Adèle Haenel sort du silence pour la première fois depuis la fin du procès de Christophe Ruggia

Adèle Haenel sort du silence pour la première fois depuis la fin du procès de Christophe Ruggia
Adèle Haenel sort du silence pour la première fois depuis la fin du procès de Christophe Ruggia

L’actrice Adèle Haenel témoigne pour la première fois au micro de Inter, ce lundi 16 décembre 2024, quelques jours après la fin du procès du réalisateur Christophe Ruggia qu’elle accuse de l’avoir agressée sexuellement lorsqu’elle était enfant.

“Franchement, il faut voir à quel point c’est violent d’entendre tous ces mensonges, de rester calme dans cette situation.”

L’actrice Adèle Haenel a témoigné pour la première fois au micro de France Inter, dans le podcast « L’invité de 7h50 »ce lundi 16 décembre 2024, quelques jours après la fin du procès du réalisateur Christophe Ruggia qu’elle accuse d’agressions sexuelles entre 12 et 14 ans.

“Son arrogance (…) me fait m’emporter”

L’actrice est revenue au “Ferme ta bouche” ce qu’elle a dit au directeur lors de l’audience : “Quand il a dit ‘c’est moi qui lui ai donné son nom’, c’était trop d’agressivité, c’est pas vrai, c’est faux, c’est un mensonge et plus de violence, ça me fait référence au moment où j’étais sur son canapé et il a dit à moi « sans moi tu n’es rien. C’est sa violence, c’est son arrogance, c’est ce qui me fait flipper.

“Il a fait disparaître l’enfant que j’étais”

Adèle Haenel, qui a interrompu sa carrière au cinéma, a dénoncé «ce tas de mensonges accumulés, par un homme qui a agressé sexuellement l’enfant que j’étais, qui l’a fait disparaître, qui l’a effectivement assassiné, c’est dur d’entendre ça »explique l’actrice. Elle dit qu’elle a essayé « donner autant que possible des éléments concrets et matériels au tribunal »et lui, il “dis n’importe quoi”elle s’est exprimée au micro de France inter.

Selon l’actrice, la ligne de défense du réalisateur était « sexualiser l’enfant (qu’elle était) et se plaindre, essayer de lui attirer la pitié, et faire croire qu’il est la victime de cette histoire mais ce n’est pas le cas, on parle d’un adulte qui est 36 ans, presque 40 ans au moment des faits et qui s’organise pour avoir une enfant de 12 ans seul chez lui et l’agresse sexuellement chaque week-end.

“En fait, j’avais 12 ans”

“Je n’ai jamais eu la chance d’être cet enfant”Adèle Haenel a également témoigné lors du même entretien sur la radio du service public. «On l’a adulteisée tout le -, cet enfant, il a toujours été responsable. Même moi, à partir de 2019, quand j’ai commencé à prendre la parole, je me suis dit que je le faisais dans MeToo en tant que femme. Et j’ai compris plus tard, c’était comme j’avais compris. En fait, j’avais 12 ans. J’ai tellement oublié que je n’ai jamais eu 12 ans. J’ai toujours dit que j’étais un adulte dans un corps d’enfant, c’est pourquoi j’ai réalisé tardivement ce que signifiait en fait un enfant de 12 ans.

“Tous les adultes l’ont rejeté”

Dans cet entretien sur France Inter, l’actrice a tenu à pointer la responsabilité des adultes dans sa liaison : » Tous les adultes à proximité ont renoncé en disant : « Mais Adèle est extrêmement mature. Le procureur l’a très bien dit, en fait il n’y a pas d’équilibre entre un enfant mûr de 12 ans et un adulte de 40 ans qui se fait passer pour un enfant.

Une peine de cinq ans d’emprisonnement, dont deux ans sous bracelet électronique, a été requise contre Christophe Ruggia, mardi 10 décembre 2024.

 
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