Bernard Campan est une véritable figure de la comédie en France. Connu pour avoir été membre du trio phare Les Inconnus, en compagnie de Didier Bourdon et Pascal Légitimus, il a laissé son empreinte auprès de ses amis grâce à des sketches devenus cultes. Bernard Campan a poursuivi sa carrière au cinéma et apparaît dans L’enfant qui mesurait le mondesorti le 26 juin. Invité sur Paradoxe Pour parler de ce film, il a fait de rares confidences sur sa vie de famille et est revenu sur l’adoption de son fils au Vietnam.
Bernard Campan se confie sur l’adoption de son fils
Très discret sur sa vie privée, Bernard Campan parle rarement de ses enfants. Si sa fille, Nina a suivi ses traces en devenant comédienne et chanteuse, son fils est davantage dans l’ombre. L’acteur est revenu sur l’adoption de ce dernier, il y a presque 26 ans, un moment émouvant.Le moment qui m’a le plus ému, c’est probablement le moment où ma femme et moi avons adopté notre enfant. Nous sommes allés, comme on dit, le chercher au Vietnam et ce jour-là a été très fort pour Anne et pour moi. La rencontre avec cet enfant qui devient notre enfant« , commence-t-il. À l’époque, son fils avait quatre mois et demi. »C’était une des dernières adoptions de famille à famille, qui n’existe plus maintenant. C’est-à-dire qu’on allait en tant que famille voir une famille qui ne pouvait plus garder son enfant, donc c’était aussi un déchirement. Quand on va dans un orphelinat pour prendre un petit orphelin, on a l’impression de le sauver un peu, et là, c’est aussi forcément un déchirement pour la famille qui ne peut plus garder cet enfant mais qui voudrait le garder dans l’absolu.», précise Bernard Campan. Il explique cependant qu’avec sa femme, ils ont tout fait pour garder le contact avec la famille d’origine.
Bernard Campan évoque les sentiments de son fils
“C’est bouleversant parce que c’est une joie et en même temps un grand chagrin parce que vous êtes conscient de cette situation de l’autre côté aussi.», déclare l’acteur qui ne voulait donc pas faire souffrir la famille. “Il a peut-être le sentiment d’avoir été abandonné par sa famille d’une certaine manière, mais il est certain qu’il ne s’est pas retrouvé tout petit dans un orphelinat, perdu. Il est passé d’une famille à l’autre. Mais c’était un traumatisme. Nous avons gardé des liens familiaux, même si nous ne sommes pas en contact. Et il y a une dizaine d’années, quand Loan avait 15 ans, on y est retourné voir sa famille“, confiait Bernard Campan avec beaucoup de modestie.
