Et de faire le parallèle avec les réseaux sociaux d’aujourd’hui. “C’est ça l’imbécile et les réseaux sociaux : c’est le masque, les a priori. Ici, j’ai levé le masque. Quand je vais parler un peu plus profondément de Chirac, Drucker, Tapie, Strauss-Kahn ou de la solitude de Coluche et Johnny, je lève un peu le masque pour qu’on les juge sur autre chose que l’apparence. Parce que j’ai souffert de ça toute ma vie. Je chante Sardines donc je suis incapable d’écrire un livre. Pour les bien-pensants. Et si je le signe avec un autre nom, ça marchera.
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Et celui qui sera de retour sur France Télévisions ce dimanche (pour un spécial « Vivement Dimanche » sur ses 50 ans de carrière auprès de Michel Drucker) pour poursuivre sa réflexion sur ce monde masqué qui s’affronte à couvert. “Les réseaux sociaux sont l’étalon maître de la détresse humaine. Comment peux-tu te lever le matin et dire que je vais faire ça ? Mais il ne faut pas blâmer ces gens, il faut les plaindre. C’est de la frustration. C’est le degré zéro de la bassesse et de l’inhumanité. C’est gratuit. L’essentiel c’est de faire sinon on ne fait plus rien. Les réseaux enferment les gens dans la solitude, au point de parfois se suicider… C’est grave. Nous sommes devenus des images. Techniquement, je pense que c’est mieux aujourd’hui qu’avant… mais humainement c’est pire !
Est-ce pour cela que vous « niquez les wokistes » comme vous l’écrivez dans votre livre ?
« Oui, parce que c’est une dictature. C’est du fondamentalisme. Et ces gens qui parlent d’inclusion sont les premiers à exclure tout ce qui ne leur ressemble pas. Cela fait 50 ans qu’on me traite de redneck ! Maintenant, il faut mettre un qualificatif. Je suis un gars honnête. Je n’ai jamais violé personne. Je ne harcèle personne parce que tu aimes vivre simplement. beaucoup. J’ai eu un autre exemple lors de l’enregistrement avec Michel Drucker. J’ai fait une chanson qui est dans mon spectacle, Hommage et dessert, qui s’appelle Rendez-moi ma vie, je. dire : « Je viens d’une époque où on caricaturait les visages de nos professeurs au tableau. On ne les coupait pas. On ne jetait pas de pierres sur les pompiers ou les médecins venus nous sauver la vie. nos enfants, nos parents, notre famille. Et quand nous vivions ici, nous étions encore en France. Bon, cette dernière phrase, j’ai dû la supprimer. Sur scène, les gens se lèvent 2 minutes quand on dit “et quand on vivait ici, on était encore en France”. La scène est le seul lieu de liberté, jusqu’à ce que nous en soyons privés aussi !
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Une situation similaire à la scène politique belge ou française ?
« Le carnaval, on est en plein milieu. Ambition, pouvoir, etc. Je tiens tout le monde entre mes mains et cela, au détriment du peuple. Ils sont tous fous. Macron, Poutine, Trump : il faut être fou pour être président (sourire) ! Chez nous, la situation est insoluble. La majorité du pays a voté RN mais ils feront tout pour éviter que cela n’arrive. Ce n’est pas la démocratie. 70 % des gays votent RN parce que ce sont les musulmans qui les attaquent. Et on accuse le RN d’être homophobe alors que le numéro 2 du RN est Chenu, marié à un mec depuis 10 ans. Il y a une sorte de manipulation de l’opinion. Sur scène, j’ai une phrase à ce sujet depuis longtemps. Je demande à Coluche de le dire. La différence entre dictature et démocratie ? En effet, dans une démocratie, c’est le peuple qui élit son dictateur. Toi, en Belgique, tu as un roi, c’est pareil. Nous avons aussi un régime monarchique qui décide de tout. En tant qu’humaniste qui pense aux gens, il y a des gars qui sont obligés de sauter en bas parce qu’ils n’ont pas de quoi se payer un repas… Les Français sont comme les Belges. Vous n’êtes pas raciste. Cohabitation, oui, mais conquête, non. Chacun vit avec sa culture. Vous vous adaptez, vous gardez votre identité. On arrive et on veut vous coloniser, ce n’est pas la même chose. On a ça en France mais les gens n’osent pas le dire parce qu’on va leur dire qu’ils sont racistes. Non, ils veulent juste garder leur truc.
