pied de Cochon. Vous ne pouvez pas l’inventer. Le profil d’Alec Wildenstein, son mari, mérite également qu’on s’y attarde : né à Marseille le 4 août 1940, il est issu d’une longue lignée de marchands d’art aux fortunes colossales. Pour la jeune Jocelyne, la promotion sociale est une évidence. Elle craint cependant pour la solidité de leur relation, malgré la naissance de deux enfants, Diane et Alec Jr. Se souvenant de l’amour de son mari pour les félins, elle décide donc de se transformer en… chat.

Pas de chance : lorsqu’Alec Wildenstein a vu le résultat, résultat de plusieurs opérations de chirurgie esthétique, évidemment réalisées avec une tronçonneuse et une fourchette à escargot, il aurait « crié d’horreur », demandant au passage le divorce. Une séparation rendue d’autant plus facile que le néo-félin l’aurait surpris au lit avec une jeune Russe qui n’avait que 18 ans. Mais si Jocelyne Wildenstein aura souffert pour être belle, devenir extrêmement riche ne demandera pas beaucoup d’efforts ; son divorce, prononcé le 6 mars 1998, lui permet de conserver un manoir à New York, un ranch au Kenya, un château en et une pension annuelle de 2,4 millions de dollars. De quoi voir venir et se rendre encore plus belle.

Des fortunes dépensées pour devenir un monstre à la foire…

Désormais surnommé « Femme Chat ” ou ” La fiancée de Wildenstein », en référence au chef-d’œuvre de James Whale, La fiancée de Frankenstein (1935), par les gazettes personnesJocelyne Wildenstein devient une sorte de curiosité mondaine. Nous pouvons constater les ravages de la chirurgie esthétique chez les femmes ordinaires. Mais quand il s’agit de ceux qui en ont les moyens, le pire n’est jamais loin. Car d’opération en opération, cette femme, autrefois jolie comme un cœur, se métamorphose en une sorte de monstre forain au physique indéterminé, allant jusqu’à ressembler, dans la version féminine, à Richard Kiel, les Dents de la Mer, ennemi juré de James Bond. , dans L’espion qui m’aimait (1977). Mais, sujet à l’acromégalie, ce brave Richard Kiel utilisait sa disgrâce physique pour nourrir sa famille, tandis que Jocelyne Wildenstein dépensait sa fortune pour se défigurer, allant jusqu’à prétendre, sur C8interrogé par Jordan De Luxe : « Il faut faire attention à avoir le bon chirurgien, qui ne fait pas quelque chose qui ne marche pas. C’est un peu comme les vêtements, il faut quelque chose qui vous va bien. » Question de goût. Ou comment passer du SAS à la tragi-comédie la plus pitoyable.

À sa manière, Jocelyne Wildenstein était avant-gardiste en matière de nombrilisme exhibitionniste.

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