ces comédiennes qui dynamitent les codes en 2025

ces comédiennes qui dynamitent les codes en 2025
ces comédiennes qui dynamitent les codes en 2025

Marine Leonardi, Bérengère Krief, Diane Sgard, Rosa Bursztein, Nora Hamzaoui… Âgées de 35 à 45 ans, elles connaissent un succès fulgurant sur les réseaux sociaux et remplissent les salles de leur humour cinglant et sans culpabilité.

Culpabilité, charge mentale, injonctions… Une nouvelle génération d’humoristes brise les diktats qui pèsent sur les femmes. Fini le temps où seules quelques reines du genre, de Florence Foresti à Muriel Robin en passant par Valérie Lemercier ou Blanche Gardin, dominaient le théâtre et les plateaux télé. Instagram, le confinement et le développement du stand-up ont permis aux femmes d’émerger dans un domaine longtemps réservé aux hommes, en s’adressant directement au public. Ils sont authentiques, parlent de leur quotidien et nouent des liens forts avec leur public via les réseaux ou directement sur scène en interagissant avec les spectateurs.

Florence Foresti a ouvert la voie en 2010 avec son spectacle Mère baiseuseoù elle a brisé l’image idéalisée de la maternité. Vous apprendrez à vous libérer de la culpabilité de mère avec Diane Segard, à vous libérer des tabous autour de la sexualité avec Bérengère Krief, à affronter la crise de la quarantaine avec Nora Hamzaoui, à trouver l’âme sœur avec Rosa Bursztein et à vous sentir moins seule avec Marine. Léonardi. Leurs spectacles, prévus jusqu’en 2026, font rapidement salle comble, même au Zénith. Philippine Delaire, Elena Nagapetyan, Marion Mezadorian, Blandine Lehout et Laurie Peret portent également à haut niveau l’humour noir, l’irrévérence et l’insolence en libérant la voix des femmes et en abordant avec légèreté des sujets délicats comme l’infidélité, les ruptures ou l’infertilité.

Marine Leonardi, jeune maman en détresse

“Tu n’es pas seul” Marine Leonardi s’adresse à son public en amie, parlant de famille, de couple et de maternité avec une bonne dose de cynisme. Ancienne cadre chez Shiseido et diplômée de l’ESSEC, elle décide à 30 ans de se reconvertir dans le stand-up. Un pari réussi : elle compte désormais près de 600 000 abonnés sur Instagram et sa tournée en 2025 affiche complet, avec des dates déjà en 2026. Ses vidéos devant la caméra, où elle aborde des sujets comme les sous-vêtements de son mari ou la vasectomie, ont disparu. viral atteignant plusieurs millions de vues.

Sur scène, au petit Palais des Glaces, où 99,9% du public est féminin, elle aborde des thèmes comme l’accouchement, le congé maternité (« Mon mari est stagiaire »), difficultés à procréer (“le sperme décapité de son mari”), ou encore une éducation positive et des complexes (“mes seins ressemblent à des lobes d’oreilles”). En couple depuis huit ans, elle décrit avec férocité et élégance les défis des jeunes parents (« codétenus ») et une baisse de la libido (“Je préfère avaler que jeter une machine”). «J’ai gagné beaucoup de followers en parlant de mon mari. C’est même devenu mon métier. S’il part, je serai fier de lui ; il aura trouvé la valise. »

Sans mise en scène flamboyante, Marine occupe parfaitement l’espace, jouant avec son visage expressif aux mimiques qui rappellent celles de Gad Elmaleh ou de Florence Foresti. C’est brut, drôle et authentique. Qu’en pense son mari ? « Il a vu le spectacle deux fois et il a adoré. Il ne se sentait pas concerné. » Une véritable pépite, et une actrice très prometteuse.

Mauvaise graineen tournée dans toute la jusqu’en avril 2026 et chronique tous les lundis sur France Inter.

Rosa Bursztein, en quête d’amour

Comme Marine Leonardi, Rosa Bursztein fait partie de cette génération de trentenaires humoristes talentueux et sans filtre qui se font remarquer sur Instagram, France Inter et sur scène.

Sur la scène du charmant Théâtre Lepic, vêtue d’une robe fleurie et de talons pailletés, Rosa ne se considère plus si jeune : « Je vieillis, j’ai 35 ans, mais j’ai l’impression d’en avoir 250 ! Je ne tiens plus à l’alcool, je préfère sortir avec des mecs qui savent cuisiner et qui mesurent plus d’1,80 mètres. » Son crédo ? Sa difficile quête de l’âme sœur, “une tournée de 80 connards en 1 h 15 ». Elle partage son histoire personnelle sur l’amour, qui est souvent toxique, et la difficulté de sortir avec quelqu’un (“Sur un plateau, tu ne cherches pas un mec, tu ne cherches pas à te faire violer”) et le poids de son éducation ashkénaze (« Le monde de la comédie est compétitif, je tire le fil de mes origines »).