Acceptation des différences…
« Je suis pour toutes les différences, à condition que vous ne jetiez pas la mienne dans les égouts. Moi, un homme blanc, je suis automatiquement suspect. Comme avec MeToo, qui est un formidable progrès humaniste. Mais le fondamentalisme nous rend suspects de tout. Aujourd’hui, tu es un mec, tu es un suspect. Il y a des gars qui se comportent très bien et des femmes qui se comportent très mal. tu as tout un tas de filles qui se plaignent parce qu’on ne les drague plus !
Vous enregistrez également toutes vos réunions maintenant, semble-t-il ?
« Oui et je ne suis pas le seul ! Parce que je suis une personne tactile. J’aime embrasser les gens. Je ne fais plus ça. Avant, je rencontrais quelqu’un, je lui faisais un bisou. C’est ça. est naturel et convivial. Mais tu ne peux plus le faire. Demain, de fausses accusations seront portées contre moi sexuellement, les gens diront « ce n’est pas mon truc ». que j’aime les clubs libertins. C’est un monde où il n’y a ni harcèlement ni viol. C’est une question de respect. Pour les gens, c’est le vice et tout le reste. C’est la vertu. La vertu n’est pas là où nous pensons qu’elle est. Les pervers ne sont pas de gros connards, ils sont clean.
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Que pensez-vous alors du cas Gérard Depardieu ?
« Ce qui m’agace aujourd’hui, c’est que la présomption d’innocence a été remplacée par la présomption de culpabilité. La fille qui se rend dans la chambre d’hôtel d’un producteur à minuit… eh bien… pas de problème ! J’ai des principes dans ma vie sexuelle : liberté, respect, consentement. Je n’ai jamais dévié de cela, mais le problème aujourd’hui, c’est que même en cas de consentement. , cela ne veut pas dire évidemment oui. Bon sang, c’est Kafka ! C’est très effrayant. Et puis, il y a aussi la disproportion des peines. En France, ça choque les gars qui attaquent au couteau, mais ils s’en sortent tout de suite. embrasse une fille dans le cou et il met la main sur son jean : 6 mois OK, il n’est pas obligé de faire ça mais tu as des voyous, des gars qui dealer de la drogue ou qui tuent ! des gens et qui ne vont rien prendre… »
Except Pierre Palmade…
« Il a fait une erreur. Il est condamné. Il paie, très bien. Mais Depardieu. Il n’a été condamné à rien pour le moment. Et ses films sont interdits. Il y a des soupçons mais il n’a pas été de nouveau jugé. C’est une période merdique et c’est frustrant.
Un album de chansons paillardes interdites
Comme la scène reste le seul lieu de liberté, Patrick Sébastien sortira son premier album de chansons paillardes…. interdit! Et l’acrobate de 71 ans, déjà auteur de « Balloches » et qui filait déjà des serviettes dans le camp en chantant de drôles de refrains, nous a dévoilé les premiers mots. “Le cuisinier de la cantine remue la sauce avec sa queue/C’est pour ça qu’on trouve des poils en boules dans les nouilles ! Ou encore, lui qui adore la Belgique, le pays de la fête. “Quand on souffle dans la queue de Raoul, ça fait tourner les petites couilles !/Où sont passées les poilues ? Pas les forêts et les puissants buissons mais le petit jardin bien entretenu. Et de conclure cependant sur ce qui risque de manquer. “Il va falloir faire attention car si on fait un clip, ils vont biper. Mais justement, quand ça les énerve… ça m’amuse (sourire) ! »