nouvelle série de 2 sur l’univers du cabaret avec un casting lourd

Si vous avez aimé “Dix pour cent”, vous tomberez sous le charme de la nouvelle série chorale de 2, “Ça, c’est Paris !”, qui débute ce mercredi soir dans un univers peu traité dans la fiction à l’exception du très sombre mais très réussie, « Pigalle, la nuit », diffusée sur Canal+ en 2009. L’intrigue se déroule au cœur de la capitale où Gaspard Berthille (Alex Lutz) est le gérant du Tout-Paris, un cabaret emblématique qui perpétue la légende des « folles nuits parisiennes », aux côtés d’institutions comme le Paradis Latin. Contrairement à son père, Dary, ancien directeur et leader légendaire du magazine, Gaspard n’a pas réussi à entretenir le succès de l’établissement. Est-ce à cause d’un salon dépassé, d’une mauvaise gestion ou d’une concurrence plus innovante ? C’est en tout cas le moment fatidique pour Gaspard de vendre. À moins qu’il ne fasse le pari fou de créer un nouveau magazine et de redonner au cabaret son lustre d’antan… Pour ce faire, il pourra compter sur sa mère adoptive Babeth (Charlotte de Turckheim), également administratrice du cabaret mais aussi sur un gros casting : Nicolas Maury, Anne Marivin, Dominique Besnehard, Florence Thomassin, Delphine Baril et de nombreux jeunes talents. Charlotte de Turckheim est une habituée des troupes depuis qu’elle a fait ses débuts au Café de la gare à Paris.

Quels ont été les éléments qui vous ont poussé à accepter cette aventure ?

Marc Fitoussi, déjà, le créateur et réalisateur de la série, dont j’apprécie le travail mais aussi le fait que la série s’intéresse au monde du cabaret, un univers peu abordé dans la fiction. J’adore découvrir des univers et cela change des thèmes habituels. Et puis j’ai adoré travailler avec Alex Lutz. C’est quelqu’un que j’ai vu grandir, qui m’a été présenté par Sylvie Joly quand il avait 23 ans et qui devait mettre en scène le dernier spectacle de Sylvie. Il était drôle, original, je le suis depuis, j’ai adoré jouer sa mère dans la série.

Qu’avez-vous en commun avec le personnage de Babeth ?

Je me suis reconnu en elle. Cela m’a fait penser à mes débuts, lorsque j’étais directeur de troupe au Café de la gare à Paris. J’aime cet univers de troupes.

Quel regard aviez-vous sur le monde du cabaret avant de réaliser cette série ?

J’ai observé cela de très loin mais j’ai découvert un monde qui me plaît, fait de tolérance, de diversité, de partage, de modernité. Chacun arrive avec sa propre histoire, j’ai eu le sentiment de découvrir quelque chose de très français avec les valeurs fondamentales de notre pays qu’on a tendance à oublier. Il y a un rapport au corps, à la sexualité, qui est très sain, qui éclate au grand jour. Nous osons montrer les corps des femmes et des hommes de manière joyeuse. C’est une merveille à la fois classe et distinguée.

Est-ce une série très française, finalement ?

On mesure, avec cet univers, à quel point la France est un pays de grandes libertés et on l’oublie trop souvent. J’ai l’impression que les gens trouvaient le cabaret démodé, un peu démodé, mais il a toujours été moderne. C’est typiquement le contraire d’une société réactionnaire dans laquelle certains veulent nous entraîner. Avec le cabaret, on redécouvre la simplicité et la beauté d’un corps, c’est de l’art.

Qu’est-ce qui vous a plu dans ce shooting collectif ?

C’était une famille. Nous nous sommes tous découverts. Il y avait un véritable esprit d’équipe. J’étais comme un poisson dans l’eau et je voulais protéger Alex qui est une personne très sensible et qui met beaucoup de pression sur ses épaules. Il est très exigeant envers lui-même, probablement trop. J’ai découvert sur le plateau un acteur très concerné. Et puis, j’ai adoré le rendu collectif à l’écran, je suis toujours surpris par la magie finale. C’est étonnant. Il faut avoir une dose d’inconscience pour se lancer dans un tel projet.

Une suite est-elle prévue ?

La série a vocation à continuer même si tout est lié au succès d’audience mais il y a plein de choses à raconter. Des personnages qu’on a envie de retrouver, de creuser. Un cabaret, c’est aussi des décors, des costumes, des lumières, il y a des histoires, des métiers, des personnalités qui viennent de partout et de toutes les classes sociales. On ne comprend pas vraiment l’étendue de l’écosystème d’un tel lieu.

“C’est Paris !”, ce mercredi à 21h05, sur France 2.

(RD)

Des invités prestigieux

Avec près de 30 rôles actifs, la série propose une narration dynamique orchestrée autour de plusieurs tranches de vie, ce qui rend cette création passionnante. Et, comme ce qui a très bien fonctionné dans « Dix pour cent », de nombreuses personnalités viennent jouer leur propre rôle afin d’offrir une forme d’authenticité au projet, on pense notamment à Line Renaud, Christian Louboutin et Monica Bellucci, cette dernière même acceptant de devenir le leader de la nouvelle revue de cabaret. Jusqu’à ce qu’elle découvre qu’en réalité Adrien, le directeur artistique du cabaret joué par Nicolas Maury, ne voulait pas d’elle.

 
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