Cet été, Théo Askolovitch rejoint les studios de Sète pour incarner Benny, le partenaire de Chloé à l’hôpital Saint-Clair dans Demain nous appartient. Le jeune acteur de 29 ans raconte sa rencontre avec ce personnage qui n’est pas le fruit du hasard.
Télé Star : Qu’est-ce qui vous a guidé vers les plateaux de tournage de Demain nous appartient ?
Théo Askolovitch : Je suis acteur, auteur, réalisateur et très curieux. J’ai beaucoup travaillé au théâtre et je ne connaissais pas du tout le format d’un quotidien télévisé. J’avais envie de découvrir cet univers. Quand on m’a parlé de Benny, j’étais intéressé car cela correspondait à ce que je voulais faire.
En 2018, vous avez été soigné pour un cancer des testicules. Vous avez créé un spectacle, 66 Days, qui raconte votre parcours, le traitement, les effets secondaires, la famille… Jouer dans un hôpital n’est pas trop stressant pour vous ?
Cette fois, je ne fais pas partie des patients. Et pour être honnête, j’aime bien le milieu hospitalier. Je le trouve plein de vie et d’espoir. Je n’y ressens aucune anxiété parce que, pour moi, ça fait du bien.
Benny présente-t-il des caractéristiques des soignants que vous avez rencontrés ?
Peut-être inconsciemment, j’ai imprégné Benny de personnes que j’ai rencontrées. Mais j’avais surtout envie de me l’approprier, de le rapprocher de moi pour le construire à ma manière sans non plus en faire un clone. Je suis parti de l’intime et j’ai ajouté des petites choses glanées ici et là.
Les acteurs de la série connaissent-ils votre histoire ?
Je connaissais déjà Raphaëlle Volkoff (Roxane) avant d’arriver à Sète et Mayel El Hajaoui (Georges) a vu mon spectacle. Ingrid Chauvin n’en savait rien mais on en a parlé. Je l’aime beaucoup. Nous avons tous les deux beaucoup d’alchimie. C’est quelqu’un qui travaille beaucoup, c’est une partenaire généreuse et attentionnée. Je suis vraiment heureux de l’avoir comme collègue.
Vous avez commencé le tournage en août. Combien de temps verrons-nous Benny dans les intrigues ?
J’ai signé pour un an. Ce personnage commence par laisser sa marque. On découvrira qu’il cherche l’amour… et qu’il risque d’être déçu. C’est quelqu’un qui savait cacher sa fragilité et ses blessures derrière une apparence souriante. Dans ce lieu, il se pourrait que j’y mette une grande partie de mon expérience…
Où sont vos désirs à réaliser ?
Je prépare un court métrage adapté de mon spectacle Zoé (et maintenant les vivantes), sur ma mère, sur le deuil… Je vais aussi commencer à préparer mon premier long métrage qui sera adapté de 66 Jours. Je réalise et j’écris, je raconte mon histoire de manière intime. J’essaie d’être sincère.
N’est-il pas intimidant d’écrire quand on est le petit-fils et le fils des écrivains et journalistes Roger Ascot et Claude Askolovitch ?
Oui, un peu parce que nous voulons être à la hauteur. J’ai effectivement essayé de réprimer cette envie mais elle a fini par me rattraper. Aujourd’hui, mon père est fier.
En parallèle, vous continuez de jouer 66 Jours à la Scala, à Paris, du 14 novembre au 26 décembre…
Oui, je joue ce spectacle tous les jeudis soir. Et la saison prochaine, je reprendrai Zoé (et désormais la vivante) au Théâtre de la Bastille. J’ai également co-écrit et co-réalisé Seule comme Maria, avec Marilou Aussilloux, qui sera sur scène pour défendre le texte, du 14 janvier au 1er février, à l’Athénée, à Paris.