Cette Parisienne d’origine niçoise se définit comme une juive athée (“Je préfère que mes enfants soient gays plutôt que croyants”), mauvaise féministe, mauvaise écologiste et mauvaise gauchiste (“Je suis une fille de droite avec des références à gauche”). Elle apprécie la politesse, le couchage et les jeux de mots (« Mon beau-frère est le ballon d’or des Ashkénazes »). Dans la salle, elle interpelle les couples, recherche son futur beau-père et demande au public de « vocaliser » sur les bonnes blagues. Des paroles hautaines, un regard malicieux et un rire contagieux, tout est réuni pour vous entraîner dans son humour insolent. Elle aborde directement la sexualité et parle également de la congélation de ses ovules.

Mais depuis 18 mois, Rosa est amoureuse de Michael, également comédien, grand et mince (“un long lévrier hongrois”). Avec émotion, elle raconte une fausse couche et rêve d’être la maman de Solal et Rebecca. On a hâte de découvrir cet épisode dans sa prochaine émission.

Diviseren tournée dans toute la France jusqu’en mars 2026 et chronique tous les mardis sur France Inter.

Bérengère Krief, le sexe sans tabou

Bérengère Krief s’ouvre sur scène avec une sincérité désarmante. Dans son spectacle Sexeelle aborde les thèmes de la féminité et du quotidien avec une finesse remarquable. Ses spectacles affichent complet, et son humour à la fois subtil et percutant ne laisse personne indifférent.

Pendant plus d’une heure, la pétillante blonde parle de sexe sans jamais tomber dans la vulgarité. En pleine crise d’adolescence à 40 ans, elle s’affranchit enfin de sa famille (notamment de sa mère, personnage hilarant de son émission) pour s’exprimer librement sur sa sexualité, sujet « pas vital » mais essentiel.

Sa vie amoureuse n’est pas toujours rose : elle accumule les partenaires, les déceptions et nous offre de nombreuses nouvelles expériences : le chaman chilien, le Kamasutra expliqué aux enfants, le danger d’une goutte de citron Paic, sa première fois avec une femme… C’est drôle, bien écrit et agréable.

Sexe, en tournée jusqu’en décembre 2025.

Diane Sgard, maman anxieuse

Née en 1991 dans une famille bourgeoise et catholique, Diane Sgard a grandi à Saint-Germain-en-Laye. En 2017, elle donne des cours de théâtre dans des écoles maternelles. Pendant le confinement, elle commence à publier des vidéos devant la caméra, où elle croque avec précision différents profils de mamans, à l’écriture ciselée et aux expressions jubilatoires. Avec ses personnages, Anne-So la déglingo ou encore Stéphanie de l’Epad des Glaïeul, l’humoriste a conquis le public sur Instagram, où elle compte près d’un million de followers. Elle transforme la tentative avec son premier spectacle Défilés qui affiche complet et une tournée au Zénith est déjà prévue en 2026.

Défilés, en tournée jusqu’en mars 2026.

Nora Hamzaoui, crise de la quarantaine

L’humoriste de 40 ans traverse clairement une crise. « Cela fait 10 ans que je me demande si je suis heureuse dans une relation ; Je vais mettre encore 5 à 8 ans pour y réfléchir. » Dans sa troisième émission, Nora Hamzaoui parle d’elle (ce qu’elle préfère) et surtout de son couple, en pleine effervescence.

Nora est bouleversée par le fait que le four reste allumé, face à la perspective de vieillir, et avoue être accro aux antidépresseurs (Prozac, mon amour). Elle se délecte du moment où elle se glisse dans ses draps propres à 21 heures, alors qu’elle est en couple depuis 12 ans et qu’elle est nouvelle maman. Son compagnon ne parle pas assez fort, est taciturne et n’a aucune idée de restaurant. Elle se débat avec des cuissardes trop serrées (son cadeau de 40 ans) et s’excuse pour tout. À 40 ans, doit-on se contenter d’avoir un toit sur la tête et d’être en bonne santé ? Ou aspirer à toujours plus ?

Nora est très drôle, avec une diction parfaite, une présence scénique impeccable et un contact facile avec le public. Son spectacle touchera les quadragénaires et au-delà.

Nora Hamzaoui, à l’Olympia du 14 au 18 janvier puis en tournée jusqu’en mai 2026.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Camille Santoro (Familles nombreuses) fait le point sur ces derniers mois et se fixe un objectif personnel
NEXT MAISONS DE STARS Photos de la nouvelle propriété de Kanye West achetée pour 35 millions de dollars